Résumé du sermon du Calife

Le Saint Prophète (s.a.w ) , l’exemple parfait pour toute l’humanité

Résumé du sermon du vendredi 19 décembre 2025 prononcé par Sa Sainteté Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.).

Après la récitation du Tashahhoud, du Ta’awwouz et de la sourate al-Fâtihah, Sa Sainteté le Calife, Mirza Masroor Ahmad (a.b.a), a récité le verset suivant du Saint Coran :

« En vérité, dans le Prophète d’Allāh vous avez un excellent modèle pour celui qui garde l’espoir en Allāh et le Dernier Jour, et qui se souvient d’Allāh beaucoup. » (Le Saint Coran 33 : 22)

Le Saint Coran atteste de l’excellence morale du Saint Prophète (s.a.w.)

Sa Sainteté (a.b.a.) a rapporté qu’un jour, quelqu’un interrogea Aïsha (r.a.) au sujet du caractère moral et de l’exemplarité parfaite du Saint Prophète (s.a.w.). Aïsha (r.a.) répondit par cette question : « N’avez-vous donc pas lu le Saint Coran ? Dieu Lui-même a témoigné du caractère moral du Saint Prophète (s.a.w.) lorsqu’Il dit : « Et tu possèdes assurément de hautes qualités morales.”  (Le Saint Coran, 68 : 5)

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré que le Saint Prophète (s.a.w.) avait établi la norme la plus élevée en matière de respect des droits de Dieu comme de ceux de l’homme. C’est pourquoi Dieu a affirmé qu’il ne suffisait pas de se borner à adhérer aux paroles du Saint Prophète (s.a.w.), mais qu’il constituait un modèle parfait que les croyants se doivent également d’imiter.

Sa Sainteté (a.b.a.) a souligné que, dans ce monde, certains individus peuvent connaître une réussite notable dans un domaine particulier ou à une période donnée, et recevoir, en reconnaissance de leurs accomplissements, des distinctions et des récompenses. Toutefois, ces honneurs sont généralement décernés par des gouvernements ou par des comités spécialement mandatés à cet effet. Jamais une nation tout entière ne s’est rassemblée pour reconnaître, à l’unanimité, la grandeur d’une personne, comme ce fut le cas du Saint Prophète (s.a.w.). De fait, cette reconnaissance eut lieu avant même qu’il ne soit investi de la mission prophétique, lorsque son peuple lui attribua les titres comme « Le Véridique » et « Le Digne de confiance ». Bien que le Saint Prophète (s.a.w.) n’ait eu besoin d’aucune récompense, il avait atteint un rang inégalé aux yeux de l’ensemble de la nation.

L’amour du Saint Prophète (s.a.w.) pour Dieu le Tout-Puissant

Le Saint Prophète (s.a.w.) a lui-même déclaré avoir été envoyé afin de parachever les nobles qualités morales, et qu’il convenait, par conséquent, de suivre son exemple. Or, puisque Dieu Lui-même a attesté que le Saint Prophète (s.a.w.) constitue pour nous l’exemple parfait, il nous incombe effectivement de marcher sur ses traces et de nous conformer à tout ce qu’il a dit et accompli, l’ensemble de son enseignement étant fondé sur le Saint Coran.

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré qu’il présenterait des exemples tirés de la vie du Saint Prophète (s.a.w.).

L’amour du Saint Prophète (s.a.w.) pour Dieu Tout-Puissant

Sa Sainteté (a.b.a.) a évoqué un premier exemple : la manière dont le Saint Prophète (s.a.w.) a honoré les droits de Dieu et ceux liés à Son adoration. Nous constatons, en effet, que toute son existence fut entièrement consacrée à l’amour de Dieu.

Il mena cette vie de dévouement tout en assumant de très lourdes responsabilités, telles que l’établissement d’une nouvelle loi et l’éducation des peuples. Ainsi que le souligne le Messie Promis (a.s.), le Saint Prophète (s.a.w.) prit des êtres à l’état sauvage pour en faire des hommes civilisés, puis des personnes instruites, avant de les élever au rang d’hommes de Dieu.

