Résumé du sermon du Calife

Le martyre de Khoubaib (r.a.)

Résumé du sermon du vendredi 31 mai 2024 prononcé par Sa Sainteté Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.).

Après avoir récité le Tashahhud, le Ta‘awwuz et la Sourate al-Fatiha, Sa Sainteté (a.b.a.) a mentionné le martyre de Khoubaib (r.a.) lors d’une expédition spécifique. Selon les récits, il aurait été le premier compagnon à être martyrisé après avoir été placé sur une structure en bois, semblable à une croix.

Les mécréants l’ont menacé de le tuer de cette manière, mais Khoubaib (r.a.) répondit que cela lui importait peu s’il devait donner sa vie dans la voie d’Allah. 

Khoubaib (r.a.) avait prié pour que le Saint Prophète (s.a.w.) soit informé de sa situation. Un jour, alors que le Saint Prophète (s.a.w.) était en état de révélation, il déclara : « Que la paix soit sur lui aussi, ainsi que la miséricorde et les bénédictions d’Allah. » Il ajouta ensuite que l’ange Gabriel (a.s.) lui avait transmis le message de paix de Khoubaib (r.a.) et que les Qouraysh l’avaient tué.

Traitement cruel des Qouraysh envers Khoubaib (r.a.)

Sa Sainteté (a.b.a.) a ensuite évoqué la manière dont les Qouraysh ont transpercé le corps de Khoubaib (r.a.) alors qu’il était sur la croix. Il a alors tourné son visage vers la Kaaba et a été tué. Sa Sainteté (a.b.a.) a précisé qu’il semble, d’après cette narration, qu’il ait été torturé avec des lances avant d’être tué. Cependant, selon une narration du Sahih al-Bukhari, après que Khoubaib (r.a.) ait récité ses couplets, Ouqbah bin Harith s’est approché de lui et l’a tué.

Sa Sainteté (a.b.a.) a cité Mirza Bashir Ahmad (r.a.) à ce sujet :

« Cependant, face à l’hostilité profonde des Qouraysh, toute compassion ou justice était inenvisageable. Peu de temps après, les Banou Al-Harith et d’autres chefs Qouraysh emmenèrent Khoubaib (r.a.) dans un champ ouvert pour l’exécuter et se réjouir de sa mort. Lorsque Khoubaib (r.a.) sentit le parfum du martyre, il implora les Qouraysh de lui permettre d’offrir deux Rak’at (unités) de salat avant sa mort. Les Qouraysh, souhaitant peut-être intégrer le culte islamique à ce spectacle, lui accordèrent la permission. Khoubaib (r.a.) accomplit alors deux Rak’at de salat avec une grande concentration. Après avoir terminé sa prière, il dit aux Qouraysh : « J’aurais aimé prolonger ma salat davantage, mais je ne l’ai fait afin que vous ne pensiez que je le faisais pour retarder ma mort. »

Puis, récitant les couplets suivants, Khoubaib (r.a.) se pencha en avant :

« En tant que musulman, martyrisé pour la cause de l’Islam, peu m’importe sur quel flanc je tomberai après ma mort, tout cela est pour l’amour de Dieu ; et si mon Dieu le veut, Il bénira chacun de mes membres dispersés. »

Les derniers mots de ces couplets résonnaient peut-être encore de la langue de Khoubaib (r.a.) lorsqu’Ouqbah bin Harith s’avança et que cet amoureux du Saint Prophète (s.a.w.) fut martyrisé. Une autre narration raconte que les Qouraysh avaient suspendu Khoubaib (r.a.) à la branche d’un arbre et l’ont tué en le transperçant de lances à plusieurs reprises. »

(La vie et le caractère du sceau des prophètes, pp. 365-366).

Sa Sainteté (a.b.a.) a rapporté qu’Abou Hourairah (r.a.) a narré que Khoubaib (r.a.) fut le premier compagnon à offrir deux rak’at de prière avant d’être tué.

