Après avoir récité le Tashahhud, le Ta‘awwuz et la Sourate al-Fatihah, Sa Sainteté, Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.) a récité le verset suivant :
« Jamais vous n’atteindrez la droiture à moins que vous ne dépensiez de ce que vous aimez ; et quoi que vous dépensiez, assurément, Allāh le sait très bien. » (Le Saint Coran, 3:93)
Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré que dépenser ses biens dans la voie d’Allah constitue une vertu majeure. Étant donné que l’homme est profondément attaché à la richesse, Dieu accorde la satisfaction divine et Sa proximité à tous ceux qui dépensent de ce qu’ils chérissent le plus, c’est-à-dire leurs biens matériels. En effet, le véritable sacrifice réside dans l’abandon de ce que l’on aime.
Préférer le sacrifice à l’amour des biens
Sa Sainteté (a.b.a.) a souligné que le Messie Promis (a.s.) a enseigné qu’il ne convient pas de s’attacher à ses biens au point de refuser de les dépenser dans la voie d’Allah. À une époque, le sacrifice exigé était celui de sa propre vie. Les premiers musulmans, bien qu’époux et pères profondément attachés à leur existence, saisissaient avec ardeur chaque occasion d’offrir leur vie en sacrifice. Le Messie Promis (a.s.) a également souligné qu’il est impossible d’atteindre la droiture en dépensant des biens sans valeur, auxquels on n’accorde aucune importance. Comment peut-on espérer le succès si l’on n’est pas prêt à surmonter les épreuves ? Les compagnons du Saint Prophète (s.a.w.) n’ont pas obtenu la satisfaction divine en évitant les difficultés. Le plaisir d’Allah ne peut être acquis sans l’acceptation des épreuves temporaires. Bénis sont ceux qui demeurent inébranlables face aux difficultés endurées pour la cause divine.
Sa Sainteté (a.b.a.) a également cité le Messie Promis (a.s.) qui a déclaré que la manière dont on dépense ses biens dans la voie d’Allah témoigne du niveau de notre droiture. En réalité, les degrés les plus élevés de la droiture ne peuvent être atteints sans sacrifier ce que l’on chérit le plus. Abou Bakr (r.a.), l’un des plus vertueux des compagnons du Prophète (s.a.w.), avait sacrifié tout ce qu’il possédait au service d’Allah le Tout-Puissant.
Refléter le niveau des sacrifices financiers de l’époque du Saint Prophète (s.a.w.)
Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré que la communauté Ahmadiyya a aujourd’hui véritablement compris l’essence du sacrifice financier. C’est là un signe de l’influence du Messie Promis (a.s.) que nous continuions à observer des exemples de sacrifices financiers jusqu’à ce jour. Le Saint Prophète (s.a.w.) avait lui-même exhorté ses compagnons à accomplir des sacrifices financiers. Le Saint Prophète (s.a.w.) a enseigné que seules deux catégories d’individus sont dignes d’envie dans ce monde. La première, celle à qui Allah le Tout-Puissant a accordé la richesse et qui la dépense dans Sa voie. La seconde, celle à qui Allah a conféré la compréhension, la connaissance et la sagesse, qu’il met au service du jugement des affaires humaines et à l’enseignement de ses semblables. Cet enseignement eut un tel impact sur les compagnons que certains parmi eux sont allés chercher du travail dans les marchés uniquement dans le but de gagner une somme qu’ils pourraient consacrer à la cause d’Allah. Ces mêmes compagnons atteignirent par la suite une grande prospérité.
Le Saint Prophète (s.a.w.) a mis en garde contre l’avarice lorsqu’il s’agit de dépenser dans la voie d’Allah. En effet, si l’homme se montre avare, Allah le Tout-Puissant en fera de même en ce qui concerne l’octroi de Ses bienfaits. Au contraire, celui qui dépense généreusement dans la voie d’Allah sera témoin de la multiplication des bénédictions divines à son égard. Le Saint Prophète (s.a.w.) a également enseigné que chaque matin, deux anges descendent sur terre. Le premier implore Allah le Tout-Puissant d’accroître les biens de celui qui dépense dans Sa voie et qui inspire les autres d’en faire de même. Quant au second ange, il supplie Allah de réduire à néant les biens du cupide.