Cette tâche était immense. Pourtant, durant toute cette période, le Saint Prophète (s.a.w.) ne relâcha jamais ses efforts dans l’adoration. Malgré les combats et les assauts répétés de ses ennemis, il ne renonça jamais à s’acquitter pleinement des droits liés à l’adoration divine.

Accomplir les droits de l’adoration

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré que, par conséquent, le Saint Prophète (s.a.w.) respectait, en toute circonstance et sans exception, les droits de l’adoration de Dieu. Cela constitue pour nous un modèle exemplaire à suivre : quelles que soient les épreuves, nous devons toujours nous acquitter de ces droits.

Certains affirment avoir prié dans l’adversité sans en avoir constaté les effets. Leur difficulté réside souvent dans le fait qu’ils implorent Dieu pour leurs problèmes sans pour autant honorer les droits qui Lui sont dus. Il convient donc de toujours garder à l’esprit que le respect des droits de Dieu est essentiel pour que nos prières puissent être exaucées.

Sa Sainteté (a.b.a.) a souligné que, conformément aux pratiques de prière du Saint Prophète (s.a.w.), celui-ci se réveillait après la moitié de la nuit afin d’accomplir la prière. Aïsha (r.a.) rapporte qu’un jour, alors que le Saint Prophète (s.a.w.) se tenait debout en prière, elle lui demanda pourquoi — lui qui était déjà l’Élu de Dieu — il s’imposait une telle rigueur en passant une grande partie de la nuit en adoration. Le Saint Prophète (s.a.w.) répondit : « Ô Aïsha, ne devrais-je pas être un serviteur reconnaissant ? »

Dieu avait, en effet, accordé l’immense faveur de faire du Saint Prophète (s.a.w.) le dernier prophète porteur de loi et de lui révéler le Saint Coran. Ainsi, le Saint Prophète (s.a.w.) était animé d’une profonde reconnaissance, qu’il exprimait pleinement à travers ses prières.

Sa Sainteté (a.b.a.) a affirmé que Dieu nous a comblés d’immenses faveurs, ce qui nous oblige naturellement à Lui être reconnaissants et à L’adorer. Certaines personnes, notamment parmi les jeunes, s’interrogent sur la manière d’adorer Dieu et sur les raisons pour lesquelles Dieu exige notre adoration. La réponse est que Dieu n’a nullement besoin de notre adoration. Cependant, les bienfaits spirituels et matériels qu’Il nous a accordés nous engagent moralement à Lui manifester notre gratitude.

Son amour pour la parole de Dieu Tout-Puissant

De nombreux récits rapportent que chaque fois le Saint Prophète (s.a.w.) entendait la parole de Dieu, ses yeux se remplissaient de larmes, en particulier à l’écoute des versets lui rappelant l’ampleur de ses lourdes responsabilités.

Un jour, le Saint Prophète (s.a.w.) demanda à son compagnon Abdullah bin Mas‘ud (r.a.) de lui réciter le Saint Coran. Celui-ci s’en étonna : comment pouvait-il souhaiter l’entendre récité par la bouche d’autrui, alors même que le Saint Coran lui avait été révélé ?

Le Saint Prophète (s.a.w.) lui confia qu’il aimait entendre les autres réciter la parole divine. Sur ce, Abdullah (r.a.) commença à réciter un passage du Saint Coran, qui comprenait le verset suivant :
« Et quel sera l’état de ces gens quand Nous produirons un témoin de chaque communauté, et que Nous te ferons venir comme témoin contre ceux-là ?» (Le Saint Coran, 4 : 42).

