La femme en Islam

Mutilations féminines : pas au nom de l’Islam

Les mutilations génitales féminines sont interdites en Islam.
Les mutilations génitales féminines (MGF) comprennent toutes les formes d’interventions non médicales aboutissant à une ablation ou une altération des organes génitaux féminins, avec des conséquences délétères sur la santé. Selon l’Unicef, en 2016, elles concernaient plus de 200 millions de femmes et de filles dans le monde. © Shutterstock.com

L’excision ou les mutilations génitales féminines sont-elles préconisées par l’Islam ? Navida Sayed démêle coutumes ancestrales et traditions islamiques, démontrant que cette pratique d’un autre âge est contraire aux valeurs de la religion musulmane.

Des individus motivés par des intérêts personnels et des désirs égoïstes commettent souvent des atrocités au nom de la religion. L’excision fait partie de ces pratiques horribles associées à tort à l’Islam.

Comme nous le démontrerons tout au long de cet article, on ne trouve aucune trace d’un quelconque concept de l’excision en Islam et l’unique définition appropriée de cette coutume est la mutilation génitale féminine (MGF). Cette ancienne pratique barbare est d’origine culturelle et n’a absolument aucun lien avec les enseignements islamiques.

Les MGF sont également appelées excisions génitales féminines (EGF). Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), cette pratique comprend l’ensemble des procédures impliquant l’ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins externes ou d’autres blessures relatives à l’organe féminin pour des raisons non-médicales.1

Bien que les mutilations génitales féminines soient pratiquées dans certains pays à forte population musulmane, cela n’indique en aucun cas quelque lien avec l’Islam. S’exprimant sur le thème « Mutilations génitales féminines : mythes et justifications » lors de la 8e conférence internationale Metropolis tenue à Vienne en septembre 2003, Dr Ashenafi Moges a déclaré : « L’une des idées fausses les plus répandues à propos des MGF est qu’elles sont sanctionnées par la religion, que ce soit le Christianisme ou l’Islam. Il n’y a aucun lien entre les MGF et la religion, car ces pratiques existaient bien avant l’avènement de ces deux religions […] Elles semblent être très répandues parmi la population musulmane dans les pays pratiquant la MGF et ont pris une dimension religieuse. Cependant, tous les musulmans ne pratiquent pas les MGF […] Cette tradition est aussi présente chez les chrétiens […] En somme, les MGF ne sont ni islamiques ni chrétiennes. » 2

Aucune instruction du Saint Coran ou du Saint Prophète Mohammadsa ne soutient cet acte barbare et immoral. En réalité, les mutilations génitales féminines constituent un acte traumatisant physiquement et psychologiquement, une violation des droits de la femme et sont reconnues comme un crime dans la plupart des régions développées.

Selon une estimation de l’OMS, « entre 100 et 140 millions de femmes et de filles dans le monde ont subi une forme quelconque de MGF. Bien que les chiffres globaux soient difficiles à estimer, ils indiquent l’ampleur massive de ces violations des droits humains. Les MGF touchent beaucoup plus de femmes qu’on ne le pensait auparavant. » 3

Les MGF sont principalement pratiquées en Égypte, en Éthiopie, au Kenya, au Nigeria, en Somalie, au Soudan et au Mali, mais elles le sont également dans d’autres pays et par des gens de toutes confessions. Elle est maintenant pratiquée illégalement en Asie, en Europe et aux États-Unis par les émigrants issus des pays susmentionnés.

Des efforts au niveau international pour éradiquer l’excision

Quelque 125 millions de filles et de femmes vivant aujourd’hui ont été mutilées dans 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient. Si les tendances actuelles se poursuivent, quelque 86 millions de jeunes filles dans le monde subiront cette pratique sous une forme ou une autre d’ici 2030.

L’OMS a présenté une déclaration rédigée et signée par un groupe d’organismes des Nations Unies, condamnant en des termes sans équivoques toutes les pratiques associées aux mutilations génitales féminines. Il affirme : « Cette déclaration est un appel à tous les États, les organisations internationales et nationales, la société civile et les communautés à défendre les droits des filles et des femmes. Elle appelle également ces organes et communautés à développer, renforcer et soutenir des actions spécifiques et concrètes visant à mettre fin aux mutilations génitales féminines. » 4

Origines culturelles de l’excision

La pratique des mutilations génitales féminines s’est poursuivie depuis l’antiquité égyptienne jusqu’à ce jour au Moyen-Orient, dans certaines parties d’Afrique, en Indonésie et chez divers groupes ethniques et religieux. On ignore quand et où cette pratique a commencé, mais il existe certaines indications documentées.

