Après avoir récité le Tashahhud, le Ta‘awwuz et la Sourate al-Fatiha, Sa Sainteté, Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.), a déclaré qu’il continuerait d’évoquer les incidents liés à la bataille d’Uhud.
Trouble semé parmi les musulmans lors de la bataille.
Lorsque les musulmans ont quitté leur position sur la colline, les mécréants ont lancé une attaque impitoyable par l’arrière. Malgré cette situation chaotique, le Saint Prophète (s.a.w.) est demeuré impassible et patient. Il exhortait ses compagnons à retourner sur le champ de bataille et à combattre.
Sa Sainteté (a.b.a.) a cité Mirza Bashir Ahmad (r.a.) qui rapporte :
« Lorsque les compagnons d’’Abdoullah bin Joubair (r.a.) ont constaté que la victoire avait été remportée, ils se sont adressés à lui, leur chef, en disant : « La victoire est assurée et les musulmans rassemblent le butin de guerre. Autorisez-nous à rejoindre également l’armée. » Abdoullah (r.a.) les retint et leur rappela strictement l’ordre du Saint Prophète (s.a.w.). Cependant, dans l’euphorie de la victoire, ils devinrent négligents et ne se sont pas abstenus, quittant leurs positions en affirmant : « Tout ce que le Saint Prophète (s.a.w.) a ordonné, c’était de ne pas abandonner la colline tant que la sécurité complète n’était pas assurée. Maintenant que la victoire est remportée, il n’y a aucun mal à avancer. » Ainsi, à l’exception d’Abdoullah bin Joubair (r.a.) et de cinq ou sept compagnons, personne n’était présent pour sécuriser la colline. Khalid bin Walid, remarquant de loin que la colline était sans défense, rassembla promptement ses cavaliers et se dirigea immédiatement vers cet endroit. Il était accompagné par Ikramah bin Abou Jahl plus de ce qui restait de son détachement. Ces deux groupes ont attaqué Abdoullah bin Joubair (r.a.) et les quelques compagnons qui gardaient la colline, lançant ainsi une attaque surprise par l’arrière contre l’armée musulmane. Confiants en leur victoire, les musulmans, distraits et dispersés, furent perturbés par cette soudaine tragédie. Malgré cela, ils se reprirent et tentèrent de repousser l’attaque des mécréants. C’est alors qu’un ennemi rusé cria : « Ô musulmans ! Les mécréants attaquent à l’autre bout ! » Pris au dépourvu, les musulmans se retournèrent une fois de plus et, dans un état de confusion, se mirent à attaquer leurs propres compagnons avec leurs épées sans réfléchir. Pendant ce temps, Oumrah bint Alqamah, une femme courageuse de La Mecque, observant la scène, avança immédiatement pour ramasser le drapeau de Qouraysh et l’a brandi haut dans les airs. Face à cette situation, l’armée fragmentée des Qouraysh se rassembla à nouveau, et les musulmans se retrouvèrent totalement encerclés par l’ennemi. Une terrible panique s’empara de l’armée musulmane. Malgré les appels répétés du Saint Prophète (s.a.w.), qui observait la scène depuis un endroit surélevé, sa voix se perdait dans le tumulte et l’agitation. Les historiens rapportent que tout ceci s’est déroulé si rapidement que la plupart des musulmans en sont venus à se combattre les uns les autres, sans faire de distinction entre amis et ennemis. Ainsi, certains musulmans furent blessés par leurs propres compagnons, et Yaman (r.a.), le père de Houdhaifah (r.a.), fut même accidentellement tué par d’autres musulmans. Houdhaifah (r.a.) se tenait à proximité, criant sans cesse : « Ô musulmans, c’est mon père ! C’est mon père. », mais qui pouvait prêter attention à ces mots à ce moment-là ? Le Saint Prophète (s.a.w.) a voulu compenser la perte de Yaman (r.a.) au nom de la communauté musulmane, mais Houdhaifah (r.a.) refusa cette offre en disant : « Je pardonne aux musulmans pour le sang de mon père. »
(La Vie et le Caractère du Sceau des Prophètes (s.a.w.), Vol. 2, pages 332 à 334)
Sa Sainteté (a.b.a.) a cité Mirza Bashirouddin Mahmoud Ahmad, le deuxième calife (r.a.), qui a également explicité ces événements dans son commentaire du chapitre 24, verset 64, du saint Coran, lequel énonce que :
« Ne considérez pas l’appel du Messager parmi vous comme l’appel de l’un d’entre vous à un autre. Allāh connaît ceux d’entre vous qui s’esquivent en se cachant. Alors, que ceux qui s’opposent à Son commandement prennent garde qu’une épreuve ne les afflige, ou qu’un châtiment douloureux ne les surprenne. »
Le Saint Prophète (s.a.w.) blessé au combat
Le deuxième Calife de la communauté musulmane Ahmadiyya (r.a.) explique que, lors de la bataille, le Saint Prophète (s.a.w.) était touché par des pierres qui ont fait enfoncer les crochets de son casque dans son visage, le faisant perdre connaissance. Une fausse information se propagea alors parmi les mécréants, annonçant, que Dieu nous en préserve, le martyre du Saint Prophète (s.a.w.). En conséquence, les musulmans subirent des pertes considérables, évitables si seulement ils avaient suivi les instructions du Saint Prophète (s.a.w.).
Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré que le deuxième Calife (r.a.) a également minutieusement décrit ces événements dans son exégèse du chapitre 108 du Saint Coran, Al-Kauthar. Selon le récit, seuls douze compagnons sont demeurés aux côtés du Saint Prophète (s.a.w.) sur la colline lorsque les mécréants ont lancé leur attaque. C’est alors que le Saint Prophète (s.a.w.) a été atteint par des projectiles, provoquant la perte de deux de ses dents et le faisant perdre connaissance. Alors qu’il chutait, les corps d’autres compagnons décédés tombèrent également autour de lui. Ce qui a fait croire aux mécréants que le Saint Prophète (s.a.w.) avait été martyrisé.
La bravoure et la fermeté du Saint Prophète (s.a.w.)
Sa Sainteté (a.b.a.) a présenté plusieurs récits mettant en lumière la bravoure et la résolution du Saint Prophète (s.a.w.) pendant la bataille d’Uhud. Le Saint Prophète (s.a.w.) est demeuré ferme durant le combat, ne reculant pas une seule fois. Il est resté debout, tirant sans relâche des flèches au point que la corde de son arc s’est brisée et a dû être réparée. Ensuite, le Saint Prophète (s.a.w.) a également commencé à lancer des pierres. Selon un récit, le Saint Prophète (s.a.w.) se tenait au cœur de la bataille, ciblé par des flèches provenant de toutes les directions, mais étrangement, aucune de ces flèches ne parvenait à l’atteindre.
Sa Sainteté (a.b.a.) a mentionné une citation du Messie Promis (a.s.) mettant en évidence le fait que le Saint Prophète (s.a.w.) n’avait pas dissimulé son statut de Messager d’Allah (s.a.w.) pendant la bataille, démontrant ainsi son intrépidité et son courage. Le Saint Prophète (s.a.w.) s’est retrouvé presque seul face à des milliers de personnes lors de cette bataille, ce qui a pleinement mis en lumière sa bravoure. Aucun autre prophète n’a eu l’opportunité de démontrer un tel courage.
Sa Sainteté (a.b.a.) a indiqué qu’il continuerait d’évoquer ces incidents à l’avenir.
Prières funéraires
Dr Muhammad Jalal Shams
Sa Sainteté (a.b.a.) a ensuite présenté les excellentes qualités d’un fidèle serviteur de la communauté, Dr Muhammad Jalal Shams, qui œuvrait en tant que missionnaire. Sa Sainteté (a.b.a.) a mentionné qu’il avait présidé ses funérailles la veille, mais qu’il souhaitait également faire mention de lui lors du sermon du vendredi.
