Résumé du sermon du Calife

L’expédition de Tabouk

Résumé du sermon du vendredi 31 octobre 2025 prononcé par Sa Sainteté Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.).

Après avoir récité le Tashahhoud, le Ta’awwouz et la sourate al-Fatihah, Sa Sainteté Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.) a déclaré qu’il continuerait d’évoquer les détails de la bataille de Tabouk.

Incidents survenus lors du voyage vers Tabouk

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré qu’après le départ de l’armée musulmane pour la bataille, le Saint Prophète (s.a.w.) établit son premier campement à Dhu Kushab, situé à une journée de marche de Médine. Il est rapporté que, durant ce trajet, le Saint Prophète (s.a.w.) combina les prières du midi (Dhuhr) et de l’après-midi (Asr), ainsi que celles du soir (Maghrib) et de la nuit (Isha).

Sa Sainteté (a.b.a.) a également indiqué que, tout au long du voyage, le Saint Prophète (s.a.w.) accomplissait les ablutions avant la prière en se lavant les mains trois fois, le visage, les bras jusqu’aux coudes, puis en passant ses mains humides sur ses chaussures en cuir.

Il est également rapporté que, durant le voyage, ‘Abdour Rahman bin ‘Auf (r.a.) fut désigné pour diriger la prière. Le Saint Prophète (s.a.w.) se joignit à la prière au cours de la deuxième unité, et, une fois la prière en congrégation achevée, il se leva pour compléter la sienne. Les compagnons furent quelque peu inquiets, mais après avoir terminé sa prière, le Saint Prophète (s.a.w.) les félicita et leur dit qu’ils avaient bien fait de l’accomplir à l’heure prescrite.

Sa Sainteté (a.b.a.) a expliqué qu’en traversant la vallée de Hijr, le Saint Prophète (s.a.w.) recommanda aux musulmans de ne pas pénétrer dans la région de ceux qui avaient autrefois causé un grand tourment aux croyants, sauf en cas de nécessité absolue. Le Saint Prophète (s.a.w.) couvrit alors son visage de son manteau et, selon une autre narration, il se couvrit également la tête. Hijr était le lieu de résidence du peuple de Thamoud, la nation du Prophète Sâlih (a.s.). Il s’agissait d’une vallée florissante, dont les habitants avaient reçu d’abondantes faveurs divines. Cependant, la chamelle du Prophète Sâlih (a.s.) leur avait été envoyée comme un signe manifeste de Dieu, mais ils la tuèrent, provoquant ainsi le courroux divin et se privant à jamais de leurs bénédictions. Ce peuple est mentionné dans le Saint Coran comme le peuple de Hijr, et une sourate entière du Saint Coran porte le nom d’Al-Hijr.

Sa Sainteté (a.b.a.) a relaté qu’au cours du voyage vers Tabouk, la chamelle du Saint Prophète (s.a.w.), nommée Qaswah, se perdit en chemin. Les compagnons se mirent aussitôt à sa recherche. Parmi eux se trouvait ‘Ammârah (r.a.), également présent lors de la bataille de Badr. Dans sa tente se trouvait un musulman d’origine juive qui, bien qu’ayant apparemment embrassé l’Islam, demeurait en réalité un hypocrite. Lorsque la chamelle se perdit, cet homme déclara que, si le Saint Prophète (s.a.w.) était véritablement un Prophète, il aurait dû savoir où se trouvait l’animal. Aussitôt, Dieu révéla au Saint Prophète (s.a.w.) l’emplacement exact de la chamelle. En apprenant les propos de cet homme, nommé Zaïd, ‘Ammârah (r.a.) le chassa aussitôt de sa tente.

Sa Sainteté (a.b.a.) a relaté que, durant le voyage, les provisions des musulmans vinrent à manquer. Ils demandèrent alors au Saint Prophète (s.a.w.) s’ils pouvaient abattre quelques-uns de leurs chameaux de monture afin d’en consommer la viande et la graisse. ‘Oumar (r.a.) intervint et fit remarquer qu’un tel acte réduirait considérablement le nombre de leurs montures. Il proposa plutôt que chacun rassemble ce qu’il lui restait de provisions afin que le Saint Prophète (s.a.w.) invoque la bénédiction d’Allah sur celles-ci. Le Saint Prophète (s.a.w.) accepta et procéda ainsi. Après qu’il eut invoqué la bénédiction divine, tous purent manger à satiété, et il resta encore des provisions en surplus.

Sa Sainteté (a.b.a.) a rapporté qu’au cours du voyage, une altercation éclata entre deux hommes, au cours de laquelle l’un d’eux subit des coupures aux mains et perdit même ses incisives. L’homme blessé se présenta alors devant le Saint Prophète (s.a.w.) pour réclamer le prix du sang en réparation de son préjudice. Le Saint Prophète (s.a.w.) statua que cette compensation ne s’appliquait pas dans de telles circonstances. Cet épisode illustre que l’évaluation d’un dommage et de son indemnisation doit toujours tenir compte du contexte et des conditions particulières de l’incident.

Sa Sainteté (a.b.a.) a rapporté que, lors du voyage, l’armée musulmane passa à proximité d’une palmeraie. Le Saint Prophète (s.a.w.) demanda alors aux compagnons d’estimer la quantité de dattes que contenait ce verger. Le Saint Prophète (s.a.w.) estima lui-même qu’elle s’élèverait à dix wasq. Il recommanda à la propriétaire de la palmeraie d’en noter le poids au moment de la récolte. Au retour de la bataille, les musulmans repassèrent devant le verger et interrogèrent la propriétaire sur le poids des dattes. Celle-ci confirma que la récolte s’élevait effectivement à dix wasq, correspondant avec une précision parfaite à l’estimation du Saint Prophète (s.a.w.).

