Islam

Quels sont les rites et la raison du Hajj ?

Pourquoi les musulmans accomplissent-ils le pèlerinage à La Mecque et quels en sont les rites ?

L’amour est une force puissante, peut-être la plus grande motivation dans la vie d’une personne, voire la raison même de son existence. L’amour peut changer le cours d’une vie ou être la cause d’une vie renouvelée. L’amour pousse l’amoureux à chercher le plaisir de son bien-aimé. Il se mettra en route pour le rencontrer ; il passera devant et autour de la maison de son bien-aimé, espérant ardemment attirer son attention. Ceci résume ce qu’est le Hajj : une magnifique expression d’amour.

Qu’est-ce que le Hajj ?

Le terme Hajj en arabe signifie entre autres : « il s’est rendu ou s’est consacré à un objet de respect et de révérence ». [1] Le Hajj est l’un des cinq piliers de l’islam qu’un musulman doit accomplir au moins une fois dans sa vie, s’il en possède les moyens. Il s’agit du pèlerinage annuel à la ville sainte de La Mecque, berceau de l’islam et la demeure de la Ka’aba. Le Hajj a lieu du 8 au 13 du mois Dhul-Hijjah, le dernier du calendrier islamique.

Le Saint Coran évoque l’importance de cet acte en ces termes :

« Le Pèlerinage à la Maison est un devoir envers Allah pour tous les gens, du moins pour ceux qui peuvent trouver le moyen de s’y rendre. » [2]

Chaque année, des millions de personnes convergent vers la ville sainte pour cet acte éminent. Le but premier est d’adorer Dieu et de lui exprimer son amour à travers les différents rites du Hajj.

Entrée dans l’état d’Ihram

Le pèlerinage exige le respect de plusieurs rites. La toute première étape consiste à préparer le pèlerin avant d’entamer le pèlerinage. Elle est effectuée à des endroits précis avant d’entrer à La Mecque. Le deuxième calife de la communauté musulmane Ahmadiyya, Hazrat Mirza Bashir-Ud-Din Mahmud Ahmad (ra), explique : « L’Ihram rappelle le jour de la résurrection. À l’instant d’un cadavre portant son linceul, le pèlerin n’est recouvert que de deux draps non cousus, l’un pour la partie supérieure du corps et l’autre pour la partie inférieure ; il doit également demeurer tête nue. Cette condition doit lui rappeler qu’il s’est, en quelque sorte, ressuscité d’entre les morts. » [3]

L’entrée dans l’état d’Ihram (sacralisation) comporte deux aspects. Le Coran affirme :

« Les mois du Pèlerinage sont bien connus ; aussi, quiconque décide d’accomplir le Pèlerinage pendant ces mois doit se souvenir qu’il ne doit y avoir aucune parole impure, aucune transgression et aucune dispute pendant le Pèlerinage. Et quelque bien que vous fassiez, Allah le sait. Et munissez-vous des provisions nécessaires pour le voyage, et assurément la meilleure provision pour le voyage est la vertu. Et craignez-Moi Seul, ô hommes doués d’intelligence. » [4]

L’autre aspect de l’entrée dans l’état d’Ihram est d’ordre spirituel. Une fois que les pèlerins ont franchi les étapes physiques mentionnées ci-dessus, ils offrent deux unités (raka’at) de prière et font ensuite l’intention d’accomplir le pèlerinage. À ce stade, les pèlerins commencent à réciter constamment la prière suivante, enseignée par le Saint Prophète (s.a.) et connue sous le nom de la Talbiyah :

لَبَّيْكَ اللَّهُمَّ لَبَّيْكَ،لَبَّيْكَ لاَشَرِيكَ لَكَ لَبَّيْكَ،إِنَّالْحَمْدَوَالنِّعْمَةَلَكَ وَالْمُلْكَ،لاَشَرِيكَ لَكَ

« Je suis présent, ô, Allah, je suis présent. Je suis présent ; Tu n’as pas d’associé. Je suis présent. À Toi appartiennent toutes les louanges, les faveurs et les bénédictions. Toute la Souveraineté T’appartient. Tu n’as pas d’associés. » [5]

Entrée à La Mecque

En entrant à La Mecque, les pèlerins se rendent directement à la sainte Ka’aba : ils effectuent sept circuits autour d’elle dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. La Ka’aba est la mosquée centrale de l’islam, vers laquelle se tournent tous les musulmans du monde lors de leurs prières. En faisant le tour de la Ka’aba, les pèlerins se souviennent de la Majesté de Dieu.

