Résumé du sermon du Calife

Des incidents de la bataille d’Uhud

Résumé du sermon du vendredi 26 janvier 2024 prononcé par Sa Sainteté Hazrat Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.).

Après avoir récité le Tashahhud, le Ta‘awwuz et la Sourate al-Fatiha, Sa Sainteté, Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.), a déclaré qu’il continuerait d’évoquer les incidents liés à la bataille d’Uhud.

Traitement des blessures du Saint Prophète (sa)

Sa Sainteté (a.b.a.) a partagé une narration selon laquelle le Saint Prophète (s.a.w.) a enseigné que la colère divine s’abat sur ceux qui infligent des blessures au visage de Son prophète. En outre, il est rapporté que le Saint Prophète (s.a.w.) a imploré la clémence de Dieu envers son peuple, priant pour qu’ils ne soient pas punis en raison de leur ignorance. Cela témoigne de l’immense grâce et de la bienveillance du Saint Prophète (s.a.w.).

Sa Sainteté (a.b.a.) a cité Mirza Bashir Ahmad (r.a.) qui écrit :

« En arrivant au col de la montagne avec l’aide d’Ali (r.a.), le Saint Prophète (s.a.w.) nettoya ses blessures. Dans un effort ardu, Abou Oubaidah bin Al-Jarrah (r.a.) utilisa ses dents pour retirer les deux anneaux profondément enfoncés dans la joue du Saint Prophète (s.a.w.) ; cet acte lui causa la fracture de deux de ses propres dents. À ce moment, les blessures du Saint Prophète (s.a.w.) saignaient abondamment. En observant les saignements, le Saint Prophète (s.a.w.), ressentant une profonde tristesse, déclara :

« Comment un peuple qui a souillé le visage de son prophète de son propre sang peut-il prospérer, alors qu’il ne faisait que l’appeler à Dieu ? »

Après cela, le Saint Prophète (sa) demeura silencieux pendant un moment, puis il ajouta :

« Ô mon Dieu ! Pardonne à mon peuple, car c’est par ignorance qu’il a commis cette faute, ne connaissant pas la gravité de ses actes. »

On relate qu’à cette occasion, le verset suivant a été révélé :

« Cette affaire ne dépend aucunement de toi ; il se peut qu’Il se tourne vers eux avec clémence ou qu’Il les châtie, car ce sont des injustes. »

Fatimatouz-Zahra (r.a.), qui avait quitté Médine après avoir entendu de terribles récits concernant le Saint Prophète (s.a.w.), arriva peu de temps après à Uhud. Dès son arrivée, elle entreprit de nettoyer les blessures du Saint Prophète (s.a.w.), mais le saignement persistait. Finalement, Fatimah (r.a.) brûla une natte de paille et appliqua ses cendres calcinées sur la blessure du Saint Prophète (s.a.w.). C’est alors que le saignement cessa. À cette occasion, d’autres femmes prirent également soin des compagnons blessés et obtinrent ainsi une récompense spirituelle.

(La vie et le caractère du sceau des prophètes (s.a.w.), vol. 2, pp. 341-342)

Deux anges descendent pendant la bataille

Il est rapporté que deux hommes vêtus de blanc ont été observés aux côtés du Saint Prophète (s.a.w.) prenant part au combat, et que ces deux hommes n’avaient jamais été vus auparavant. Il s’agissait des anges Djibril et Mikail. Selon une autre narration, un compagnon a témoigné que certains des mécréants autour de lui, tués pendant le combat, n’avaient pas tous été éliminés par ses mains, mais qu’il avait reçu de l’aide d’un individu qu’il n’avait jamais rencontré auparavant. Un autre compagnon a affirmé que la déclaration d’Allah et de Son Messager (s.a.w.) était véridique, à savoir que les anges descendaient pour les soutenir dans la bataille.

Sa Sainteté (a.b.a.) a cité le quatrième calife (r.h.), qui a mis en lumière ces incidents, soulignant que certains des anges portaient des turbans noirs, tandis que d’autres arboraient des turbans rouges. La couleur rouge était une sorte d’anticipation du chagrin et de la perte qui allaient être éprouvés au cours de cette bataille. Autrement dit, les blessures infligées au Saint Prophète (s.a.w.) pendant la bataille d’Uhud différaient considérablement de tout ce qu’il avait précédemment enduré.

Manifestations de bravoure des compagnons

Sa Sainteté (a.b.a.) a ensuite mentionné des incidents où les compagnons ont fait preuve de vaillance, sacrifiant même leur vie pour rester aux côtés du Saint Prophète (s.a.w.) et le protéger pendant la bataille. Il est rapporté qu’au cours de la bataille d’Uhud, Anas bin Nadr (r.a.) a subi plus de quatre-vingts blessures causées par des épées et des flèches, et que les mécréants ont mutilé son corps au point que seule sa sœur a pu l’identifier par le bout de son doigt. Anas (r.a.) a exprimé que le verset suivant du Saint Coran semblait s’appliquer à son cas et à celui d’autres personnes ayant fait des sacrifices similaires : 

« Parmi les croyants il y a des hommes qui ont été fidèles au pacte qu’ils ont fait avec Allāh. » Le Saint Coran, chapitre 33 verset 24