À l’écoute de ce verset, le Saint Prophète (s.a.w.) demanda à Abdullah (r.a.) de s’arrêter. Celui-ci vit alors des larmes couler des yeux du Saint Prophète (s.a.w.). En effet, ces paroles l’avaient saisi d’une profonde inquiétude pour son peuple, craignant que celui-ci ne commît des actes qui l’obligeraient, un jour, à témoigner contre lui. Efforçons-nous donc de suivre l’exemple du Saint Prophète (s.a.w.).

Sa Sainteté (a.b.a.) a ajouté que le Saint Prophète (s.a.w.) faisait preuve d’une assiduité exemplaire dans l’accomplissement des prières, au point de les observer même lorsqu’il était gravement malade. Lors de sa dernière maladie, bien qu’il lui fût permis, dans un tel état, de prier en position allongée, le Saint Prophète (s.a.w.) se rendait néanmoins à la mosquée afin d’y accomplir la prière, soutenu par deux compagnons qui l’aidaient à marcher. Aïcha (r.a.) rapporte qu’il se trouvait dans un état de faiblesse tel que ses pieds traînaient sur le sol. Malgré cette extrême fragilité, le Saint Prophète (s.a.w.) tint non seulement à accomplir ses prières, mais également à les offrir à la mosquée. C’est là le témoignage de l’intensité de son amour pour Dieu.

L’exemple d’un maître hors pair

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré que le Saint Prophète (s.a.w.) possédait une manière profondément pénétrante d’enseigner aux gens tout en leur rappelant, simultanément, la grandeur et la majesté de Dieu. À cette époque, en Arabie, il était d’usage d’applaudir afin d’attirer l’attention. Le Saint Prophète (s.a.w.) enseigna toutefois qu’en pareille circonstance, il convenait plutôt de glorifier Dieu.

Un jour, par exemple, alors qu’il était occupé à une tâche, le Saint Prophète (s.a.w.) demanda à Abou Bakr (r.a.) de diriger la prière. Il se rendit ensuite à la mosquée afin de s’y joindre. Lorsqu’il y arriva, Abou Bakr (r.a.) avait déjà commencé la prière. En constatant l’arrivée du Saint Prophète (s.a.w.) à la mosquée, les fidèles se mirent à applaudir pour en informer Abou Bakr (r.a.). Celui-ci s’écarta alors pour laisser le Saint Prophète (s.a.w.) diriger la prière. Une fois la prière achevée, le Saint Prophète (s.a.w.) lui fit remarquer qu’il aurait dû poursuivre la direction de la prière, conformément à la consigne qui lui avait été donnée. Abou Bakr (r.a.) répondit qu’il estimait ne pas être approprié pour lui de diriger la prière en présence du Saint Prophète (s.a.w.).

Le Saint Prophète (s.a.w.) s’adressa ensuite à l’assemblée et expliqua qu’il n’était pas approprié d’applaudir durant la prière. Il précisa que, si l’on devait signaler quelque chose au cours de la prière, il convenait, plutôt que d’applaudir, de glorifier le nom de Dieu en disant : « Subhanallah » (Saint est Allah).

Bien que le Saint Prophète (s.a.w.) fût parfaitement dévoué à la prière, il ne souhaitait nullement que les fidèles adoptent des pratiques excessives ou superflues.

Un jour, par exemple, le Saint Prophète (s.a.w.) remarqua une corde suspendue dans la mosquée. S’enquérant de sa présence, on lui expliqua qu’elle appartenait à Zaïnab (r.a.) : lorsqu’elle se sentait trop fatiguée pour demeurer debout durant la prière, elle s’y appuyait afin de se soutenir. Le Saint Prophète (s.a.w.) déclara alors qu’une telle pratique n’était pas nécessaire, précisant qu’il convenait de prier selon la mesure de ses forces physiques, sans s’imposer de contraintes au-delà de ses capacités.