Conséquences de la prière de Khoubaib (r.a.) contre les mécréants

Sa Sainteté (a.b.a.) a ensuite cité Ibn Hajar al-Asqualani, qui a écrit que Khoubaib (r.a.) a prié : 

« Ô Allah, compte mes ennemis afin qu’une vengeance puisse être exercée sur eux. » Dans une autre narration, les mots suivants sont ajoutés : « Tue-les tous un par un et ne laisse aucun d’entre eux en vie. »

En entendant cette prière, certains mécréants tombèrent au sol de peur. Moins d’un an plus tard, tous ceux qui n’étaient pas tombés à terre étaient morts, apparemment en conséquence de cette prière. Sa Sainteté (a.b.a.) a précisé que cette affirmation ne peut être corroborée par d’autres narrations, mais il est certain que la plupart d’entre eux ont été tués ou se sont convertis à l’Islam lors de la conquête de La Mecque, accomplissant ainsi la prière de Khoubaib (r.a.).

Sa Sainteté (a.b.a.) a rapporté qu’un biographe a écrit que lorsque les mécréants ont entendu la prière de Khoubaib (r.a.), ils ont été saisis de peur, sachant qu’elle serait exaucée. Certains se sont couvert les oreilles et ont fui, d’autres se sont cachés les uns derrière les autres, ont grimpé aux arbres ou se sont allongés au sol, espérant ainsi échapper à la prière.

Parmi les mécréants qui ont accepté l’Islam plus tard, certains perdaient connaissance ou étaient pris de crainte chaque fois que le nom de Khoubaib était mentionné.

Groupe de compagnons envoyé pour récupérer le corps de Khoubaib (r.a.) 

Sa Sainteté (a.b.a.) a rapporté une narration selon laquelle les Qouraysh auraient désigné 40 personnes pour garder le corps de Khoubaib (r.a.) après qu’il eut été placé sur la croix. 40 jours plus tard, le Saint Prophète (s.a.w.) avait envoyé Miqdad (r.a.) et Zubair bin Awwam (r.a.) à La Mecque pour retirer son corps. À leur arrivée, ils avaient trouvé les 40 gardes profondément endormis. Les musulmans ont descendu le corps et l’ont placé sur leur cheval et se sont mis en chemin. Lorsque les mécréants se sont réveillés, ils envoyèrent 70 hommes pour les arrêter. Alors qu’ils se rapprochaient, Zubair (r.a.) plaça le corps sur le sol et dit aux mécréants qu’ils pouvaient les affronter et être tués, ou bien repartir sains et saufs. Cela suscita une telle crainte dans leurs cœurs qu’ils repartirent sans combat. Mais lorsque Zubair (r.a.) baissa les yeux pour retrouver le corps, il ne le trouva pas comme s’il avait disparu dans la terre, ce qui valut à Khoubaib (r.a.) le titre de « englouti par la terre ».

Sa Sainteté (a.b.a.) a précisé qu’il existe plusieurs narrations étranges sur la disparition du corps, mais l’une d’elles semble plausible : le corps serait tombé dans la rivière et aurait été emporté par le courant. Quoi qu’il en soit, Allah le Tout-Puissant a préservé son corps des mains des mécréants. Il protège ceux qui L’aiment et sacrifient tout pour Sa cause, même après la mort. 

Sa Sainteté (a.b.a.) a conclu en déclarant que cela met fin au récit de cette expédition.

Appel aux prières

Sa Sainteté (a.b.a.) a exhorté à poursuivre les prières pour les Palestiniens, car la situation a atteint un niveau critique. Les États-Unis, qui avaient initialement déclaré que Rafah était une ligne rouge à ne pas franchir, semblent avoir changé d’avis, laissant planer le doute sur leurs véritables limites. Il a prié pour qu’Allah le Tout-Puissant protège les innocents de ces oppresseurs.

De même, priez pour le peuple soudanais, qui subit des violences fratricides. Les musulmans sont en train de s’entretuer. Qu’Allah leur accorde la sagesse et leur permette de vivre véritablement selon les enseignements de l’Islam.

Sa Sainteté (a.b.a.) a ensuite exhorté à poursuivre les prières pour la libération des prisonniers au Yémen. Il a également demandé de prier pour les ahmadis au Pakistan, où, à l’approche de l’Aïd, les religieux intensifient leurs efforts contre la communauté. Que Dieu protège tous les ahmadis de leurs méfaits et crée les moyens de la libération des prisonniers.