Sanderson cite une déclaration d’Hérodote affirmant que les Égyptiens, les Phéniciens, les Hittites et les Éthiopiens pratiquaient l’excision féminine cinq cents ans avant la naissance du Christ. Elle note également que les Araméens ont décrit l’excision en Égypte au IIe siècle av. J.-C. Un papyrus grec conservé au British Museum daté de l’an 163 av. J.-C. fait référence à l’excision à l’âge où les filles recevaient leur dot en Égypte à Memphis. 5 Cette preuve historique montre clairement que la pratique égyptienne des MGF est bien antérieure à l’Islam.

La professeure Ellen Grurenbaum décrit comment les MGF ont été liées à l’Islam : « Dans la vallée du Nil des anciennes pratiques ont survécu à la propagation du Christianisme chez les dirigeants du Soudan au cours du VIe siècle. Lors des vagues de migration arabe survenues plus tard, des groupes initialement nomades se sont mariés avec le peuple autochtone de la vallée du Nil. Plus tard, l’identité arabe a été renforcée par des enseignants musulmans et les soufis qui ont propagé la nouvelle religion au nord du Soudan, où elle est devenue la religion dominante vers l’an 1 500 après J.-C. Au Soudan, l’excision égyptienne ainsi que d’autres croyances et pratiques préislamiques ou non islamiques ont été amalgamées avec succès dans le système de croyance islamique soudanais. » 6

Ceci démontre comment l’ancienne pratique culturelle des MGF s’est perpétuée de génération en génération bien avant l’avènement de l’Islam. Or, le Saint Prophète Mohammadsa a mis en exergue des enseignements relatifs aux droits et au traitement des femmes en Islam. Abou Shouraih Khouwailad ibn Amr Khouzai raconte que le Saint Prophètesa a déclaré : « Je condamne tout manquement quant à la protection des droits de deux couches les plus faibles : les orphelins et les femmes. » 7

L’excision pratiquée en Occident

Cette coutume n’était pas limitée à quelques pays ou liée à des traditions culturelles : elle était également présente en Europe. Ellen Gruenbaum, professeure d’anthropologie nous informe que « selon Huelsman, durant les quatre premières décennies après le lancement de The Lancet (c’est-à-dire après 1825), on a rapporté plusieurs cas de clitoridectomie pour diverses raisons médicales, à l’instar de l’hypertrophie, de tumeurs et des cas de masturbation infantile ou adulte considérée comme excessive. » 8

Au cours des années 1860, Isaac Baker Brown a acquis une grande notoriété grâce à sa théorie selon laquelle la clitoridectomie (une forme de MGF) était le « remède » chirurgical contre la masturbation. Ce concept était répandu et accepté dans l’Angleterre victorienne et encore plus récemment aux États-Unis.9

Pourquoi associe-t-on l’excision à l’Islam ?

L’UNICEF a fait des recherches approfondies sur les origines des MGF. Une section de son rapport mentionne le rôle de la religion dans les mutilations génitales féminines :

« Les MGF / EGF sont souvent perçues comme étant liées à l’Islam, ce qui n’est peut-être pas surprenant étant donné la fréquence avec laquelle elles sont pratiquées par de nombreux groupes musulmans africains. Cependant, toutes les communautés islamiques ne pratiquent pas les MGF / EGF, et de nombreux groupes non islamiques le font […] Bien que les MGF / EGF sont antérieures à la naissance de l’Islam et du Christianisme et ne sont pas imposées par les Écritures religieuses, la croyance qu’il s’agit d’une exigence religieuse contribue à la poursuite de cette pratique dans certains contextes. » 10

L’ignorance des véritables enseignements de l’Islam favorise le malentendu liant cette religion à la pratique des MGF. La professeure Barbara Crandall admet que « la mutilation génitale féminine est une pratique ancienne qui remonte aux pharaons. Son but était de contrôler la sexualité féminine et les parents la promeuvent pour rendre leurs filles « acceptables » en tant qu’épouses. Elle n’est pas limitée aux pays islamiques quoiqu’elle y soit plus commune […] Elle n’est pas mentionnée dans le Coran. » 11

En revanche, la circoncision masculine, qui date de l’époque du Prophète Abrahamas, est une pratique recommandée en Islam, avec des avantages hygiéniques médicalement reconnus. La Professeure Gruenbaum commente à ce sujet : « La plupart des Juifs considèrent que seule la circoncision masculine est exigée par Dieu. La plupart des théologiens de la foi islamique considèrent l’excision comme totalement inutile et contraire à l’Islam. Et pourtant, les adeptes des trois religions monothéistes l’ont parfois pratiqué et considéré sa pratique sanctionnée ou, du moins, pas interdite par Dieu. » 12

Comme évoqué plus haut, diverses communautés ont perpétué cette ancienne coutume égyptienne et, malheureusement, elle s’est trouvée associée à tort aux enseignements de l’Islam bien qu’elle ne soit pas une pratique islamique.

