Par Ata-ul-Qayyum Joomun
Covid-19, pandémie, confinement, distanciation physique et masques : l’année 2020 nous a tous marqués. Un virus invisible a secoué le monde et l’a mis à genoux : crise économique sans précédent, des écoles et lieux de cultes fermés, des millions de personnes au chômage, plus d’un million huit cent mille victimes à ce jour[1]. Or le monde a connu pire, même si nous sommes, en majorité, trop jeunes pour en avoir conscience. Première Guerre mondiale, (1914-1918) : 40 millions de morts. La grippe espagnole (1918-1919) : 50 millions de morts. La Deuxième guerre mondiale : 55 millions de morts.
L’année 2021 sera marquée de nombreuses incertitudes : les gens vont-ils développer une immunité durable contre le virus ? Les vaccins seront-ils efficaces ? Quand la vie reprendra-elle son cours normal ?
Les croyants disposent d’une panoplie d’outils pour contrer la fatigue pandémique et se préserver de ce climat anxiogène. La religion, et l’Islam en particulier, propose des principes susceptibles de nous aider à traverser des situations démoralisantes.
La prière
En mars 2020, les recherches sur Google concernant la prière étaient à leur plus haut niveau jamais enregistré.[2] La prière est en effet une arme très efficace pour faire face aux aléas de la vie et profiter de la grâce divine. Le Coran affirme : « Qui répond à l’appel de celui qui est en détresse lorsqu’il L’invoque, et lui enlève le mal, et fait de vous les héritiers de la terre ? » [3]
Mirza Ghulam Ahmad, le Messie Promis et Imam Al-Mahdi, nous conseille ceci : « Lorsqu’on implore Dieu avec un cœur empreint de fidélité, de monothéisme, d’amour, de sincérité et de pureté et qu’on immole son ego, on découvre ce Dieu vivant, invisible aux autres. Les supplications ne visent pas à satisfaire uniquement nos besoins matériels : sans les signes de la puissance divine qui apparaissent après les prières l’on ne pourra connaître ce Dieu Glorieux, qu’ignorent beaucoup de cœurs. »
Tawakkul : l’abandon confiant à Dieu
Celui qui s’en remet à Dieu se libère de ses craintes et vainc ses angoisses. Cette confiance nous accorde force et énergie pour surmonter nos épreuves et nos obstacles. Ces derniers ne disparaîtront pas par enchantement. La foi devient plutôt une source de direction et de patience, nous débarrassant de nos doutes et faiblesses.
S’en remettre à Dieu n’est pas une attitude passive et indifférente : il s’agit d’agir avec discernement au quotidien, d’examiner nos choix et de laisser entre les mains de Dieu ce qui est indépendant de notre volonté. « Attache ton chameau et place ta confiance en Dieu ! », a conseillé le Saint Prophète Mohammad (sa).
Istighfar – la quête du pardon divin
Le Coran affirme : « Recherchez le pardon de votre Seigneur ; car Il est le Très-Pardonnant. Il fera descendre pour vous de la pluie en abondance, et Il vous fortifiera de richesses et d’enfants, et Il vous donnera des jardins et des rivières. »[4]
Mirza Ghulam Ahmad, le Messie Promis et Imam Al-Mahdi, explique : « L’istighfār octroie la force. Il est aussi surnommé « la recherche de l’aide » La force physique s’accroît grâce à des exercices : l’istighfār est de même un exercice spirituel. Il octroie à l’âme la force et au cœur la constance. Celui qui désire obtenir la force doit accomplir l’istighfār. » [5]
Le Saint Prophète de l’Islam a dit : « Allah m’a confié deux responsabilités eu égard à mon peupleen accord à ces versets du Coran : « Mais Allah n’a pas voulu les châtier pendant que tu te trouvais parmi eux, et Allah n’a pas voulu les châtier pendant qu’ils recherchaient le pardon. » [6] Quand je les quitterai, je leur laisserai l’istighfar jusqu’au Jour du Jugement. »[7]
Souvenir de Dieu : la source de sérénité
Le souvenir d’Allah, selon le Coran, est la plus grande vertu. Quand l’âme se souvient de Dieu elle sort de l’oubli et son détachement des choses terrestres lui offre la paix. Comme l’affirme le Coran : « De quoi d’autre que du Rappel de Dieu sérénité peut-elle venir au cœur ? » [8]
Le Coran souligne l’importance de cet acte :
«… et le souvenir d’Allah est assurément la plus grande vertu… » [9]
« Et souviens-toi du nom de ton Seigneur matin et soir. » [10]
Direction divine
Depuis le début de la pandémie Sa Sainteté Mirza Masroor Ahmad n’a cessé de guider les membres de sa communauté et le monde sur la manière d’agir. Tandis que les dirigeants du monde semblaient avoir perdu la direction, Sa Sainteté le Calife leur a indiqué la voie à suivre dans une série de lettres.
Comment accueillir le nouvel an avec espoir ? La réponse est là : plaçons nos mains dans celles de cet homme de Dieu, suivons ses consignes pour la nouvelle année, ensemble avec lui implorons Dieu de sauver le monde afin que la vie retrouve son cours normal.
A propos de l’auteur : Ata-ul-Qayyum Joomun est le Directeur de La Revue des Religions
[1] https://coronavirus.jhu.edu/map.html
[2] https://www.economics.ku.dk/research/corona/Bentzen_religiosity_covid.pdf
[3] Le Saint Coran, chapitre 27, verset 62
[4] Le Saint Coran, chapitre 71, versets 11 à 13
[5] Malfuzat, nouvelle édition vol. 1, p. 348-349
[6] Le Saint Coran, chapitre 8, verset 34
[7] Sunan-ut-Tirmidhi, Kitabu Tafsiril-Qur’an, Tafsiru Suratil-Anfal
[8] Le Saint Coran, chapitre 13, verset 29
[9] Le Saint Coran, chapitre 29, verset 46
[10] Le Saint Coran, chapitre 76, verset 26
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