Les règles de bienséance dans l’accomplissement de la prière

Cela ne signifie nullement qu’il faille accomplir la prière avec précipitation sous prétexte d’en faciliter l’exécution. Certaines personnes, en effet, la récitent en quelques minutes afin de s’en acquitter au plus vite. Or, la véritable manière d’accomplir la prière consiste à la réaliser avec soin, recueillement et pleine présence de l’esprit.

Un jour, un homme arriva à la mosquée après que la prière en congrégation eut pris fin. Il accomplit alors sa prière individuellement, puis rejoignit l’assemblée réunie autour du Saint Prophète (s.a.w.), mais le prophète  (s.a.w.) lui demanda de retourner prier de nouveau, et cette scène se reproduisit à trois ou quatre reprises.

Finalement, l’homme demanda au Saint Prophète (s.a.w.) ce qu’il devait faire différemment. Le Saint Prophète (s.a.w.) lui répondit qu’il devait accomplir sa prière avec une attention soutenue et une sérénité parfaite, et non l’exécuter de manière hâtive et négligée.

Une dévotion inébranlable envers l’Unicité divine

Sa Sainteté (a.b.a.) a affirmé que le Saint Prophète (s.a.w.) éprouvait la plus vive aversion à l’égard de toute forme d’association à Dieu. Même durant sa dernière maladie, il déplorait le fait que les adeptes de religions antérieures aient transformé les tombes de leurs prophètes en lieux de culte.

Par cet avertissement solennel, le Saint Prophète (s.a.w.) enseignait clairement qu’aucune pratique de ce genre ne devait être adoptée à son égard, car de telles dérives conduisent inévitablement à l’association de partenaires à Dieu.

Nous avons le privilège d’avoir accepté le Messie Promis (a.s.), lequel nous a enseigné, à la lumière des préceptes du Saint Prophète (s.a.w.), à rejeter l’ensemble de ces coutumes. Cette grâce revêt une valeur d’autant plus grande que l’on observe, hélas, de nos jours, de nombreux musulmans ériger des lieux de culte autour de la mémoire de leurs guides spirituels défunts.

Un modèle d’humilité véritable devant Dieu le Tout-Puissant

Le Saint Prophète (s.a.w.) incarnait une humilité parfaite et exemplaire devant Dieu Tout-Puissant.

Un jour, certaines personnes affirmèrent au Saint Prophète (s.a.w.) qu’il obtiendrait assurément les faveurs divines et le pardon de Dieu, Qui avait Lui-même attesté de la noblesse de son caractère. Le Saint Prophète (s.a.w.) répondit qu’il n’en allait pas ainsi et que seul le pardon accordé par la grâce de Dieu pouvait lui être octroyé.

À une autre occasion, il enseigna que nul ne pouvait accéder au Paradis par le seul mérite de ses actions. Lorsqu’on lui demanda si ce principe s’appliquait également à lui, le Saint Prophète (s.a.w.) confirma que, lui aussi, n’y entrerait que par la grâce de Dieu, et non en vertu de ses propres œuvres.

Incarner la vertu dans chacune de nos actions

Sa Sainteté (a.b.a.) a rappelé que le Saint Prophète (s.a.w.) nous a enjoint d’imprégner l’ensemble de nos actions de vertu. Il nous a notamment mis en garde contre le fait de souhaiter la mort. En effet, si une personne mène une vie vertueuse, elle continuera à accroître sa vertu tout au long de son existence ; et si elle est pécheresse, elle disposera du temps nécessaire pour se repentir et se réformer.

Il s’agit là d’un enseignement fondamental qu’il convient de garder constamment à l’esprit. Face aux épreuves, certains en viennent à souhaiter la mort ; toutefois, le Saint Prophète (s.a.w.) a souligné que la vie offre toujours la possibilité soit de progresser davantage dans la vertu, soit de se repentir sincèrement de ses péchés.

Rehausser le niveau de la prière

Sa Sainteté (a.b.a.) a également souligné que le Saint Prophète (s.a.w.) guidait ses compagnons afin d’élever la qualité et la profondeur de leur prière.

