Islam

Onze traits distinctifs de l’Islam

La mosquée en Islam
La mosquée revêt une importance particulière en Islam. C'est un lieu de culte et de rencontre.

L’Islam se contente-t-il de reprendre tels quels les concepts en vogue dans les autres religions ou en présente-t-il de nouveaux ? Mirza Bashir-Ud-Din Mahmoud Ahmadra décrit brillamment onze points saillants du Saint Coran, livre sacré intemporel et universel, envoyé par Dieu pour la direction de l’humanité.

L’enseignement islamique repose entièrement sur une base rationnelle, plantant les racines du tasawwuf (mysticisme) islamique dans le Coran. Les musulmans n’ont pas eu besoin – à l’instar des juifs – de prophètes successifs pour  attirer leur attention à ce propos.

Les écritures sacrées antérieures à l’Islam présentent des préceptes sans justifier leur nécessité. Le Saint Coran, en revanche, énonce explicitement la base rationnelle de son enseignement, élaborant de manière convaincante les bénéfices découlant de sa mise en application, ainsi que les conséquences néfastes si l’injonction n’est pas dûment respectée. Ainsi, le mysticisme de l’Islam tire son origine du Saint Coran, à l’opposé de celui des juifs auxquels les sens les plus subtils et profonds de l’enseignement mosaïque ont pour longtemps demeuré inexpliqués jusqu’à l’avènement de Jésus Christ, fondateur d’un mouvement mystique – plus tard connu comme le Christianisme.

Deuxièmement, l’Islam évite soigneusement les extrêmes, préférant adopter la voie du juste milieu, afin de maintenir une flexibilité capable de répondre aux exigences de la condition humaine qui fluctuent d’un individu à l’autre et d’une époque à une autre.

Troisièmement, l’Islam élimine la classe sacerdotale. Il n’existe pas au sein de l’Islam d’ecclésiastes ou de pandits de caste supérieure comme chez les hindous pour servir d’intermédiaires entre Dieu et les fidèles. À l’époque de Moïse et de Jésus, la classe sacerdotale revêtait une grande importance. Ce n’est pas le cas en Islam, qui permet à tout homme ordinaire d’accomplir divers rituels à l’instar des cérémonies de mariage ou les prières funéraires, qui, dans le Judaïsme, le Christianisme ou d’autres religions, requerraient la présence d’un membre du clergé. Ce fut là une révolution de grande envergure, car le Saint Coran brisa ainsi d’un seul coup les chaînes qui asservissaient l’humanité depuis des millénaires et statua qu’aucun intermédiaire n’était nécessaire afin de rendre culte à Dieu. Étonnés par cet  aspect de l’enseignement islamique, les chrétiens se demandent souvent comment les musulmans parviennent-t-ils à accomplir leurs actes d’adorations en l’absence d’un prêtre.

Quatrièmement, le culte divin ne se limite pas à des lieux particuliers en Islam. Avant l’avènement du Saint Prophètesa, le culte officiel de Dieu se cantonnait à l’enceinte d’une synagogue, d’une église ou d’un temple.

L’envoyé d’Allah a déclaré : « Le monde entier est pour moi une mosquée : je peux prier où bon me semble, à l’heure de la prière. » Avec l’arrivée de l’Islam, les musulmans ont reçu l’ordre de purifier le globe terrestre par leurs actes d’adorations, afin que la Terre devienne un microcosme du royaume céleste.

Cinquièmement, étant donné que les révélations reçues par le Saint Prophètesa furent révélées en des termes bien précis, elles nécessitaient d’être préservées dans leur état originel. Dieu lui-même se chargea ainsi de la protection du Saint Coran dans son intégralité. Ceci facilite grandement le débat et la recherche. En effet, dans le cas des Écritures antérieures, il faut au préalable se demander si tel ou tel passage doit être attribué à Moïse ou à Dieu. Cette question ne se pose pas pour le livre apporté par le Saint Prophète Mohammadsa, car chaque mot et voyelle qui s’y trouvent, émanent, sans exception, de Dieu. Toute déduction ou raisonnement basé sur le Coran repose ainsi sur une source digne de confiance.

Une fois, dans un rêve quelqu’un m’a demandé la raison de tant de répétitions dans le Saint Coran. Je lui ai répondu qu’il n’y en a point : aucun mot ou aucun signe diacritique ne se répète tel quel. Chaque terme ou voyelle présente une nuance différente et supplémentaire. Aucune écriture sacrée n’égale le Coran à cet égard.

Sixièmement, l’enseignement islamique contient l’exposition la plus complète et subtile des attributs divins. Les écritures juives en font certes mention. Leurs interactions, toutefois y sont très rarement mises en exergue. J’ai étudié attentivement cette question et j’ai conclu que tout attribut divin mentionné dans le Coran est aussi évoqué dans les écritures juives. Il existe cependant un trait propre au Saint Coran, qu’on ne trouve nulle part ailleurs.

Le Coran évoque l’étendue des attributs divins, notamment où débute le champ d’opération d’un attribut et où s’achève celui d’un autre et comment ces divers attributs fonctionnent réciproquement. Bien qu’elle mentionne ces attributs, la Torah est muette à ce sujet, limitant ainsi les bénéfices que l’on puisse en tirer. Il s’agit là d’un argument solide en faveur de la supériorité du Saint Coran.

