Contexte
Le troisième calife, Hazrat Mirza Nasir Ahmad (rh) avait entrepris une tournée historique en Afrique occidentale le 4 avril 1970. Alors qu’il se trouve en Gambie, il reçoit la révélation divine suivante : « Cent mille livres doivent être dépensées pour le bien-être des pays africains ».
Lorsque le Calife est arrivé à Londres, il avait lancé un appel aux dons à destination de la Jama’at pour un fond qu’il avait appelé Nusrat Jahan Reserve Fund, dont l’objectif était de financer le projet Nusrat Jahan, qui avait pour vocation de construire des écoles, des hôpitaux et des cliniques, dans des régions souvent éloignées où de telles installations n’étaient pas disponibles. Il avait également exhorté les médecins et les enseignants à se dévouer pour servir dans le cadre de ce projet.
Le Burkina Faso, entouré par le Mali au Nord-Ouest, le Niger au Nord-Est, le Bénin au Sud-Est, le Togo au Sud-Est, le Ghana au Sud et la Côte d’Ivoire au Sud-Est, a grandement bénéficié du projet Nusrat Jahan. Au Burkina Faso, des cliniques ophtalmologiques ont été gérées par la Jama’at, et la Majlis Ansaroullah du Royaume-Uni a toujours soutenu ce programme à travers Humanity First.
Lors du 75ème anniversaire de la Majlis Ansaroullah du Royaume-Uni, une promesse de don de 500 000 livres sterlings a été faite au Calife (aba) pour un projet humanitaire dans le monde. Le Calife (aba) a conseillé d’utiliser ces fonds pour construire un institut d’ophtalmologique au Burkina Faso.
D’après un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) :
« Si l’onchocercose concerne plus de 18 millions de personnes dans le monde, “environ 50% des hommes de plus de 40 ans sont devenus aveugles à cause de la maladie” dans certaines communautés d’Afrique de l’Ouest. Et 99% des personnes infectées vivent dans 31 pays africains dont notamment le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée, le Niger, le Mali, la Centrafrique, la République démocratique du Congo, le Sénégal, le Tchad ou encore, le Togo. »[1]
Ces donnée de l’OMS soulignent l’urgence de proposer une prise en charge de qualité à la population en Afrique de l’Ouest, et éviter ainsi à des millions de personnes de perdre la vue.
Objectif de l’Institut
L’objectif de l’institut était de construire une installation de classe mondiale au service non seulement de la population locale mais aussi de celle des pays environnants.
L’institut bénéficiera de spécialistes et de médecins qui seront en mesure d’effectuer des chirurgies ophtalmologiques délicates et d’enseigner diverses techniques de chirurgie oculaire. Des tests ophtalmologiques seront effectués pour évaluer l’état des yeux. Les patients se verront même proposer des médicaments et des conseils nutritionnels pour améliorer leur santé, et le cas échéant, une opération de la cataracte ou du glaucome. Les salles d’opération seront équipées de matériel de pointe pour servir les patients dans un environnement clinique moderne.
Cet institut sera en effet équipé de 2 blocs opératoires, de 6 salles de consultation, des salles d’attente, des salles de 8 lits, de 6 chambres individuelles, d’une pharmacie, d’un auditorium de 250 places, d’un espace de restauration et d’un vaste parking.
En outre, l’institut sera un lieu d’apprentissage et de formation pour les médecins et les infirmières locaux, ce qui contribuera à mettre en place une infrastructure et une solution qui soutiendra plusieurs générations.
Avancement de la construction
La construction de cet institut ophtalmologique est presque terminée et a dû subir des retards causés par l’épidémie Covid-19. L’objectif des prochains mois sera de meubler l’institut et de l’équiper en vue de son ouverture.
Pour s’assurer que l’hôpital sera équipé et doté d’un personnel de la plus haute qualité, un comité consultatif a été mis en place, composé d’ophtalmologues de renom de la Jama’at et du monde entier. L’expérience collective comprend des projets antérieurs en Afrique, la compréhension de l’équipement qui sera le plus approprié, et l’établissement de contacts clés dans le pays pour aider à soutenir le projet.
L’une des principales exigences est d’engager un administrateur rémunéré sur place pour faciliter le fonctionnement quotidien de l’hôpital.
Le site internet suivant permet d’avoir plus d’informations au sujet de cet institut et de l’état d’avancement de la construction : https://mei2020.org/
Les exigences du Calife à l’égard de ce projet
Lors de l’Ijtema annuel de la Majlis Ansaroullah du Royaume-Uni, son président a déclaré : « Initialement, alors que nous avions promis un demi-million de livres, le plan était de créer un institut ophtalmologique. Lorsque le Calife nous a très gracieusement permis de le nommer “Masroor Eye Institute”, il a déclaré en souriant :
« Vous lui donnez mon nom, alors اسکی لاج بھی رکھنا. »
(C’est-à-dire : « Faites donc en sorte qu’il soit une source d’honneur. »)
En 2019, un ministre avait participé à la Jalsa Salana du Royaume-Uni et avait eu l’opportunité de rencontrer le Calife, qui lui a dit :
« Il s’agira du meilleur institut, non seulement du Burkina Faso, mais de toute l’Afrique de l’Ouest. »
A propos de l’auteur : Nabil Ahmad Mirza est Rédacteur-en-Chef adjoint de La Revue des Religions. Il est originaire de France et est actuellement missionnaire de la communauté musulmane Ahmadiyya dans la ville de Montréal, située dans la province du Québec. Il intervient également régulièrement dans les émissions francophones de la MTA.
[1] https://www.allodocteurs.africa/la-cecite-des-rivieres-resiste-en-afrique-1253.html
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