Après avoir effectué les sept circuits, les pèlerins accomplissent deux unités de prière (raka`at) tout près de la Maqam-i-Ibrahim, (le lieu d’Abraham) qui est située à proximité de la sainte Ka’aba. Dieu déclare dans le Saint Coran :

« Et souvenez-vous quand Nous avons fait de la Maison un lieu de rassemblement pour l’humanité et un endroit de sécurité. À l’heure de la Prière, adoptez un peu le niveau d’Abraham dans son acte d’adoration. » [6]

On dit qu’il s’agit de l’endroit où Abraham (as) s’est tenu pour implorer et remercier Dieu après avoir achevé la construction de la Ka’aba. Ainsi, en commémoration à cette prière, les musulmans prient dans cette zone après avoir effectué les circuits autour de la Ka’aba. [7]

Ensuite, les pèlerins se rendent à Safa, une colline située à une courte distance de la Ka’aba. De là, ils font sept allez et retours entre les collines Safa et Marwah. Ce parcours est appelé Sa’i et vise à commémorer ces collines comme deux signes magnifiques de Dieu. Hagar (as) et son fils Ismaël (as) manquèrent d’eau quand ils étaient seuls dans le désert. Tandis que son fils pleurait, Hagar (as) courait toute anxieuse entre les deux montagnes de Safa et Marwah à la recherche d’eau. Après son septième tour, un ange lui est apparu, l’informant qu’une source coulait tout près de son fils. Le Saint Coran indique :

« Assurément, les deux collines Al-Ṣafā et Al-Marwah comptent parmi les Signes d’Allāh. Ce n’est pas un péché pour celui qui fait le Pèlerinage à la Maison, ou qui fait l’Umrah de faire le tour de ces deux collines-là. Et celui qui fait plus de bien qu’il n’est prescrit, assurément, Allah est Appréciateur, Omniscient. » [8]

Mina

Le 8 du Dhul-Hijjah, les pèlerins se rendent à Mina, qui est située à environ huit kilomètres de La Mecque. Hazrat Mirza Bashir-Ud-Din Mahmud Ahmad (ra) explique :

« Mina est dérivé du mot « umniyyah » qui signifie « un objectif » ou « un désir ». Cela rappelle au pèlerin qu’il s’y rend avec « l’objectif » ou le « désir » de rencontrer Dieu ». [9]

À Mina, les pèlerins offriront les prières de Zuhr [prière en début d’après-midi], d’Asr [prière en fin d’après-midi], de Maghrib [prière après le coucher du soleil] et d’Isha [prière du soir]. Ensuite ils passeront la nuit à Mina. Le lendemain matin, ils offriront la prière d’Al-Fajr [de l’aube] avant de se rendre à leur prochaine destination.

Arafat

Le matin du 9 de Dhul-Hijjah, après avoir effectué les prières d’Al-Fajr, les pèlerins se dirigent vers Arafat, situé à environ treize kilomètres. Hazrat Mirza Bashir-Ud-Din Mahmud Ahmad (ra) explique :

« Le pèlerin se rend à Arafat, qui signifie « reconnu ». Cela lui rappelle qu’il a maintenant atteint le stade de la « reconnaissance » où il a « reconnu » ou connu le Seigneur Unique et l’a rencontré. » [10]

À Arafat, les pèlerins accomplissent les prières de Zuhr et d’Asr combinées [11], ensuite ils consacrent le reste du temps à des réflexions et des prières personnelles, comme la récitation de la Talbiyah, l’envoi de salutations sur le Saint Prophète (s.a.) (durood) et la recherche du pardon de Dieu (istighfar), entre autres. Cet arrêt est connu sous le nom de Wouqouf (séjour) à Arafat et est essentiel à l’accomplissement du Hajj : le pèlerinage n’est pas complet sans ce séjour.