 La septième caractéristique du Saint Coran est qu’il aborde de manière philosophique et intelligente les questions métaphysiques concernant la vie spirituelle de l’homme. Hormis le Coran, aucune écriture sacrée antérieure ne se prononce  sur ce sujet, tant et si bien qu’une grande majorité des juifs a fini par nier l’existence du jour du Jugement. Le Saint Coran est le premier livre sacré ayant abordé ces questions en détail. Seul un entêté ou celui doté d’un esprit perverti à l’extrême osera nier l’existence du jour du Jugement après avoir étudié les arguments présentés par le Coran.

Le huitième avantage dont jouit le Saint Coran par rapport aux autres écritures est qu’il a élargi les limites de la compréhension humaine concernant les questions d’ordre spirituel et moral en usant d’un vocabulaire propice à la réflexion. Ces mêmes concepts qui, dans les écritures antérieures, sont enfouis dans de longues discussions ont été élaborés dans le Saint Coran en des termes qui facilitent le dialogue et une profonde compréhension des vérités spirituelles. Les termes qu’utilise le Coran possèdent une signification bien précise, ne laissant place à aucune ambiguïté.

À titre d’exemple quand le Coran mentionne le terme Nabi (prophète), il le définit clairement, expliquant comment les prophètes sont suscités, par quels signes on les reconnait, leur rôle au sein de la société et comment ils interagissent avec autrui. De telles questions sont abordées en détail dans le Saint Coran, tandis que les écritures antérieures sont muettes à ce sujet. C’est là un trait propre à l’Islam que même ses détracteurs ne peuvent nier. 

J’avais écrit aux chefs de diverses communautés religieuses, dont des évêques chrétiens, des gurus sikhs, des pandits hindous et des rabbins juifs, leur demandant comment leurs écritures respectives définissent un Nabi. Certains ont tout simplement préféré ne pas répondre, d’autres ont déclaré qu’il n’existait dans leurs livres sacrés aucune indication à ce sujet. Ceci était d’ailleurs la réponse offerte par un évêque bien connu.

Il existe aussi  d’autres concepts. Qu’en est-il des anges et de leurs tâches ? Les écritures antérieures ne répondent pas à ces questions. L’Islam use, quant à lui, du terme Malaikah pour décrire ces êtres spirituels ainsi que leur mission. Le Saint Coran présente des termes permettant à l’homme de saisir des concepts ayant trait à la personne de Dieu, de Ses attributs ou d’autres concepts connexes tels que la prière, la prédestination, la résurrection, le paradis, l’enfer et la vie dans l’Au-delà. L’être humain est capable d’apprendre et de comprendre les concepts scientifiques de ce monde.

De même, le Saint Coran éclaire son esprit et le guide de sorte qu’il puisse saisir des concepts très subtils avec presque autant de facilité. Ce faisant le Saint Coran a préservé le savoir de sa disparition qu’aurait causé un manque de vecteur approprié. De plus, il a protégé le cerveau humain de grandes confusions.

Neuvièmement, l’enseignement islamique embrasse tous les aspects de l’existence humaine en détail comme jamais expliqués auparavant, tissant ainsi un style de vie cohérent. Les affaires politiques, religieuses et culturelles étaient certes couvertes par la loi mosaïque. L’Islam cependant a élargi ce cercle recouvrant de sa lumière toutes les activités physiques ou mentales de l’être humain.

Dixièmement, le Saint Co­ran établit un terrain d’entente entre la parole de Dieu, représentée par des enseignements accordés à l’homme, et l’acte de Dieu, c’est-à-dire, le fonctionnement de l’univers dans son ensemble – de sorte que les deux se soutiennent mutuellement. Ainsi, la religion, autrefois perçue comme étant un concept métaphysique qui transcende la compréhension, devient vérifiable par l’observation et l’expérimentation.

Le Coran présente l’univers comme l’acte de Dieu et l’enseignement religieux comme Sa parole. Ainsi, il est impossible que les deux se contredisent. La règle d’or est de tenter d’harmoniser l’acte à la parole de Dieu afin de s’assurer de la validité des théories scientifiques ou religieuses. En adoptant une telle démarche, le conflit entre science et religion disparait complètement.

Toute contradiction apparente entre les deux résulte soit d’une incompréhension de l’enseignement religieux ou de la théorie scientifique qui semble le contredire. Ce point-là revêt, pour l’avenir de l’humanité, une grande importance car il extirpe la religion de la sphère de la philosophie et la rend apte à être vérifiée par l’observation.

Le onzième signe du Coran est qu’il s’adresse au monde entier. Il affirme que le Saint Prophète Mohammadsa a été envoyé comme un messager à l’humanité toute entière. Ceci est une révolution des plus stupéfiantes. Avant lui chaque prophète fut suscité pour une nation ou une région particulière : Krishna en Inde, Zoroastre en Iran, ou Confucius en Chine. Certains ont prêté allégeance à Moïse, d’autres à Jésus. Mais vint le moment où Dieu décréta qu’il n’y aurait dorénavant qu’une seule religion pour l’humanité entière.

Étant tous les enfants du même père, l’espèce humaine avait atteint le seuil psychologique la  rendant fin prête à accepter ce concept révolutionnaire qui transcende toutes barrières géographiques ou raciales, un concept qui unit l’espèce humaine dans son entièreté. Le Saint Prophètesa a lui-même fait référence à cette caractéristique qui le distingue des autres prophètes de Dieu.

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