Les difficultés rencontrées par les musulmans et l’arrivée à Tabouk

Sa Sainteté (a.b.a.) a rapporté qu’à son arrivée à Tabouk, le Saint Prophète (s.a.w.) avertit les musulmans qu’une tempête éclaterait durant la nuit. Il leur ordonna donc de ne pas rester debout, d’attacher leurs montures, et de ne sortir qu’accompagnés, deux par deux. Cette nuit-là, une violente tempête se déchaîna, et quiconque se tenait debout risquait d’être renversé et emporté par le vent. Au lendemain de la tempête, les musulmans se retrouvèrent privés d’eau. Le Saint Prophète (s.a.w.) invoqua alors Dieu, et un nuage apparut, déversant la pluie sur eux.

Sa Sainteté (a.b.a.) a rapporté que, durant le voyage, les musulmans enduraient une soif extrême sous une chaleur accablante. Un homme, poussé au désespoir, alla jusqu’à abattre son chameau pour boire l’eau contenue dans son ventre et en conserver le reste pour lui. Dans ces circonstances, les musulmans sollicitèrent le Saint Prophète (s.a.w.) afin qu’il prie. Le Saint Prophète (s.a.w.) leva alors les mains en prière, et, tandis qu’elles étaient encore levées, un nuage apparut et la pluie se mit à tomber — mais uniquement sur l’endroit où se trouvait l’armée.

Sa Sainteté (a.b.a.) a rapporté qu’un jour, au cours du voyage vers Tabouk, le Saint Prophète (s.a.w.) informa les musulmans que, le lendemain, ils atteindraient la source de Tabouk, et il leur ordonna de ne pas y toucher avant son arrivée. Cependant, le lendemain, deux hommes partis en avant puisèrent de l’eau, et lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) l’apprit, il les réprimanda. À son arrivée à la source, le Saint Prophète (s.a.w.) se lava le visage et les mains avec cette eau, puis la reversa dans la source. Aussitôt, l’eau se mit à jaillir avec abondance, et chacun put en boire à satiété. Le Saint Prophète (s.a.w.) dit alors à Mou‘adh (r.a.) que, s’il vivait assez longtemps, il verrait cette région devenir verdoyante et couverte de vergers. Plus tard, il s’avéra que c’était précisément l’endroit où Mou‘adh (r.a.) fut enterré, et les témoignages confirment que la région devint effectivement très fertile, verdoyante et parsemée de vergers — exactement comme l’avait prédit le Saint Prophète (s.a.w.).

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré qu’Abbad ibn Bishr (r.a.) fut désigné pour commander le détachement spécial chargé de la sécurité lors de la bataille de Tabouk. Lui et son unité entouraient l’armée afin d’en assurer la protection. Il advint qu’un groupe de musulmans prit également l’initiative de sortir pour veiller à la sûreté de ce détachement. Lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) en fut informé, il en éprouva une profonde satisfaction et formula des prières en leur faveur.

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré qu’à chaque étape du voyage vers Tabouk, certains musulmans demeuraient en arrière lorsque l’armée islamique reprenait sa marche. Lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) en était informé, il disait que, si telle était la volonté de Dieu, ils finiraient par rejoindre de nouveau l’armée. Ce fut le cas, un jour, d’Abu Dharr (r.a.), dont les chameaux l’avaient retardé. Finalement, il les abandonna et poursuivit sa route à pied jusqu’à rejoindre le Saint Prophète (s.a.w.) et l’armée musulmane.

Sa Sainteté (a.b.a.) a rapporté qu’un nouveau converti à l’Islam, Wasilah (r.a.), avait embrassé la foi quelques jours avant le départ des musulmans de Médine pour la bataille de Tabouk. Lorsqu’il entendit l’appel à se préparer pour la campagne, il rentra chez lui, mais à son retour, l’armée était déjà partie. Wasilah (r.a.) lança alors un appel, demandant si quelqu’un accepterait de l’emmener à Tabouk en échange de sa part du butin. Un homme âgé accepta et le prit avec lui. Plus tard, lorsque Wasilah (r.a.) reçut sa part du butin et voulut la remettre à cet homme, celui-ci refusa, déclarant que telle n’avait pas été son intention.

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré qu’il continuerait à mentionner ces détails à l’avenir.

Appel aux prières face à l’augmentation de l’opposition envers les ahmadis

Sa Sainteté (a.b.a.) a lancé un appel à la prière en faveur des personnes blessées lors de la récente attaque perpétrée contre la mosquée de Rabwah, au Pakistan. Qu’Allah les protège et leur accorde un prompt et complet rétablissement. Qu’Allah réduise à néant tous les complots ourdis par les opposants à la Communauté Ahmadiyya au Pakistan.
Une manifestation s’est tenue aujourd’hui à Rabwah, sous la bannière de « Khatam-e-Nabouwwat », au cours de laquelle certains clercs ont proféré des propos injurieux et dénués de sens. Qu’Allah Tout-Puissant préserve chacun de ces périls.

Sa Sainteté (a.b.a.) a également exhorté à prier pour les ahmadis du Bangladesh, où les opposants semblent ourdir des complots d’une extrême gravité. Qu’Allah Tout-Puissant protège l’ensemble des ahmadis de cette région.

Enfin, Sa Sainteté (a.b.a.) a demandé des prières pour les Palestiniens : qu’Allah leur témoigne Sa miséricorde et les délivre de leurs oppresseurs. Le cessez-le-feu annoncé n’est qu’une illusion. Les événements des deux derniers jours démontrent clairement qu’il s’agit d’une trêve fictive. Qu’Allah sauve ces populations opprimées de nouvelles atrocités et fasse comparaître les oppresseurs devant la justice divine.

Résumé préparé par La Revue des Religions.