Résumé du sermon du Calife

Les diverses expéditions de la vie du Saint Prophète (s.a.w.)

Résumé du sermon du vendredi 9 mai 2025 prononcé par Sa Sainteté Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.).

Après avoir récité le Tashahhud, le Ta’awwuz et la sourate al-Fatihah, Sa Sainteté Hazrat Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.) a déclaré qu’il poursuivrait la mention des détails concernant la bataille de Mu’tah.

La bataille de Mu’tah

Sa Sainteté (a.b.a.) a relaté qu’au cours d’une bataille opposant les musulmans aux Romains, un soldat romain provoqua les musulmans par ses paroles. Un combattant yéménite se précipita, coupa les jarrets du cheval du Romain, s’empara de son épée et le tua, avant de récupérer son armure et ses armes. Après la victoire des musulmans, Khalid bin Walid (r.a.) fit appeler cet homme et demanda que les objets saisis soient intégrés au butin. Auf (r.a.) l’informa alors que, selon les instructions, le butin revenait à celui qui avait vaincu l’ennemi. Khalid (r.a.) reconnut la règle, tout en estimant que les prises du combattant yéménite étaient excessives.

La question fut soumise au Saint Prophète (s.a.w.) qui ordonna à Khalid (r.a.) de restituer le butin au musulman yéménite. Suite à cette instruction, Auf (r.a.) fit remarquer à Khalid (r.a.) qu’il l’en avait déjà informé et qu’il avait eu raison. Cependant, le Saint Prophète (s.a.w.), ayant entendu cela, demanda des éclaircissements. L’affaire fut de nouveau présentée devant le Saint Prophète (s.a.w.) qui, cette fois, demanda à Khalid (r.a.) de ne pas rendre le butin au Yéménite. Il agit ainsi afin d’enseigner l’importance du respect envers un chef désigné.

Sa Sainteté (a.b.a.) a mentionné que, durant la bataille de Mu’tah, une bague figura parmi le butin. Présentée au Saint Prophète (s.a.w.), Jabir (r.a.) rapporta qu’elle lui fut ensuite donnée.

Sa Sainteté (a.b.a.) a rapporté que, selon Khalid bin Walid (r.a.), il brisa neuf épées durant la bataille de Mu’tah. Il est consigné que trois mille musulmans affrontèrent deux cent mille Romains lors de cette bataille. Le fait que les musulmans aient obtenu du butin de guerre atteste clairement de leur victoire.

Sa Sainteté (a.b.a.) a rapporté que le jour du martyre de Ja’far (r.a.), le Saint Prophète (s.a.w.) demanda à ce que les fils de Ja’far (r.a.) lui soient amenés. Le Saint Prophète (s.a.w.) les serra contre lui et se mit à pleurer. Le Saint Prophète (s.a.w.) fut interrogé afin de savoir s’il avait reçu une révélation concernant Ja’far (r.a.). Le Saint Prophète (s.a.w.) répondit que Ja’far (r.a.) avait été honoré du rang de martyr. Le Saint Prophète (s.a.w.) ordonna ensuite d’envoyer de la nourriture au domicile de Ja’far (r.a.) en signe de soutien à sa famille en deuil.

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré que le Saint Prophète (s.a.w.) monta en chaire pour annoncer aux fidèles le martyre de Zaid (r.a.), Ja’far (r.a.) et Ibn Rawahah (r.a.). Il transmit cette nouvelle le jour même, bien qu’aucun message apparent ne lui fût encore parvenu du champ de bataille — cette information lui avait été révélée. Le Saint Prophète (s.a.w.) ajouta ensuite que l’étendard de l’Islam avait été repris par une épée parmi les épées d’Allah. Selon un autre récit, un messager était arrivé pour transmettre la nouvelle. Le Saint Prophète (s.a.w.) déclara alors qu’il avait lui aussi un message à partager, et il annonça d’abord les martyres, en précisant que cela lui avait été montré en rêve. Sur ce, le messager confirma l’exactitude des propos du Saint Prophète (s.a.w.).