Sa Sainteté (a.b.a.) a souligné que l’histoire de l’Ahmadiyyat est riche d’exemples illustrant la compréhension profonde du sacrifice financier. Sa Sainteté (a.b.a.) a présenté l’exemple d’un individu qui disposait d’une somme d’argent modeste qui était nécessaire au bon fonctionnement de son commerce. Sa situation financière était précaire, et il doutait même de pouvoir continuer à faire tourner son affaire. Son père lui conseilla alors d’offrir cette somme comme sacrifice financier dans la voie d’Allah, ce qu’il fit. Par la suite, il reçut une commande si importante que ses revenus dépassèrent largement la somme initialement investie. Il put ainsi relancer son affaire, qui connut alors un succès remarquable. C’est ainsi qu’Allah le Tout-Puissant continue de manifester des signes à ceux qui appartiennent à la communauté du Messie Promis (a.s.), afin de renforcer leur foi.
Sa Sainteté (a.b.a.) a relaté que le Saint Prophète (s.a.w.) a déclaré que Dieu lui avait révélé que l’on devait confier ses biens à Dieu, car auprès de Lui, ils sont à l’abri du feu, de l’eau et du vol. En effet, Dieu promet de restituer ces biens à leur propriétaire au moment où il en aura le plus besoin, c’est-à-dire dans l’au-delà. En d’autres termes, le sacrifice est récompensé. C’est pourquoi le Messie Promis (a.s.) a déclaré que l’avarice et la foi ne peuvent cohabiter dans un même cœur.
Sa Sainteté (a.b.a.) a également cité le Messie Promis (a.s.) qui a souligné que l’histoire du monde témoigne du besoin de sacrifices financiers au sein de tout mouvement ou communauté. Les communautés du Saint Prophète (s.a.w.), de Jésus (a.s.) et de Moïse (a.s.) ont toutes nécessité des sacrifices financiers. Cette nécessité demeure donc inhérente à la communauté du Messie Promis (a.s.) à l’heure actuelle.
Sa Sainteté (a.b.a.) a partagé que le premier Calife (r.a.) de la communauté Musulmane Ahmadiyya a donné un exemple éclatant en matière de sacrifice financier. En effet, le Messie Promis (a.s.) a affirmé que s’il l’avait autorisé, Hakim Maulvi Nooruddin (r.a.) aurait sacrifié tous ses biens. Dans une lettre adressée au Messie Promis (a.s.), il exprimait que tout ce qu’il possédait appartenait au Messie Promis (a.s.) et au service de sa mission.
Des sacrifices éclatants dans le cadre du Waqf-e-Jadid
Sa Sainteté (a.b.a.) a souligné que lorsque le Second Calife (r.a.) de la communauté Musulmane Ahmadiyya lança le programme du Waqf-e-Jadid, de nombreuses personnes, y compris les plus pauvres, y contribuèrent financièrement, quelle que soit la somme. Certains offraient même les œufs pondus par leurs poules, car c’était tout ce qu’ils possédaient. L’exemple du Dr Khalifa Rashiduddin est particulièrement édifiant. Dès l’annonce de la proclamation du Messie Promis (a.s.), il déclara avec conviction qu’il était véridique. Le Messie Promis (a.s.) a mentionné ses sacrifices financiers dans ses écrits. Il a écrit qu’il a tant sacrifié qu’il aurait pu cesser de contribuer. Néanmoins, il a continué à donner pendant le reste de sa vie. Il arrivait parfois qu’il consacrait l’entièreté de son salaire à la cause du Messie Promis (a.s.). On lui disait qu’il devrait garder une partie pour ses propres besoins. Il répondait qu’il ne pouvait se permettre de retenir quoi que ce soit alors que le Messie Promis (a.s.) avait exprimé un besoin urgent de contributions financières. Ses sacrifices furent si considérables que le Messie Promis (a.s.) lui-même dut lui dire qu’il n’avait pas besoin de faire tant de sacrifices financiers.
Sa Sainteté (a.b.a.) a expliqué que le matérialisme règne aujourd’hui plus que jamais sur le monde. Pourtant, certains continuent à faire des sacrifices et à dépenser leurs biens dans la voie d’Allah. Dans des régions éloignées où l’Ahmadiyyat s’est récemment implantée, on observe des exemples remarquables de sacrifices financiers, témoignant du même esprit de dévouement qui animait les premiers musulmans et les premiers ahmadis.
