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L’Islam prône-t-il la violence ?

Les musulmans et l'église
L'Islam garantit la protection des églises, de ceux qui y prient et de tout lieu de culte.
Suite au meurtre de Samuel Paty et celui de trois innocents à la Basilique Notre-Dame de Nice en France par des prétendus musulmans, certains pourront se demander si l’Islam incite à la haine des non-musulmans en général et des chrétiens en particulier.

Une simple étude du Coran et de la vie du Saint Prophète Mohammad (sa) prouvera que ces actes barbares sont aux antipodes des valeurs de l’Islam.

Tuer un innocent c’est tuer l’humanité tout entière

Dieu recommande vivement aux musulmans d’établir la paix et interdit le meurtre de tout innocent. Le Coran affirme : « Quiconque tuera une personne – sans que celle-ci ait commis un meurtre ou fomenté le désordre sur terre – sera considéré comme le meurtrier de l’humanité tout entière. »[1]

Ceci est l’enseignement de l’Islam : le meurtre d’un innocent équivaut au massacre de toute du genre humain ; prendre une seule vie, c’est détruire des milliers de vies innocentes. Celui qui agit autrement s’oppose aux préceptes de l’Islam.

Mirza Ghulam Ahmad, le fondateur de la communauté islamique Ahmadiyya déclare : « Quiconque abandonne la bonté abandonne la religion. Le Saint Coran enseigne que tuer une personne sans raison légitime équivaut à tuer le monde entier. De même, je dis que si quelqu’un n’est pas bon envers son frère, c’est comme s’il avait été méchant envers le monde entier. » [2]

Il ajoute : « Le principe auquel nous adhérons est que nous nourrissons de la bonté au cœur pour toute l’humanité. Si quelqu’un voit la maison d’un voisin hindou en flammes et ne sort pas pour aider à éteindre le feu, je vous le dis en vérité qu’il n’est pas de moi. Et si l’un de mes suivants, ayant vu un chrétien menacé d’assassinat, ne fait pas d’effort pour le sauver, je vous le déclare en vérité qu’il n’est pas l’un des nôtres. »[3]

La tolérance à l’égard des chrétiens

Le Saint Prophète Mohammad (sa), auquel le Coran fut révélé, avait-il prôné la cruauté, la violence ou l’extrémisme ? Non seulement préconisait-il la tolérance en matière religieuse, mais il en offrit lui-même un grand exemple. Une délégation d’une tribu chrétienne du Najran lui rendit visite à Médine pour un échange sur des questions religieuses. L’entretien eut lieu dans la mosquée et dura plusieurs heures. À un moment donné, le chef de la délégation demanda l’autorisation de sortir de la mosquée afin de célébrer leur service religieux à l’endroit qui lui conviendrait. Le Saint Prophète (s.a.) affirma qu’ils n’avaient pas besoin de quitter la mosquée, qui était elle-même un endroit consacré à l’adoration de Dieu, et qu’ils pouvaient y célébrer leur culte.

La charte du Saint Prophète Mohammad (sa) aux chrétiens

La charte accordée par le Saint Prophète Mohammad aux chrétiens prouve indéniablement qu’il avait donné sa parole d’honneur garantissant leur protection. Il a aussi ordonné à tous ses fidèles de ne pas rompre cet engagement jusqu’au Jour du Jugement Dernier.

Il est malheureux que certains prétendus musulmans désobéissent au Saint Prophète de l’Islam et viole cet engagement solennel. La communauté islamique Ahmadiyya, quant à elle, suit fidèlement les principes énoncés par le Messager de Dieu afin de préserver la paix à tous les niveaux dans la société.

La dette des musulmans aux chrétiens

Quand les premiers musulmans furent âprement persécutés à La Mecque au début de l’histoire de l’Islam, ce fut en terre chrétienne qu’ils avaient trouvé refuge. Le Saint Prophète leur demanda d’émigrer en Abyssinie en déclarant : « Le roi qui y règne est juste. Personne n’est opprimé sous son règne. »

Quand la lettre d’invitation à l’Islam du Saint Prophète Mohammad (sa) parvint à ce même roi quelques années plus tard, il montra beaucoup de considération pour elle. Il demanda que la lettre soit placée dans un coffret en ivoire en disant : « Tant qu’elle est sauve, mon royaume est sauf. » Sa déclaration se révéla exacte. Les musulmans respectèrent son petit royaume et ceci en considération de ses deux actes mémorables : la protection qu’il accorda aux réfugiés de l’Islam à son début et la révérence qu’il montra pour la lettre du Saint Prophète (sa).