Un jour, le Saint Prophète (s.a.w.) se rendit chez sa fille, Fâtima (r.a.), et son gendre, ‘Ali (r.a.). Il leur demanda s’ils accomplissaient régulièrement la prière surérogatoire précédant l’aube. ‘Ali (r.a.) répondit : « Si Dieu le veut, nous nous réveillerons ; sinon, nous demeurerons endormis. »

Le Saint Prophète (s.a.w.) leur conseilla alors de persévérer dans cette prière surérogatoire, puis prit congé. Sur le chemin du retour, il récita ce verset : « … mais l’homme est querelleur plus que toute autre chose. » (Le Saint Coran, 18 : 55)

En d’autres termes, bien souvent, les hommes refusent de reconnaître leurs erreurs et cherchent à se décharger de leurs responsabilités. C’est pourquoi le Saint Prophète (s.a.w.) expliqua qu’il eût été préférable de reconnaître leurs propres manquements en se levant pour la prière, plutôt que d’en imputer la faute à Dieu.

L’adoration par le bon usage de nos sens

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré que le Saint Prophète (s.a.w.) a également enseigné qu’une autre forme d’adoration consiste à faire un usage juste et approprié des facultés que Dieu nous a accordées.

De nos jours, le monde offre une multitude de divertissements futiles et de contenus pernicieux. Attarder volontairement son regard sur de telles choses constitue une faute ; la véritable vertu réside, au contraire, dans la capacité de s’en préserver. Dieu nous a, en effet, accordé de précieux bienfaits par le biais de nos yeux, de nos oreilles et de l’ensemble de nos sens, et il nous incombe d’en faire un usage responsable. Toutefois, prêter l’oreille aux rumeurs, aux calomnies et aux mensonges portant sur autrui constitue également un péché. Nous devons donc utiliser les facultés divines qui nous sont confiées en veillant à ce que cet usage soit sincère, juste et conforme aux exigences de la vertu.

Sa Sainteté (a.b.a.) a rapporté que Aïsha (r.a.) disait que chaque fois que le Saint Prophète (s.a.w.) se trouvait face à deux voies ou à deux possibilités, il choisissait toujours la plus aisée, à condition qu’elle ne conduise ni au mal ni au péché. Car Dieu n’entend point imposer de contrainte, mais accorder l’aisance.

Toutefois, lorsque la voie la plus simple menait à la transgression, le Saint Prophète (s.a.w.) s’en détournait résolument pour emprunter celle qui était la plus exigeante. Certaines personnes, en revanche, choisissent délibérément la difficulté dans le seul dessein de s’attirer l’éloge. Une telle attitude, dictée par l’ostentation et le désir d’impressionner autrui, ne vaut aucune récompense divine. Bien au contraire, elle n’approche nullement l’homme de Dieu ; elle s’attire plutôt Son courroux, car l’intention qui la motive est entachée d’impureté.

Le Saint Prophète (s.a.w.), l’époux exemplaire

Sa Sainteté (a.b.a.) a affirmé que le Saint Prophète (s.a.w.) faisait preuve d’une excellence morale et d’une équité parfaites dans son comportement envers ses épouses. Si les gens en saisissaient pleinement la sagesse, nombre de conflits domestiques trouveraient aujourd’hui leur résolution.

Il arrivait même que ses épouses lui adressent des paroles vives ; toutefois, le Saint Prophète (s.a.w.) répondait par un sourire et détournait avec sagesse le cours de la conversation.

Un jour, il dit à Aïsha (r.a.) : « Je sais quand tu es en colère contre moi. » Elle lui demanda comment il le devinait. Le Saint Prophète (s.a.w.) expliqua : « Lorsque tu es satisfaite de moi et que tu dois prêter serment, tu dis : “Par le Seigneur de Mohammad !” Mais lorsque tu es fâchée contre moi, tu dis plutôt : “Par le Seigneur d’Abraham !” »

Aïsha (r.a.) en rit et reconnut qu’il disait vrai.