Sa Sainteté (a.b.a.) a relaté l’histoire d’une femme des Îles Marshall qui travaille dans la cuisine de la communauté, où les repas sont préparés deux fois par jour. Dès qu’elle reçoit son salaire, son premier geste est de faire un don financier, non seulement en son nom, mais aussi au nom de ses cinq petits-enfants. Elle est la plus grande contributrice au Waqf-e-Jadid sur l’île. Cependant, en visitant son foyer, on découvre la simplicité et la pauvreté, dans lesquelles elle vit, tout comme d’autres qui, malgré leurs modestes moyens, continuent de faire des sacrifices financiers.
Sa Sainteté (a.b.a.) a relaté l’histoire d’un homme au Kazakhstan qui, dans le passé, traversait une période de grande difficulté financière. Il lui arrivait de contracter des emprunts juste pour se nourrir. Malgré cette situation précaire, il n’a jamais cessé de faire des sacrifices financiers, une pratique qu’il perpétue encore aujourd’hui. Il a constaté que chaque fois qu’il faisait des sacrifices financiers, Allah le récompensait en le comblant de richesses encore plus abondantes. Sa femme lui demandait d’où venait tout cet argent, à quoi il répondait qu’il s’agissait d’une bénédiction de Dieu.
Sa Sainteté (a.b.a.) a partagé l’histoire d’un homme de Gambie qui, à chaque salaire, divisait ses revenus en deux parts : l’une destinée à ses besoins personnels, l’autre à des contributions financières. Il arriva un jour qu’il perdit la somme qu’il avait gardé pour ses besoins personnels. Il lui restait toutefois la part destinée aux contributions financières. Malgré ses besoins, il ne toucha pas à cette somme et l’offrit en contributions financières. Peu après, il retrouva l’argent qu’il avait perdu, lui permettant ainsi de subvenir à ses besoins. Tel est le degré de sincérité de certains croyants aujourd’hui.
Sa Sainteté (a.b.a.) a relaté l’histoire d’un Tanzanien qui, depuis qu’il a pris conscience des bénédictions des sacrifices financiers, consacre systématiquement une partie de son salaire pour des sacrifices financiers. Un jour, lors d’un appel aux dons, il décida d’offrir en contribution une somme qu’il avait initialement mise de côté pour son commerce. Lorsqu’il informa son fournisseur qu’il n’avait plus l’argent nécessaire pour obtenir les biens, le vendeur lui répondit qu’il n’avait pas à s’inquiéter, car la moitié de la somme avait déjà été payée et qu’il pourrait régler le reste plus tard. Cet homme dit qu’à ce jour, il n’a aucune idée de comment ni d’où cette moitié de la somme a été payée.
Ce ne sont là que quelques exemples parmi les nombreux récits rapportés par Sa Sainteté (a.b.a.).
L’utilisation des fonds Waqf-e-Jadid à travers le monde
Sa Sainteté (a.b.a.) a expliqué que, comme toute communauté religieuse, la communauté Ahmadiyya nécessite des ressources financières pour assurer le fonctionnement de ses institutions, telles que les mosquées et les maisons de mission. En Afrique, bien que les populations soient souvent modestes, de nombreuses mosquées et maisons de mission nécessitent un soutien financier pour leur fonctionnement. À l’heure actuelle, le continent africain compte 7 953 mosquées construites et 306 en cours de construction, ainsi que 1 860 maisons de mission. On compte 400 missionnaires centraux et plus de 2 000 missionnaires locaux. À cela s’ajoutent les pays d’Amérique du Sud et les îles, qui dépendent du siège central pour couvrir leurs besoins financiers, notamment les frais de fonctionnement et de littérature. L’ensemble de ces besoins est couvert grâce aux programmes Tahrik-e-Jadid et Waqf-e-Jadid.
Les besoins sont nombreux, et pourtant, Dieu continue de pourvoir miraculeusement à leur satisfaction. Si l’on additionnait les fonds collectés au titre du Tahrik-e-Jadid et du Waqf-e-Jadid qui sont reversés au siège central, le montant atteindrait 30 à 31 millions de livres sterling. Or, cette somme équivaut au montant annuel des subventions accordées à près de 106 pays à travers le monde. Viennent ensuite les différentes Jamias (institutions de l’Ahmadiyya dédiées à l’enseignement des langues et de la théologie) qui requièrent également un budget. Ensuite, la MTA (Muslim Television Ahmadiyya) qui nécessite des millions de livres sterling, sans oublier les dépenses du siège central. Allah le Tout-Puissant pourvoit à tous ces besoins par des moyens qui dépassent notre compréhension. Même lorsque les dépenses semblent exorbitantes et impossibles à couvrir, Dieu le Tout-Puissant ouvre les voies nécessaires.