Prières funéraires 

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré qu’il dirigerai les prières funéraires de deux personnes in absentia.

Chaudhary Munir Ahmad

La première funéraire est celle du missionnaire Chaudhary Munir Ahmad, ancien directeur de MTA Teleport America. Il est décédé il y a quelques jours à l’âge de 73 ans. Assurément, nous appartenons à Allah, et certainement c’est à Lui que nous retournerons. Sa famille a rejoint l’Ahmadiyya par l’intermédiaire de son arrière-grand-père, Maulvi Fazal Din, qui figurait à la deuxième place de la liste des 313 compagnons du Messie Promis (a.s.).

Chaudhary Munir Ahmad fut diplômé de la Jamia en 1973, et a  servi comme missionnaire dans différentes régions du Pakistan. En 1981, il a été envoyé aux États-Unis, où il a joué un rôle crucial dans l’établissement du MTA teleport, dont il est devenu directeur. Sans qualifications spécifiques pour cette tâche, il s’y est dévoué avec passion et a travaillé sans relâche.

Il laisse dans le deuil sa femme, sa fille et son fils. Ses enfants ont témoigné qu’il plaçait toujours sa confiance en Allah et se tournait vers Dieu dans les moments difficiles. Il était très hospitalier, profondément attaché au Califat et mettait toujours ses compétences au service de la MTA. Il aidait non seulement dans son propre département, mais soutenait également les autres départements et coopérait de toutes les manières possibles lorsque cela lui était demandé.

Sa Sainteté (a.b.a.) a partagé que de nombreuses personnes ont écrit que Chaudhary Sahib s’efforçait toujours de suivre les instructions du Calife de l’époque.

Si un missionnaire se plaignait d’être affecté dans un service administratif après 7 ans d’études pour devenir missionnaire, il répondait que le Calife savait mieux où les affecter, et que si on lui demandait de simplement balayer le sol, il le ferait de tout cœur. Sa Sainteté (a.b.a.) a rappelé que Hazrat Mousleh Maud (r.a.) avait dit qu’il viendrait un temps où les missionnaires seraient aussi appelés à travailler dans les bureaux, plutôt que d’avoir recours à d’autres employés administratifs. Par conséquent, tous les missionnaires devraient cesser de se demander pourquoi ils servent dans tel ou tel département, car ils peuvent être affectés à n’importe quelle tâche à tout moment.

Sa Sainteté (a.b.a.) a souligné que Chaudhary Sahib a travaillé avec méticulosité et a servi la MTA pendant 29 ans. C’est grâce à ses efforts que nous avons maintenant MTA Amérique du Nord et MTA Amérique du Sud.

Il a toujours cherché à réduire les coûts de la communauté et n’a acquis que le matériel absolument nécessaire. Il a travaillé avec humilité et a accompli son Waqf (service dévoué) de manière exemplaire. Sa Sainteté (a.b.a.) a prié pour qu’Allah accorde au défunt le pardon et la miséricorde et élève son rang.

Abdur Rahman Kathi

La deuxième prière funéraire est celle d’Abdur Rahman Kathi Sahib, décédé il y a quelques jours. Assurément, nous appartenons à Allah, et certainement c’est à Lui que nous retournerons. Il était Moussi (membre du système de Wassiyat) et a prêté allégeance à l’âge de 16 ans. Il était assidu dans ses prières et son jeûne. C’était une personne humble et pieuse.

Son fils écrit qu’il leur a toujours appris à donner la priorité à leur foi. Il les envoyait à l’école coranique pendant une heure ou deux avant de les envoyer à l’école publique, et veillait chaque soir à ce qu’ils récitent le Coran. Sa femme est décédée il y a trois ans, il laisse donc dans le deuilses deux filles et ses quatre fils. L’un de ses fils, Shamsuddin Malabari Sahib, qui sert comme missionnaire en chef  à Kababir, n’a pas pu assister aux funérailles. Sa Sainteté (a.b.a.) a prié pour qu’Allah le Tout-Puissant lui accorde patience et courage, qu’Il élève le rang du défunt et fasse preuve de pardon et de miséricorde à son égard.

Résumé préparé par La Revue des Religions

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