C’était une personne compétente, intelligente et humble. Il avait initialement travaillé dans divers endroits au Pakistan. Par la suite, à la demande du troisième calife (r.h.), il s’était lancé dans l’étude de la langue turque à Islamabad. Ensuite, il avait poursuivi des études supérieures en langue turque en Turquie, où il avait obtenu un doctorat dans ce domaine. Sur ordre du quatrième calife (r.h.), il avait ensuite servi en tant que missionnaire au Royaume-Uni et en Allemagne. Pendant son service, il avait établi des liens avec de nombreuses personnes en Turquie, au Royaume-Uni et en Allemagne, qui avaient exprimé leur appréciation à son égard. Par la suite, il avait été désigné responsable du bureau turc au Royaume-Uni, un poste qu’il avait occupé jusqu’à son décès. Sa perspicacité était remarquable. L’université d’Istanbul lui a proposé un poste, une offre alléchante avec une excellente rémunération. Lorsqu’il a reçu cette proposition, il a consulté le quatrième calife (r.h.) pour des conseils. Celui-ci lui a conseillé de prendre une décision après une prière et une réflexion approfondie. Après mûre réflexion, il a décidé de privilégier sa vie de missionnaire et a refusé l’offre. En 2002, il a été emprisonné en Turquie pendant quatre mois pour avoir propagé le message de l’Islam Ahmadiyya. Il a contribué à la traduction du Saint Coran en turc et a également travaillé sur la traduction de dizaines d’autres ouvrages, dont ceux du Messie Promis (a.s.) en turc. D’une intelligence remarquable, il était passionné par la lecture, aussi bien des ouvrages de la communauté que d’autres littératures. Malgré ses compétences avérées, il demeurait d’une grande humilité et n’hésitait pas à demander de l’aide, même à des missionnaires moins expérimentés. Il maîtrisait plusieurs langues. Il assurait également la traduction du sermon du vendredi. Les Turcs locaux étaient impressionnés par sa maîtrise de la langue turque. Il était profondément attaché au Califat et faisait des rêves prémonitoires. Son temps était toujours occupé à invoquer et se souvenir d’Allah. Sa Sainteté (a.b.a.) a prié pour qu’Allah élève son rang, accorde patience à sa famille et leur permette de préserver l’héritage de ses vertus.
Sa Sainteté (a.b.a.) a annoncé qu’il dirigerait la prière funéraire in absentia pour les défunts suivants :
Muhammad Ibrahim Bhanwri
Muhammad Ibrahim Bhanwri est décédé récemment à l’âge de 106 ans. L’Ahmadiyya a été introduite dans sa famille par l’entremise de son père. Il a étudié à la Madrassa Ahmadiyya de Qadian, puis à la Jamia Ahmadiyya, et a poursuivi ses études pour obtenir son baccalauréat et d’autres qualifications. Par la suite, il a consacré sa vie à l’Islam Ahmadiyya. Sur les conseils du deuxième calife (r.a.), il a appris les travaux de bureau, devenant par la suite professeur et occupant divers postes. Il a été président local de sa région pendant plus de cinquante ans. Sa fille dit que le secret de sa longue vie était de se lever tôt pour la prière du matin, de rester occupé dans le souvenir d’Allah, de marcher, de faire du vélo pour aller à l’école et au travail, d’avoir un régime alimentaire simple et de rester content et patient. Il aimait beaucoup le Califat. Sa Sainteté (a.b.a.) a partagé qu’il avait également été son élève et qu’il l’aimait beaucoup, bien qu’il ait parfois été strict avec lui. Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré que lorsqu’il était Nazir-e-A’la et qu’il rappelait à Muhammad Ibrahim Bhanwri à quel point il avait été strict avec lui, il se contentait de rire. Cependant, il était en même temps très compatissant et son objectif était de réformer. Il conseillait aux missionnaires d’apprendre par cœur les couplets du Messie Promis (a.s.), car ils contiennent des conseils, puis il donnait son propre exemple en récitant toute la Qasidah arabe écrite par le Messie Promis (a.s.) avant de s’endormir. L’une de ses filles a été martyrisée au Pakistan et il a perdu une autre fille à cause d’une maladie, mais il a fait preuve d’une grande patience. Il a vécu une longue vie couronnée de succès. Sa Sainteté (a.b.a.) a prié pour qu’Allah élève son rang et permette à ses enfants de perpétuer l’héritage de ses vertus.
Yusuf Ijareh
Yusuf Ijareh, originaire du Ghana, est récemment décédé. En tant qu’Ahmadi sincère, il a apporté diverses contributions au service de la communauté. Il a occupé des postes au sein du conseil d’administration de deux lycées Ahmadiyya et a également assumé le rôle de directeur d’école. De plus, il a été président de l’association musulmane Ahmadiyya des jeunes au Ghana, manifestant un fort engagement envers l’éducation des jeunes. Notons aussi qu’un de ses petits-fils est missionnaire. Sa Sainteté (a.b.a.) a prié pour qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à son égard.
Al Haj Usman bin Adam
Al Haj Usman bin Adam, originaire du Ghana, est récemment décédé. C’était un Ahmadi d’une grande sincérité. Il observait régulièrement la prière et pratiquait la charité. Son engagement envers le Califat était profond, et il a transmis cette même passion à ses enfants. Il a rendu de précieux services en traduisant le Saint Coran en langue fanti et a enseigné le Coran à de nombreuses personnes. Sa Sainteté (a.b.a.) a prié pour qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à son égard, et qu’Il permette à ses enfants de perpétuer l’héritage de ses vertus.
Résumé préparé par La Revue des Religions
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