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré que le Saint Prophète (s.a.w.) avait toujours honoré la mémoire de sa première épouse, Khadijah (r.a.), même après son décès. Ainsi, lorsqu’une de ses amies venait lui rendre visite, le Saint Prophète (s.a.w.) se levait pour la saluer avec respect. De même, lorsque quelque objet ayant appartenu à Khadijah (r.a.) lui était présenté, ses yeux se remplissaient de larmes.

Un jour, lors de la bataille de Badr, l’un des gendres du Saint Prophète (s.a.w.) fut fait prisonnier. Son épouse, Zainab (r.a.), fille du Saint Prophète (s.a.w.), envoya tout ce qu’elle possédait pour obtenir sa libération, notamment un collier ayant appartenu à Khadijah (r.a.). À la vue de ce collier, les yeux du Saint Prophète (s.a.w.) se remplirent de larmes.

Le Saint Prophète (s.a.w.) dit alors à ses compagnons qu’il ne leur donnerait aucune instruction impérative à ce sujet, mais qu’il leur demandait de ne pas priver une fille du seul héritage laissé par sa mère, si cela leur paraissait juste et équitable. Les compagnons répondirent que rien ne leur ferait davantage plaisir, et ils rendirent le collier à sa propriétaire.

Sa Sainteté (a.b.a.) a expliqué que le Saint Prophète (s.a.w.) était si profondément touché par la manière dont Khadijah (r.a.) l’avait traité qu’il évoquait fréquemment son souvenir. Un jour, alors qu’il mentionnait devant Aïsha (r.a.) certaines des nobles qualités de Khadijah (r.a.), celle-ci — dans une réaction de jalousie compréhensible d’un point de vue humain — lui demanda pourquoi il continuait à parler d’elle alors qu’il avait désormais d’autres épouses, plus jeunes.

Le Saint Prophète (s.a.w.) se mit alors à pleurer et dit à Aïsha (r.a.) qu’elle n’avait aucune idée de la bonté et de la considération dont Khadijah (r.a.) l’avait entouré.

La noblesse de caractère du Saint Prophète (s.a.w.) dès l’enfance

Sa Sainteté (a.b.a.) a expliqué qu’après le décès de ses parents, les huit premières années de la vie du Saint Prophète (s.a.w.) se déroulèrent sous la protection de son grand-père, puis de son oncle. L’épouse de ce dernier, cependant, ne lui témoignait guère de bienveillance : lorsqu’un mets parvenait au foyer, elle le réservait à ses propres enfants, au détriment de son neveu.

Pourtant, chaque fois que son oncle, Abou Tâlib, rentrait à la maison, il ne trouvait jamais le jeune garçon en pleurs ni en plainte. Tandis que ses cousins profitaient de tout ce qui était apporté, le jeune Mohammad (s.a.w.) demeurait assis, calme et patient, dans un coin. Tel était déjà son caractère, et ce dès son plus jeune âge.

Aujourd’hui encore, bien que devenus adultes, nombre de personnes conservent le souvenir amer des injustices de leur enfance et cherchent à en tirer vengeance. Le Saint Prophète (s.a.w.), pourtant, une fois adulte et alors même que les circonstances lui étaient devenues favorables, n’agît jamais de la sorte. Bien au contraire, il traita ses cousins avec une grande générosité et les prit même sous sa protection.

Un exemple extraordinaire de patience incarnée par le Saint Prophète (s.a.w.)

La patience du Saint Prophète (s.a.w.) atteignait un degré véritablement hors du commun.

Un jour, alors qu’il passait près d’un cimetière, il aperçut une mère en pleurs, agenouillée devant la tombe de son enfant. Il l’exhorta avec douceur à faire preuve de patience. Ne le reconnaissant pas, la femme lui répliqua que si son propre enfant était mort, il saurait alors ce qu’était la véritable patience.

