Mohammad

Ode en l’honneur de Muhammad

Poème en l'honneur du Saint Prophète (sa) par Asif Arif

Par Asif Arif

Ode en l’honneur de Muhammad

Longtemps, j’ai hésité à prendre cette plume et écrire,

Écrire ce que le prononcé de ton prénom génère dans mon cœur,

Pourtant j’ai longtemps rêvé à cet exercice qui s’apparente à un difficile labeur.

Les premiers mots qui t’ont été révélés avaient les arômes d’un élixir,

« Lis », te dis Ton Seigneur qui te savait Ummi*,

Sans savoir lire, ni écrire, tu allais porter en ton message une Révolution, 

Que les plus grands de ce monde envieront, de Lafayette à Napoléon.

Tu sais, pourtant, jeune, je ne comprenais pas la force de ton manuscrit,

Que tes compagnons tenaient entre leurs mains et que Dieu nomma « Glorieux Coran »**,

Il en a converti des civilisations, des peuples, des riches et des petites gens.

Ce Coran qui décrit la Grandeur de Ton Seigneur,

Qui est le Créateur des Océans, de la Terre et de tout ce dont ils sont les porteurs.

Pardonne-moi, ma jeunesse m’a amené à minimiser ton message,

Qui pourtant ne pourra jamais égaler les plus grandes réflexions des plus sages.

Lorsque je compris à qui j’avais affaire,

Mon cœur s’emballa et je conclus une drôle d’affaire,

Un pacte, un contrat, main dans la main avec toi que je ne laisserai jamais tomber,

Ton message aussi longtemps que mon sang continuera de couler.

Je n’ai pas eu la chance de te voir,

Pourtant mes songes et mes rêves nourrissent ce drôle d’espoir,

Cet espoir de connaitre tes sentiments,

Lorsque les mecquois persécutèrent tes fidèles que tu as nommé musulmans.

Moi aussi j’aurais aimé être parmi ces persécutés,

Qui dans les premières années de ton message ont tout donné,

Plusieurs siècles après eux voilà que d’autres cherchent désespérément,

A te donner leur vie pour que ton message puisse rayonner.

Nous sommes nombreux à nourrir se sentiment,

Et pourtant jalousement je souhaite te rencontrer,

Peu importe quand, ni comment, je souhaite simplement te contempler,

Comprendre comment tu as pu traverser toutes ces souffrances,

En disant à tes compagnons de comprendre que Dieu attend de nous la patience.

Je souhaite tant te regarder dans les yeux mais je sais cet instant impossible,

L’humilité d’un mauvais élève face à son maître est impassible,

Et pourtant je nourris toujours cette volonté insatiable,

D’écrire ton prénom et celui de ta religion,

Actuellement combattu par le matérialisme et ses tentations.

Mais je sais, Ô Muhammad ! Au simple prononcé de ton prénom,

Beaucoup d’entre nous donneront tout ce qu’ils ont.

Ô Muhammad ! Lorsque j’abandonne quelques heures à penser à toi,

Avec la passion d’un musulman qui pourtant manque de foi,

Je m’aperçois que je reviens à mon raisonnement initial,

Que tu as mis sur toute chose un point final.

Asif Arif


À propos de l’auteur : Asif Arif est membre de la Communauté musulmane Ahmadiyya, avocat au Barreau de Paris, et auteur spécialiste des questions de religions et laïcité.

Étiquettes