Spiritualité

Y-a-t-il vraiment un Au-delà ?

Depuis la nuit des temps, les hommes se sont demandés ce qu'il se passait après la mort, et si un Au-delà existait. Le Coran regorge de versets qui apportent des réponses convaincantes à ces interrogations.

Par Sajid Ahmad Muslun

La philosophie religieuse sur l’Au-delà évoque l’existence d’une dimension autre que celle que l’humain est capable de percevoir. À l’instar du fœtus qui découvrira l’univers qu’une fois sorti de la matrice maternelle en passant par l’accouchement, l’homme découvrira l’autre monde qu’en passant par la mort. Une telle dimension n’existe pas, selon l’athée : il n’y a rien d’autre que la présente vie et l’univers qu’il est capable de percevoir et d’étudier. Il s’insurge contre l’idée qu’il y ait, au-delà de la mort, autre chose que les ténèbres et le néant.

« Où me mènera la souffrance ? Au néant. Mais j’aurai souffert. Où me mènera la jouissance ? Au néant. Non, notre lendemain est de la nuit. Derrière la tombe, il n’y a plus que des néants égaux. » [1]

Ces doutes ne sont pas nouveaux affirme le Coran. Ils sont courants chez tous les négateurs de Dieu depuis la nuit des temps :

« Ce n’est qu’ici seulement que nous vivons notre vie. Ici-bas allons-nous mourir, et ici-bas vivons-nous, et jamais ne serons-nous ressuscités. » [2]

L’essor du savoir et du déploiement de différentes technologies émettrices d’ondes électromagnétiques au cours des derniers siècles semblent avoir eu un effet contraire, renforçant chez l’homme ces doutes : ils sont nombreux à nier l’existence d’une dimension que les simples facultés sensorielles ne peuvent saisir.

« Et ils avaient l’habitude de dire : « Comment ! Quand nous serons morts et que nous serons devenus poussières et ossements, serons-nous vraiment ressuscités. Et nos ancêtres d’antan aussi ? » [3]

Mais l’homme, explique le Coran, est au faîte du royaume terrestre. Contrairement aux autres animaux, il est capable de réfléchir et de méditer sur son existence. Le Coran l’invite à la réflexion sur sa propre création et celle du monde qui l’entoure.

« Béni est Celui entre les mains de Qui est le royaume, et Il a le pouvoir de faire tout ce qu’Il veut ; qui a créé la mort et la vie pour qu’Il vous éprouve – lequel d’entre vous est le meilleur en conduite ; et Il est le Puissant, le Très-Pardonnant. Il a créé sept cieux superposés. Dans la création du Dieu Gracieux, tu ne peux voir aucune discordance. Puis, regarde de nouveau ; vois-tu quelque imperfection ? Puis regarde de nouveau, et encore de nouveau, ton regard ne fera que retourner à toi frustré et fatigué. »[4]

Le meilleur de la création

Le Coran affirme que l’homme a été créé selon le meilleur plan de création.[5] S’adressant à ceux qui doutent à l’idée d’une vie après la mort, il leur rappelle qu’ils devraient davantage réfléchir sur leur propre existence : leur unique certitude est qu’ils viennent de nulle part. Avant eux, il n’y avait rien. Ayant été créé du néant, pourquoi douter qu’ils puissent être créés à nouveau ?

« N’est-il pas passé sur l’homme une période où il n’était pas une chose dont on faisait mention ? Nous le créâmes d’une goutte d’un mélange de sperme que Nous faisons passer par des épreuves ; puis Nous l’avons fait devenir un être entendant et voyant. Nous lui avons montré la Voie, qu’il soit reconnaissant ou ingrat. » [6]

La proposition que l’homme puisse renaître à partir de ce qu’il est aujourd’hui est plus logique de l’idée qu’il s’est matérialisé du néant. Le Coran rappelle à l’homme que son niveau supérieur de conscience aurait dû l’éclairer davantage.

« Votre création et votre résurrection ne sont que comme la création et la résurrection d’un seul être. En vérité Allah entend tout et voit tout. » [7]

Ce verset explique davantage la vie après la mort. Le phénomène de la résurrection est lié à la naissance de chaque individu. Si on visualise l’étape embryonnaire initiale de la fusion du sperme et de l’ovule et qu’on essaie de concevoir à ce stade, le produit final, à savoir, la naissance d’un enfant pleinement formé, cela semblerait impossible. Imaginez cette gigantesque métamorphose : cet insignifiant embryon fertilisé transformé miraculeusement en un bébé vivant, et qui prend naissance après une période de neuf mois. La vie après la mort est comparée à ce processus extraordinaire de transformation débutant par un quasi-néant et finissant par une forme plus développée et organisée de vie. La conscience que l’homme a de son environnement et de l’Au-delà devrait suffire à le convaincre de l’existence de son Créateur.

Le Coran, révélé au 7e siècle, présente d’ailleurs un récit des plus précis sur l’embryologie, récit vérifié par les observations modernes.

« En vérité, Nous avons créé l’homme d’un extrait d’argile ; puis Nous l’avons placé comme une goutte de sperme dans un réceptacle sûr ; puis Nous avons façonné le sperme en un caillot adhérent ; puis Nous avons façonné le caillot adhérent en une boule informe ; puis de cette boule informe Nous avons façonné des os ; puis Nous avons revêtu les os de chair ; puis Nous l’avons développé en une autre création. Aussi, Béni est Allah, le Meilleur des Créateurs ! » [8]

L’arabe utilisé dans ce verset décrit avec précision les développements d’un fœtus : l’embryon précoce s’accroche à la paroi utérine, il se développe ensuite en une masse, avant de développer des structures osseuses revêtues de chair. La séquence de cette description ne peut rivaliser avec aucune connaissance disponible à l’époque du prophète Mohammad, que la paix soit sur lui. Ceci est en soi une preuve de l’origine divine du Coran. Celui-ci présente ensuite la conclusion logique de la vie humaine :

« Après cela vous devez sûrement mourir. Puis le Jour de la Résurrection vous serez certainement ressuscités. » [9]

La vie de ce monde est une préparation pour la vie dans l’Au-delà. La description précise que donne le Coran au sujet du processus qui a mené l’homme vers sa présente vie signifie qu’il devrait suivre les directives contenues dans ce Livre s’il désire l’épanouissement durant de sa deuxième vie.

Le sceptique admet qu’il est né du vide absolu. Pourtant, il rejette l’idée d’une vie après la mort, qu’il trouve absurde et insensée. Cet univers, explique Dieu, n’est pas sans but :

« Et ce n’est pas en vain que Nous avons créé le ciel et la terre, et tout ce qui se trouve entre eux. C’est là l’opinion de ceux qui refusent de croire. » [10]


A propos de l’auteur : Sajid Ahmad Muslun est un étudiant canadien et membre de la communauté musulmane Ahmadiyya. Il étudie la Biochimie à l’université York. Il intervient également dans des émissions de la chaîne MTA.


[1] Les Misérables, Tome I, Victor Hugo p. 84

[2] Le Saint Coran chapitre 23, versets 36 à 38

[3] Le Saint Coran, chapitre 56, versets 61 à 63

[4] Le Saint Coran, chapitre 67, versets 2 à 5

[5] Le Saint Coran, chapitre 95, verset 4

[6] Le Saint Coran, chapitre 76, versets 2 à 4

[7] Le Saint Coran, chapitre 31, verset 29

[8] Le Saint Coran, chapitre 23, versets 13 à 15

[9] Le Saint Coran, chapitre 23, verset 16 et 17

[10] Le Saint Coran, chapitre 38, verset 28

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