Mouzdalifah

Le soir du 9 du Dhul-Hijjah, après le coucher du soleil, les pèlerins se dirigent vers Mouzdalifah, situé à environ treize kilomètres. Hazrat Mirza Bashir-Ud-Din Mahmud Ahmad (ra) déclare :

« Le pèlerin se rend à Mouzdalifah qui signifie « proximité » et lui rappelle que l’objectif de son voyage s’est rapproché ». [12]

Là, il combinera les prières de Maghrib et d’Isha [13] et passera la nuit à Mouzdalifah. Le lendemain matin, les pèlerins accomplissent la prière d’Al-Fajr à Mouzdalifah.

Mash’ar al-Haram

Le matin du 10 du Dhul-Hijjah, après avoir accompli la prière d’Al- Fajr, les pèlerins se rendent à Mash’ar al-Haram (monument sacré) où ils mettent l’accent sur la récitation de la Talbiyah. Il s’agit d’une petite colline à Mouzdalifah, située entre La Mecque et Arafat. Selon les récits, le Saint Prophète (s.a.) s’y était arrêté pour prier [14]. Ce lieu est mentionné dans le Saint Coran :

« Ce n’est pas un péché pour vous que de rechercher quelque grâce de votre Seigneur. Mais quand vous revenez en foule d’Arafāt, souvenez-vous d’Allāh à Mash’ar al-Ḥarām ; et souvenez-vous de Lui comme Il vous a guidés, bien que vous fussiez auparavant du nombre des égarés. » [15]

Rami Jamarat al-Aqabah

Le 10 du Dhul-Hijjah, les pèlerins retournent à Mina. Là, ils se rendent à la Jamarat al-Aqabah, une colonne de pierre censée représenter Satan. Pour symboliser leur rejet de Satan, les pèlerins envoient sept cailloux sur le pilier en déclarant « Allah est le plus grand ». Cette action est connue sous le nom de Ramy al-Jamarāt. Avec le premier caillou jeté, la récitation obligatoire de la Talbiyah prend fin.

Hazrat Mirza Bashir-Ud-Din Mahmud Ahmad (ra) déclare :

« Envoyer des cailloux sur ce pilier symbolise également la destruction de Satan. Les mauvaises pensées doivent être chassées de l’esprit, tout comme Dieu a chassé Satan de Sa présence. » [16]

Sacrifice d’un animal et rasage des cheveux

À partir du 10 du Dhul-Hijjah, les pèlerins sacrifient un animal et se rasent ou se coupent les cheveux. Les femmes ne doivent pas se raser la tête et peuvent prélever un petit morceau d’une mèche de cheveux. L’état d’Ihram et ses restrictions prennent alors fin.

Hazrat Mirza Bashir-Ud-Din Mahmud Ahmad (ra) explique :

« Les animaux sacrifiés rappellent le grand sacrifice de son fils Ismaël offert par Abraham et enseignent, dans un langage symbolique, que l’homme doit toujours être prêt à se sacrifier, mais aussi à sacrifier sa richesse, ses biens et même ses enfants sur la voie de Dieu, par amour pour Lui. » [17]

Circuits autour de la Ka’aba

Après être sortis de l’état d’Ihram, les pèlerins retournent à La Mecque, où ils effectuent sept circuits autour de la sainte Ka’aba, dite la Tawaf al-Ziyarah. Ensuite les pèlerins retournent à Mina.