La défense de tout lieu de culte

L’Islam garantit la liberté et la protection des suivants de toutes les religions. Dans le tout premier verset autorisant aux musulmans l’usage de la force – et ce uniquement en cas de légitime défense – le Coran leur enjoint de défendre les églises, les synagogues, les temples et tout lieu de culte menacé. « Et si Allah n’avait pas permis aux hommes de repousser les transgressions des autres, assurément auraient été démolis les cloîtres et les églises et les synagogues et les mosquées où le nom d’Allah est souvent mentionné. Et Allah aidera assurément celui qui L’aide. Allah est en vérité Fort et Puissant. » [4]

Agression

Le Saint Coran ne permet pas aux musulmans d’être injustes envers autrui, même envers ceux qui les ont agressés dans le passé, loin de recommander le meurtre d’innocents : « Et ne laissez pas l’hostilité d’un peuple, en ce qu’il vous a empêchés d’entrer dans la Sainte Mosquée, vous inciter à transgresser. » [5]

Le Coran recommande aux musulmans d’être bienveillants à l’égard de ceux qui ne sont pas hostiles envers eux : « Allah ne vous interdit pas, à l’égard de ceux qui ne se sont pas battus contre vous à cause de votre religion, et qui ne vous ont pas chassés de vos habitations, d’être bienveillants et d’agir équitablement envers eux ; assurément Allah aime ceux qui sont équitables. » [6]

Conduite condamnable de certains prétendus « musulmans »

Il est fort malheureux de constater que certains individus, se réclamant de l’Islam, ont commis des atrocités en son nom, ternissant ainsi l’image de cette religion de paix. Mirza Ghulam Ahmad, le fondateur de la communauté Ahmadiyya déclare : « La conduite des musulmans fait pitié. […] La loi divine [de l’Islam] préconise le respect de trois droits fondamentaux : ne pas tuer l’innocent, ne pas porter atteinte à son honneur et ne pas voler ses biens. Or, certains musulmans violent ces trois commandements. Ils assassinent des innocents sans craindre Dieu. […] Il est honteux que des non-musulmans se sentent en danger dans le voisinage de musulmans et qu’ils ne s’attendent à aucun bien de leur part. […] Une grande part de suspicion persiste contre l’Islam et, malheureusement, les musulmans eux-mêmes en sont la cause. Existe-t-il de péché plus grand que de priver le monde des bienfaits de l’Islam ? » [7]

Il incombe ainsi aux musulmans de revenir vers les véritables valeurs de l’Islam et de suivre la pratique du Saint Prophète Mohammad (sa).

Le meurtre de Samuel Paty et les atrocités de Nice

Suite aux récentes atrocités comices en France, Sa Sainteté Mirza Masroor Ahmad, Calife de la communauté musulmane Ahmadiyya a déclaré : « Le meurtre et la décapitation de Samuel Paty et l’attentat de Nice [le 29 octobre 2020] doivent être condamnés dans les termes les plus forts. Pareilles attaques sont diamétralement opposées aux enseignements de l’Islam. Notre religion n’autorise en aucune circonstance le terrorisme ou l’extrémisme et quiconque prétend agir autrement contredit les enseignements du Saint Coran et le noble caractère du Saint Prophète de l’Islam (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui).

Les retombées de cet acte odieux ont exacerbé les tensions entre le monde islamique et l’Occident et entre les musulmans vivant en France et le reste de la société. Ceci est pour nous fort regrettable et selon nous cela sapera davantage la paix et la stabilité du monde. Nous devons tous nous unir pour éradiquer toutes les formes d’extrémisme et encourager la compréhension mutuelle et la tolérance. De notre point de vue, la communauté musulmane Ahmadiyya fera tout afin de favoriser une meilleure compréhension des enseignements véritables et pacifiques de l’Islam dans le monde. »


[1]Le Saint Coran chapitre 5, verset 33

[2]Al-Hakam vol. 9 no. 15, 30 avril 1905 p. 2: commentaire du Messie Promis, vol. 2, p. 405

[3] RouhaniKhaza’in, Sirâj Munîr, p.28

[4] Le Saint Coran, chapitre 22, verset 41

[5] Le Saint Coran, chapitre 5, verset 3

[6] Le Saint Coran, chapitre 60, versets 8 à 9

[7] Rouhani Khazai’in, Gunahon Se KioukarNajat Mil Sakti hain

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