Sa Sainteté (a.b.a.) a cité Mirza Bashir Ahmad (r.a.) qui écrit :

« À cette époque, une guerre périlleuse s’est déclenchée, marquant une période d’épreuves et de tribulations intenses pour la communauté musulmane. Comme évoqué précédemment, à la réception de la nouvelle du martyre du Saint Prophète (s.a.w.), de nombreux compagnons, égarés par l’affliction, se sont laissés aller au désespoir, se retirant vers une extrémité du champ de bataille. Oumar (r.a.) était également parmi eux. Tandis qu’ils siégeaient, absorbés dans leur chagrin, un compagnon nommé Anas bin Nadr Ansari (r.a.) surgit par hasard et, en les apercevant, s’exclama : « Que faites-vous ici ? » Ils répondirent d’un air abattu : « Le Saint Prophète (s.a.w.) a été martyrisé. Pourquoi donc poursuivre la bataille ? » Anas (r.a.) répliqua : « C’est justement le moment de combattre, afin que nous puissions aussi atteindre la mort acquise par le Saint Prophète (s.a.w.) ; Sinon, quel plaisir y a-t-il dans la vie, après la mort du Saint Prophète (s.a.w.) ? »

Sa’d bin Mou’adh (r.a.) se présenta devant lui et Anas (r.a.) déclara : « Sa’d, je sens le parfum du paradis émanant de cette montagne. » Par la suite, Anas (r.a.) se dirigea vers les rangs de l’ennemi et fut martyrisé au cours de la bataille. Après la guerre, on découvrit que son corps avait subi plus de quatre-vingts blessures, et personne ne put reconnaître son cadavre. Finalement, sa sœur parvint à l’identifier grâce à une marque sur son doigt. » 

(La vie et le caractère du Sceau des Prophètes (sa), Vol. 2, p. 337)

Sa Sainteté (a.b.a.) a indiqué qu’il continuerait d’évoquer ces récits à l’avenir.

Un appel à la prière pour la situation actuelle du monde

Sa Sainteté (a.b.a.) a exprimé la nécessité de consacrer nos prières aux ahmadis du Yémen, qui font face à des conditions extrêmement difficiles en ce moment. De plus, Sa Sainteté (a.b.a.) a appelé à prier pour l’unité du monde musulman, implorant qu’Allah leur accorde sagesse et compréhension. Sa Sainteté (a.b.a.) a également sollicité des prières pour la situation générale du monde, qui semble se diriger vers une guerre mondiale, appelant à la miséricorde divine.

Prières funéraires

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré qu’il offrirait les prières funéraires in absentia des personnes suivantes :

Dr Hafiz Abdul Hamid Koumanga

Dr Hafiz Abdul Hamid Koumanga était le vice-président national de la communauté en Sierra Leone. Il est décédé après une brève maladie le 13 janvier. Parmi tous les ahmadis de Sierra Leone, il s’est distingué en contribuant de manière significative au programme Wasiyyat. Lorsqu’un appel aux dons a été lancé pour l’acquisition d’un nouveau terrain destiné à l’organisation de la convention annuelle en Sierra Leone, il a été le bienfaiteur ayant offert la plus importante contribution financière. Profondément attaché au califat, son plus grand regret était de ne pas avoir eu l’opportunité de rencontrer le calife, malgré ses efforts pour obtenir un visa. Il laisse dans le deuil sa femme et ses deux jeunes enfants, âgés de quatre et un an.

Il travaillait sans relâche pour aider ses patients. Il récitait le Saint Coran d’une belle voix. Sa modestie transparaissait dans ses interactions, rencontrant chacun avec bienveillance. Il était régulier dans ses prières, ses jeûnes et ses contributions financières. Il faisait souvent des rêves qui s’accomplissaient dans la réalité.  Sous les directives de Sa Sainteté (a.b.a.), il a élaboré un plan éducatif décennal. Il était très courageux et n’hésitait pas à signaler les problèmes tout en exprimant toujours ses propos avec gentillesse et douceur. Sa Sainteté (a.b.a.) a prié pour qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à son égard, qu’Il élève son rang, et garde sa femme et ses enfants sous Sa protection.

Tahira Nazir Begum

Tahira Nazir Begum, également connue sous le nom de Tahira Rashidouddin, était l’épouse de Chaudhary Rashidouddin, un missionnaire. Son mariage a été annoncé en présence du deuxième calife (r.a.) qui a dirigé la prière silencieuse. Elle a eu la chance de voir le Messie Promis (a.s.) dans son rêve. Elle avait un lien fort avec Dieu. Sa relation personnelle avec le califat était empreinte d’amour, qu’elle s’efforçait d’inculquer également à ses enfants. Défendant ardemment l’honneur de la communauté, elle n’acceptait aucune diffamation à son égard. Elle tissait des amitiés avec des femmes ayant une proximité spirituelle. Elle eut également l’honneur d’accomplir le Hajj et avait une forte passion pour la lecture d’ouvrages historiques. Dans ses prières, Sa Sainteté (a.b.a.) a imploré Allah de lui accorder le pardon et la miséricorde, et de guider ses enfants pour perpétuer l’héritage de ses nobles qualités.

Résumé préparé par La Revue des Religions.