Jours restants à Mina

Les derniers jours du Hajj – du 11 aux 13 du Dhul-Hijjah – sont passés à Mina. Cette période est connue sous le nom d’Ayyam al-Tashriq (jours de beauté et de luminosité). Pendant ces jours, les pèlerins passent leur temps à prier et à se souvenir de Dieu. Il s’y trouve aussi trois piliers de pierre représentant Satan : Jamarat al-Dunya, Jamarat al-Wusta et Jamarat al-Aqabah. Chaque jour, les pèlerins envoient sept cailloux sur chaque pilier.

Fin du pèlerinage

Le pèlerinage prend fin le 12 ou le 13 du Dhul-Hijjah. Dieu déclare dans le Saint Coran :

« Et souvenez-vous d’Allah pendant le nombre de jours déterminés ; mais quiconque se hâtera de partir dans deux jours n’aura pas pour cela commis de péché. Et quiconque s’attardera n’aura pas péché non plus. Cette directive est pour celui qui craint Allah. Et craignez Allah et sachez que c’est vers Lui que vous serez tous rassemblés. » [18]

Si un pèlerin souhaite terminer le Hajj le 12 du Dhul-Hijjah, après avoir lapidé les trois piliers de pierre, il se rendra à La Mecque, effectuera un tour de la Ka’aba connu sous le nom de Tawaf al-Wida (le circuit d’adieu) et boira de l’eau du puits Zamzam. Le même procédé sera suivi par les pèlerins qui choisissent de terminer leur pèlerinage le 13 de Dhul-Hijjah.

La signification du Hajj

Il est important de comprendre que les rites du Hajj vont bien au-delà de simples mouvements physiques. S’ils sont accomplis avec une véritable sincérité, leur but est d’exprimer l’amour de Dieu, d’atteindre Sa proximité et de récolter Ses bénédictions.

Une source de bénédictions immenses

On rapporte que le Saint Prophète (s.a.w.) a dit :

« Lorsque vous quittez votre maison dans l’intention d’accomplir le Hajj, pour chaque foulée de votre chameau, une bonne action est inscrite pour vous et un péché est pardonné. La récompense pour les Rak’ats [unités de prière] après la Tawaf [circuits de la Ka’aba] équivaut la libération d’un esclave parmi les descendants du prophète Ismaël (as). La récompense pour le Sa’i [parcours] entre les collines de Safa et Marwah équivaut celle de la libération de soixante-dix esclaves. Lors de votre séjour à ‘Arafat, Allah descend aux cieux inférieurs et dit aux anges : « Mes esclaves sont présentés à moi, avec des cheveux négligés, de tous les coins de la terre, cherchant Mon paradis. [Ô mes serviteurs !] Si vos péchés sont aussi nombreux que les grains de sable ou les gouttes de pluie ou l’écume de l’océan, Je les ai tous pardonnés. Ô Mes serviteurs ! Partez ! Vous êtes pardonnés ainsi que ceux pour qui vous intercédez. »

Le Saint Prophète ajoute : « Pour chaque pierre que vous envoyez sur les Jamarat [piliers de pierre représentant Satan] un péché majeur qui vous aurait détruit est pardonné. La récompense pour le sacrifice d’un animal est conservée par votre Seigneur. Lorsque vous vous rasez la tête, pour chaque cheveu, vous recevez une bonne action et un péché est effacé. Quand vous effectuez le Tawaf final autour de la Ka’aba à la fin du Hajj, tous vos péchés ont disparu. » [19]

Une magnifique expression d’amour et de dévotion

L’amour peut se manifester de manière différente. Le Messie Promis, Hazrat Mirza Ghulam Ahmad (as) explique :