Aucun verset coranique ne mentionne l’excision. Il existe également de nombreux désaccords sur cette question dans les hadiths (dires du Saint Prophète) et entre les quatre écoles de jurisprudence de l’Islam et la secte Ja’fariyyah des chiites.13

L’opinion des différentes écoles de pensée en Islam diverge sur la question de l’excision. Certains la jugent obligatoire et d’autres la considèrent comme une pratique à être encouragée. Ces confusions et mauvaises interprétations découlent toutes d’un hadith d’origine douteuse et non authentique, consigné dans les dires du Saint Prophète Mohammadsa.

Sahih Boukhari, le livre de dires le plus authentique du Saint Prophètesa ne relate aucun récit à ce sujet. En termes d’authenticité, le Sahih Mouslim fait suite au Sahih Boukhari et n’enregistre aucun récit à ce sujet non plus. En effet, sur les six livres authentiques de traditions, cinq ne contiennent aucune mention à ce sujet. Seul le sixième livre authentique des traditions, le Sounan Abou Dawoud mentionne un récit avec la note qu’il est Da’if (faible ou d’origine douteuse).

Le Saint Prophète Mohammadsa a expliqué de façon claire et franche toutes injonctions islamiques concernant toutes les situations dans leurs moindres détails pour s’assurer que ses compagnons comprennent la loi islamique.

Femmes et hommes musulmans saisissaient correctement ces problématiques, quel que soit leur degré de sensibilité. Le Saint Prophète Mohammadsa avait plusieurs filles et l’on ne trouve aucune mention qu’elles ont subi cette pratique ou que celle-ci leur a été recommandée. Le Saint Prophètesa était strict quant à l’application à ses propres enfants des règles qu’il préconisait à la nation musulmane. Par exemple, il a déclaré que si sa fille commettait un vol, elle serait sujette à la même punition que les autres. En d’autres termes, son appartenance familiale ne l’exemptait pas des règles de la loi islamique. Si l’excision était une pratique islamique, il aurait certainement ordonné aux musulmans de l’appliquer et cela aurait été mis en évidence par diverses traditions et considérée comme une pratique en vogue dans son cercle familial. Étant donné qu’aucune référence coranique ou hadith n’enjoint l’excision et qu’on ne trouve aucun exemple de cette pratique dans la famille du Saint Prophètesa, on peut conclure que l’excision n’est pas une pratique islamique. Il n’existe aucune preuve qu’elle ait fait partie de la tradition ou de l’enseignement islamique, et ceux qui la considèrent comme telle se fondent sur des récits fort douteux et des normes culturelles antérieures à l’Islam. Ainsi, la pratique des MGF ne doit en aucun cas être tolérée en Islam, ni en aucune autre circonstance.

Pourquoi l’excision existe-t-elle encore ?

Les raisons de cette pratique sont liées à divers facteurs culturels et sociaux au sein des familles et des communautés. La professeure Ellen Gruenbaum commente que « l’excision véhicule plus ou moins le même message dans différents contextes culturels. L’âge, la possibilité de mariage, le sexe, l’identité, le statut social, l’ethnicité et même la qualité morale peuvent être socialement établis, renforcés ou affaiblis aux yeux des autres par le statut d’excision ou type d’opération subie. » 14

La professeure Gruenbaum ajoute : « Les pratiques de l’excision sont aussi profondément enracinées et liées à l’identité ethnique, ce qui continue de servir de marqueur ethnique et, dans certains cas, de la classe sociale. » 15

La pression sociale semble être une raison majeure pour laquelle ce crime inhumain perdure. Dans certaines communautés, les familles peuvent avoir le sentiment qu’elles doivent faire subir des MGF à leurs filles, craignant d’être rejetées et stigmatisées par les membres de leur propre communauté, qui considèrent que cette pratique rendra les filles plus « désirables » ou « convenables au mariage ».

Les MGF sont associées à certains idéaux culturels de féminité et de modestie, qui incluent la notion que les filles sont « propres » et « belles » après l’élimination des parties du corps considérées comme « masculines » ou « impures ».Au sein de ces communautés, l’excision est considérée comme une composante nécessaire pour élever correctement une fille et pour la préparer à l’âge adulte et au mariage. Ainsi certains parents, inconscients des conséquences néfastes et des complications possibles des MGF, permettent la mutilation de leurs filles, croyant sincèrement favoriser leur bien-être. Selon l’UNICEF, dans les pays disposant de données fiables, on pense que l’excision est pratiquée sur des filles âgées entre 0 et 15 ans et des femmes âgées entre 15 et 49 ans.16

Cette coutume a-t-elle des bienfaits pour la santé ?