Sa Sainteté (a.b.a.) a cité Mirza Bashiruddin Mahmood Ahmad (r.a.) qui expliqua qu’à l’annonce des martyrs de cette bataille à Médine, les familles observeraient le deuil dans les limites prescrites par les enseignements islamiques. De même, le Saint Prophète (s.a.w.) dit : « Il n’y a personne pour pleurer Ja’far. » Il ne s’agissait pas d’une instruction de ne pas pleurer Ja’far ; c’était plutôt une expression de deuil, reconnaissant que Ja’far (r.a.) était également parmi les martyrs, mais puisque le Saint Prophète (s.a.w.) ne pleurait pas, les autres ne devaient pas le faire non plus. C’est ce que le Saint Prophète (s.a.w.) cherchait à signifier. Lorsque les musulmans entendirent cela, ils rentrèrent chez eux et dirent à leurs femmes qu’au lieu de pleurer à la maison, elles devraient se rendre au domicile de Ja’far (r.a.) pour y pleurer. Lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) l’apprit, il demanda ce qui s’était passé, et les musulmans répondirent qu’ils avaient envoyé leurs femmes au domicile de Ja’far (r.a.) pour pleurer afin de se conformer à ses paroles. Le Saint Prophète (s.a.w.) déclara que ses paroles avaient été mal comprises et ordonna que l’on demande aux femmes de cesser de pleurer. Son propos visait à exprimer que, tout comme lui, chacun devait faire preuve de patience. Lorsque l’homme alla transmettre l’instruction, les femmes refusèrent d’obéir, arguant avoir entendu l’expression du Saint Prophète (s.a.w.). Informé de cela, le Saint Prophète (s.a.w.) répondit : « Jetez de la poussière sur leurs têtes. » Il s’agit de la traduction littérale d’une expression idiomatique arabe qui signifie en réalité « laissez-les tranquilles ». Cependant, cet homme musulman, ne comprenant pas l’idiome, commença littéralement à verser de la poussière sur la tête des femmes. Aïcha (r.a.) dut alors lui expliquer que la parole du Saint Prophète (s.a.w.) était en fait une figure de style et non une instruction à prendre au pied de la lettre. Cet incident illustre que parfois, les gens ne comprennent pas les expressions métaphoriques et les interprètent littéralement. En l’occurrence, un homme ne comprit pas, et ce fut Aïcha (r.a.) qui, par sa sagesse, comprit et dut lui expliquer la situation. Parallèlement, cet événement témoigne de l’immense amour et de l’obéissance que les compagnons nourrissaient dans leur cœur pour le Saint Prophète (s.a.w.).

Sa Sainteté (a.b.a.) indiqua que, selon les récits, douze musulmans furent martyrisés durant cette bataille. Cela constitue en soi un miracle : malgré l’énorme différence entre les deux armées, le nombre de martyrs du côté musulman fut si faible, tandis que l’ennemi subit de lourdes pertes et leur armée finalement vaincue.

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré qu’au retour de l’armée musulmane à Médine, le Saint Prophète (s.a.w.) et ses compagnons les ont accueillis. Certains musulmans de Médine estimaient que cette armée n’aurait pas dû revenir, mais aurait dû être martyrisée dans la bataille. Certains les ont raillés, les qualifiant de fuyards. Le Saint Prophète (s.a.w.) corrigea alors cette perception en affirmant que ces hommes n’étaient pas des fuyards, mais plutôt ceux qui avaient fait demi-tour pour contre-attaquer.

L’expédition d’Amr bin al-Aas (r.a.)