Le Saint Prophète (s.a.w.) lui répondit simplement que sept de ses propres enfants étaient déjà décédés.

Ce fut là la seule allusion qu’il fit jamais aux épreuves personnelles qu’il endura. Jamais il ne s’en plaignit, ni ne permit que ces afflictions entravent son dévouement indéfectible au service de l’humanité.

La patience inégalée du Saint Prophète (s.a.w.)

Un jour, un Juif se présenta devant le Saint Prophète (s.a.w.) et engagea une discussion avec lui, au cours de laquelle il l’interpella de manière brusque et discourtoise en l’appelant par son prénom. Or, par respect et par déférence, les non-musulmans eux-mêmes avaient pour habitude de s’adresser au Saint Prophète (s.a.w.) en utilisant son nom filial, Abū al-Qāsim.

Les compagnons ne purent tolérer ce qu’ils considéraient comme un grave manque de respect. L’un d’eux intervint même pour rappeler à l’homme qu’il ne convenait pas d’appeler le Saint Prophète (s.a.w.) par son prénom. L’homme juif répliqua alors qu’il continuerait à l’appeler par le nom que ses parents lui avaient donné.

Souriant, le Saint Prophète (s.a.w.) confirma qu’il avait raison : c’était en effet le nom que ses parents lui avaient attribué. Il demanda donc que l’on laisse cet homme tranquille et qu’aucune remarque ne lui soit faite quant à la manière dont il s’adressait à lui.

Sa Sainteté (a.b.a.) a prié pour qu’Allah nous accorde à tous la grâce de devenir de véritables musulmans, en suivant fidèlement l’exemple du Saint Prophète (s.a.w.), et pour que nous soyons parmi ceux qui diffusent son message à travers le monde et œuvrent à rassembler l’humanité sous sa noble bannière.

Prières funéraires

Sa Sainteté (a.b.a.) a annoncé qu’il dirigerait les prières funéraires des membres suivants :

Laiq Ahmad Tahir

Laiq Ahmad Tahir était missionnaire au Royaume-Uni. Il laisse derrière lui une fille et trois fils. Il a exercé la fonction de vice-imam à la mosquée Fazl de Londres, avant de retourner au Pakistan, où il a assumé diverses responsabilités en tant que missionnaire. Il a également servi comme professeur à Jamia Ahmadiyya Rabwah.

Par la suite, il fut missionnaire aux États-Unis d’Amérique, puis affecté à Glasgow. Lors de l’ouverture de Jamia Ahmadiyya UK, il fut nommé directeur de l’institution.

Il était un serviteur sincère et dévoué de la foi, profondément attaché à l’obéissance au Califat. Il rendit d’éminents services à la religion et se distinguait par son assiduité dans la prière. Il possédait de nombreuses qualités remarquables et nourrissait un amour profond pour le Califat, exhortant constamment les autres à lui demeurer entièrement fidèles et obéissants.

Sa fille témoigne que sa manière de prier était empreinte d’une ferveur exceptionnelle, et qu’il semblait invoquer Dieu avec une telle intensité qu’il ne cessait qu’après avoir reçu une réponse divine.

Sa Sainteté (a.b.a.) a prié pour qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde, et élève son rang spirituel.

Sekha Jalu

Sekha Jalu, originaire du Mali, était un ahmadi engagé et dévoué. Il se distinguait par son esprit de sacrifice, en particulier dans le domaine des contributions financières. Il fréquentait la mosquée avec une assiduité exemplaire et nourrissait un amour profond pour le Califat.

Il laisse derrière lui son épouse et ses trois fils, dont deux ont également embrassé l’Ahmadiyyat grâce à ses efforts constants de prédication. Il demeurait très actif dans la propagation de la foi.

Sa Sainteté (a.b.a.) a prié pour qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde.

Résumé préparé par La Revue des Religions.