Il n’existe aucun avantage connu des MGF sur la santé des femmes. Au contraire, ces mutilations ont des conséquences physiques et psychologiques nuisibles et durables.

Des personnes inexpérimentées, avec peu ou pas de formation médicale, exécutent souvent ces procédures en utilisant des instruments non stériles, conduisant à une infection grave, à la gangrène et à la septicémie. De plus, les jeunes filles peuvent contracter de graves infections transmissibles par le sang telles que le VIH ou l’hépatite B.

Cette procédure peut également provoquer une obstruction du canal génital, qui est à la fois douloureuse et dangereuse pour la mère et le bébé. Elle est également associée à un risque élevé de mortalité infantile.

Les MGF peuvent causer des problèmes de santé tels que des kystes, des infections, l’infertilité, des fausses couches récurrentes, ainsi que des complications lors de l’accouchement et un risque accru de décès de nouveau-nés. L’hémorragie pendant ou après l’opération peut entraîner une anémie sévère et causer la mort. Les jeunes filles peuvent contracter des infections débilitantes graves transmissibles par le sang, telles que le VIH ou l’hépatite B, et cela peut également entraîner de l’infertilité et des fausses couches récurrentes.

Le traumatisme de cette procédure expose les femmes à un risque accru de troubles psychiatriques tels que la dépression, la psychose et la névrose.

Elles peuvent également souffrir de troubles de stress post-traumatique et développer une irritabilité chronique, faire des cauchemars à l’idée de revivre la procédure. Les femmes victimes de MGF ont décrit des sentiments d’incomplétude, d’impuissance, d’infériorité et de répression, qui les affectent à vie. 17

Conclusion

La communauté musulmane Ahmadiyya a été fondée par le Messie Promis, Mirza Ghulam Ahmadas de Qadian, qui avait pour mission de faire revivre les enseignements originaux de l’Islam. Le but même de son avènement était d’éliminer toutes les interprétations erronées et les fausses informations attribuées à tort aux enseignements de l’Islam, au Saint Coran et au Saint Prophète Mohammadsa.

La communauté musulmane Ahmadiyya prône l’égalité, l’éducation et l’autonomie des femmes. Depuis plusieurs années, elle condamne cette pratique abominable qui a fait souffrir des millions de jeunes filles et de femmes, causant même la mort dans certains cas. Elle annonce haut et fort que l’excision n’est pas une pratique islamique.


Bibliographies et notes

  1. Female Genital Mutilation, OMS, dernier accès février 2014, https://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs241/en/.
  2. Dr Ashenafi Moges, What is Behind the Tradition of FGM ?, African Women, https://www.african-women.org/documents/behind-FGM-tradition.pdf.
  3. Changing a Harmful Social Convention: Female Genital Mutilation/Cutting, UNICEF, republié en mai, 2008, https://www.unicef-irc.org/publications/pdf/fgm_eng.pdf.
  4. Eliminating Female Genital Mutilation: An Interagency Statement, OMS, https://www.un.org/womenwatch/daw/csw/csw52/statements_missions/Interagency_Statement_on_Eliminating_FGM.pdf.
  5. Ellen Gruenbaum, The Female Circumcision Controversy, p. 43
  6. Ellen Gruenbaum, The Female Circumcision Controversy, p. 44
  7. Muhammad Zafrulla Khan, Woman In Islam, (Tilford, Surrey, UK: Islam International Publications Ltd, 2008), p. 31.
  8. Ellen Gruenbaum, The Female Circumcision Controversy, p. 9.
  9. Akeya Bolden, The Affects of Female Genital Mutilation, Alder Graduate School, dernier accès avril 2011, https://www.alfredadler.edu/sites/default/files/Bolden%20MP%202011.pdf.
  10. Female Genital Mutilation/Cutting: A Statistical Overview and Exploration of the Dynamics of Change, UNICEF, dernier accès 8 décembre 2014, https://www.childinfo.org/files/FGCM_Lo_res.pdf, p.69.
  11. Barbara Crandall, Gender and Religion: The Dark Side of Scripture, 182
  12. The Female Circumcision Controversy, p. 60
  13. An Analysis of Female Circumcision According to Islamic Law, https://www.alislam.org/library/articles/Female-circumcision-and-its-standing-in-Islamic-law.pdf.
  14. Ellen Gruenbaum, The Female Circumcision Controversy, p. 67
  15. Ellen Gruenbaum, The Female Circumcision Controversy, p. 102-104
  16. Female Genital Mutilation/Cutting: A Statistical Overview and Exploration of the Dynamics of Change, UNICEF, dernier accès 8 décembre 2014, https://www.childinfo.org/files/FGCM_Lo_res.pdf, p.50.
  17. International Day of Zero Tolerance for Female Genital Mutilation, https://www.un.org/en/events/femalegenitalmutilationday/.

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