Sa Sainteté (a.b.a.) a relaté qu’eut lieu l’expédition d’Amr bin al-Aas, en Jumada al-Thani de l’an huit de l’Hégire. Le Saint Prophète (s.a.w.) fut informé qu’une tribu des Banu Khuza’ah se préparait à attaquer les faubourgs de Médine. Afin de les intercepter, il désigna Amr bin al-Aas (r.a.) à la tête d’un contingent de trois cents musulmans, lui confiant un étendard blanc et un étendard noir. L’armée voyagea de nuit et se dissimula le jour, jusqu’à atteindre un lieu bien connu nommé Salasil. À leur arrivée, les musulmans constatèrent que l’armée ennemie était considérable. Amr (r.a.) demanda alors des renforts, ce que le Saint Prophète (s.a.w.) accorda. Abou Bakr (r.a.) et Oumar (r.a) faisaient également partie de cette armée. Durant la nuit, les musulmans cherchèrent à allumer des feux pour se réchauffer. Cependant, Amr (r.a.) leur demanda de ne pas le faire. Plus tard, il expliqua au Saint Prophète (s.a.w.) qu’il avait donné cette instruction afin d’éviter que l’ennemi ne réalise leur nombre exact et ne demande ainsi des renforts pour attaquer les musulmans. Le Saint Prophète (s.a.w.) apprécia cette stratégie employée par Amr (r.a.).

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré qu’il continuerait à évoquer ces faits à l’avenir, y compris des événements tels que la conquête de La Mecque. Il a précisé que cette série s’est prolongée, ayant également consacré du temps dans ses sermons à la mémoire des défunts et de certains martyrs.

Un appel à la prière face à la montée des tensions dans le sous-continent et des directives concernant l’utilisation des réseaux sociaux.

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré souhaiter attirer une fois de plus l’attention sur les prières concernant la guerre qui menace entre le Pakistan et l’Inde. Que la paix et l’harmonie puissent prévaloir, car les armes utilisées de nos jours dans les conflits entraînent la mort de civils, comme c’est le cas dans les circonstances actuelles. Sa Sainteté (a.b.a.) a ajouté que nous devrions prier pour que les deux parties parviennent à la paix et évitent de grandes pertes.

Sa Sainteté (a.b.a.) a souligné qu’il faut également garder à l’esprit que, par le biais des réseaux sociaux ou d’Internet en général, des médias et des messages électroniques, les gens expriment librement leurs opinions et disent ce qu’ils veulent, ce qui cause plus de tort que de bien. Ils expriment ce qu’ils désirent eux-mêmes. Les ahmadis devraient s’abstenir de le faire, car ces expressions causent plus de tort que de bien. S’ils souhaitent exprimer quelque chose, que ce soit un message de paix et d’harmonie. Vers la fin de sa vie, le Messie Promis (a.s.) a écrit un message de paix dans lequel il exprimait la nécessité de la paix et de l’harmonie. C’est ce vers quoi chaque ahmadi devrait s’efforcer. Qu’Allah puisse protéger tous les innocents.

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré qu’il semble que certaines grandes puissances cherchent à attiser ces tensions, désirant que les deux parties se combattent et s’affaiblissent. Qu’Allah puisse nous protéger de leur mal.

Sa Sainteté (a.b.a.) a également exhorté à prier pour le peuple palestinien, afin qu’Allah lui accorde soulagement et lui permette de vivre en paix sur sa terre, bien qu’aucune perspective de paix ne semble se dessiner. Au contraire, tout indique une volonté de les expulser de leur propre pays. Sa Sainteté (a.b.a.) a prié pour qu’Allah éclaire les pays musulmans et leur permette de s’unir, car l’unité permettrait de résoudre de nombreux problèmes. Il a averti que si une guerre mondiale éclate, nul ne sera épargné, et ceux qui s’imaginent à l’abri se trompent. Qu’Allah protège l’humanité tout entière.

Il a ajouté que la seule issue réside dans le retour vers Dieu. Il n’existe d’autre voie pour être sauvé. Qu’Allah accorde à chacun la force de suivre ce chemin.

Résumé préparé par La Revue des Religions.