« Lorsqu’une personne est amoureuse, son être tourne autour de son bien-aimé et embrasse son seuil. C’est pourquoi la sainte Ka’aba est présenté en exemple aux véritables amoureux [de Dieu]. Dieu déclare : « Regarde, ceci est ma maison, et la Pierre Noire est le fondement de Mon seuil ». Ce commandement a été donné afin que chacun puisse exprimer physiquement son amour et son affection. Ainsi, les pèlerins tournent autour du lieu du Hajj [la Ka’aba] et leurs expressions montrent qu’ils sont perdus dans l’amour de Dieu. Ils renoncent à leurs parures, se rasent la tête et affichent les expressions de ceux qui en extase en effectuant des circuits d’amour autour de la Ka’aba, et embrassent sa pierre, la percevant comme le seuil de Dieu. Cette ferveur physique entraîne une chaleur et un amour spirituels ; ainsi, tandis que le corps tourne autour de Sa maison et embrasse la pierre angulaire de [Son] seuil, au même moment, l’esprit tourne autour du véritable Bien-aimé et embrasse Son seuil spirituel. Ainsi il n’existe aucun aspect de shirk [polythéisme]. On peut même embrasser une lettre d’un ami cher. Les musulmans ne vénèrent pas la Ka’aba et ne recherchent rien de la pierre noire. Ils considèrent plutôt qu’il s’agit d’exemples physiques accordés par Dieu et rien de plus. » [20]

Par conséquent, pour celui qui déborde d’amour pour Dieu, le Hajj est une occasion d’exprimer ce que l’âme ressent à l’intérieur. Pour celui qui cherche à accroître son amour de Dieu, le Hajj offre la possibilité d’accomplir les rites uniquement pour l’amour de Dieu, de sorte que les actions physiques ont un impact sur l’âme, ce qui accroît naturellement l’amour d’une personne pour Dieu. L’objectif du Hajj est donc clair : il s’agit d’un moyen magnifique pour renforcer sa foi et son lien avec Dieu. Il s’agit, par essence, d’un moyen profond d’exprimer son amour pour le Dieu unique et véritable.


À propos de l’auteur : Sarmad Naveed est un imam de la communauté musulmane Ahmadiyya, diplômé de l’école théologique de la communauté Ahmadiyya au Canada. Il fait partie du comité de rédaction de The Review of Religions et coordonne la section Facts from Fiction.

Traduit par Rabia R-Toraubally, Montréal


Notes :

[1] Farīd Malik Ghulām, Dictionary of the Holy Qur’an, p. 164. Tilford, Islam International Publications Limited, 2010.

[2] Le Saint Coran 3 : 98

[3] The Holy Qur’an with English Translation and Commentary, Hazrat Mirza Bashir-Ud-Din Mahmud Ahmad (ra), vol. 1 p. 330

[4] Le Saint Coran 2 : 198

[5] Sahih al-Bukhari, Kitab al-Hajj, Hadith 1549

[6] Le Saint Coran 2 : 126

[7] The Holy Qur’an with English Translation and Commentary, Hazrat Mirza Bashir-Ud-Din Mahmud Ahmad (ra) vol. 1 p. 219

[8] Le Saint Coran 2 : 159

[9] The Holy Qur’an with English Translation and Commentary, Hazrat Mirza Bashir-Ud-Din Mahmud Ahmad (ra) vol. 1 p. 329

[10] Ibid.

[11] Sahih al-Bukhari, Kitab al-Hajj, Hadith 1662

[12] The Holy Qur’an with English Translation and Commentary, Hazrat Mirza Bashir-Ud-Din Mahmud Ahmad (ra) vol. 1, p. 329

[13] Sahih al-Bukhari, Kitab al-Hajj, Hadith 1674

[14] The Holy Qur’an with English Translation and Commentary, Hazrat Mirza Bashir-Ud-Din Mahmud Ahmad (ra) vol. 1 p. 321

[15] Le Saint Coran 2 : 199

[16] The Holy Qur’an with English Translation and Commentary, Hazrat Mirza Bashir-Ud-Din Mahmud Ahmad (ra) vol. 1 p. 330

[17] Ibid.

[18] Le Saint Coran 2 : 204

[19] Masnad Al-Bazzar, Masnad Ibn-e-Abbas, Hadith 6177

[20] Ahmad, Mirza Ghulam, Chashma-e-Ma`rifat, Ruhani Khaza’in, vol. 23 p. 99-101