Le rapport de l’année 2024 et l’annoncement de la 67ème année du Waqf-e-Jadid
Sa Sainteté (a.b.a.) a annoncé qu’il présenterait quelques statistiques relatives à la dernière année du Waqf-e-Jadid. Par la grâce d’Allah, la 66ème année du Waqf-e-Jadid s’est achevée le 31 décembre dernier. La communauté a offert plus de 14,6 millions de livres sterling en sacrifices, soit une augmentation de 736 000 livres sterling par rapport à l’année précédente, et ce malgré le contexte économique mondial difficile. Le classement des pays en termes de collecte est le suivant :
- Royaume-Uni
- Canada
- Allemagne
- États-Unis
- Inde
- Australie
- Un pays du Moyen-Orient
- Indonésie
- Un pays du Moyen-Orient
- Belgique
Les pays d’Afrique les plus engagés en termes de dons sont les suivants :
- Ghana
- Ile Maurice
- Burkina Faso
- Tanzanie
- Libéria
- Gambie
- Nigeria
- Sierra Leone
- Bénin
- Congo Kinshasa
Sa Sainteté (a.b.a.) a mentionné que le nombre total de participants cette année s’élevait à 1 551 000 personnes.
Malgré les circonstances actuelles difficiles, les pays suivants ont déployé des efforts considérables pour accroître leur participation par rapport à l’année précédente :
- Nigéria
- Cameroun
- Sierra Leone
- Gambie
- Congo Brazzaville
Sa Sainteté (a.b.a.) a également souligné la contribution remarquable des Jama’ats régionales et locales de différents pays au Waqf-e-Jadid cette année.
Appel à la prière pour les ahmadis confrontés à des situations précaires
Sa Sainteté (a.b.a.) a prié qu’Allah bénisse la richesse et la vie de tous ceux qui ont fait des sacrifices financiers. Qu’Allah fasse de l’année 2025 une année bénie pour la communauté Ahmadiyya et la protège de tout mal. Les factions extrémistes au Pakistan continuent de persécuter la communauté Ahmadiyya, mettant en danger la sécurité des ahmadis. Puisse Allah le Tout-Puissant permettre que justice soit rapidement faite envers les auteurs de ces atrocités et qu’Il accorde Sa protection aux ahmadis. Ils complotent également contre Rabwah. Qu’Allah la préserve de tout mal.
Sa Sainteté (a.b.a.) a rappelé l’importance de réciter certaines prières spécifiques. Il a exhorté les ahmadis du Pakistan, en particulier, à accorder une attention particulière à ces dernières, tout comme les ahmadis du monde entier.
Sa Sainteté (a.b.a.) a lancé un appel à la prière pour les ahmadis du Bangladesh qu’ils soient préservés des méfaits des extrémistes de ce pays. Un nouveau régime s’est installé en Syrie ; qu’Allah protège tous les ahmadis vivant dans ce pays. Il y a aussi d’autre pays. Qu’Allah accorde Sa protection à tous les ahmadis du monde entier.
Sa Sainteté (a.b.a.) a exhorté à prier pour l’état du monde et pour que les conflits qui ravagent la planète cessent. Qu’Allah protège chaque innocent des affres de ces guerres.
Sa Sainteté (a.b.a.) a souligné que les célébrations du Nouvel An, avec leurs feux d’artifice et leurs réjouissances, témoignent d’un égocentrisme ambiant. L’homme moderne semble davantage préoccupé par son propre bonheur que par la souffrance d’autrui. Des nations puissantes continuent d’infliger des injustices aux pays plus faibles et opprimés. Sa Sainteté (a.b.a.) a prié qu’Allah déjoue les complots de telles nations puissantes cette année. Puissions-nous être témoins de l’établissement de l’unité de Dieu dans le monde, et que Dieu nous permette de contribuer à cela.
Résumé préparé par La Revue des Religions.
Commentaires récents