Résumé du sermon du Calife

La bravoure des compagnons lors de la bataille d’Uhud

Résumé du sermon du vendredi 2 février 2024 prononcé par Sa Sainteté Hazrat Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.).

Après avoir récité le Tashahhud, le Ta‘awwuz et la Sourate al-Fatiha, Sa Sainteté, Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.), a déclaré qu’il va mentionner les sacrifices et la bravoure des compagnons et leur amour pour le Saint Prophète (s.a.w.) lors de la bataille d’Uhud.

Le courage d’Ali (r.a.)

Lorsque Ibn Qoum’ah a martyrisé Mus’ab (r.a.), il a répandu la rumeur selon laquelle le Saint Prophète (s.a.w.) avait été martyrisé. Après le martyre de Mus’ab (r.a.), le Saint Prophète (s.a.w.) a confié le drapeau à Ali (r.a.), qui a successivement éliminé les porteurs de drapeaux et d’autres mécréants. Djibril dit au Saint Prophète (s.a.w.) qu’Ali (r.a.) était digne de compassion. En réponse, le Saint Prophète (s.a.w.) déclara : « Ali est de moi, et je suis d’Ali », à quoi Djibril répondit : « Je suis de vous deux ».

Il est rapporté qu’au cours de la bataille d’Uhud, Ali (r.a.) a subi 16 blessures. Lors de son retour de cette bataille, Ali (r.a.) mentionna qu’il avait grandement utilisé son épée pendant le combat. Le Saint Prophète (s.a.w.) entendit cela et souligna que l’épée d’Ali (r.a.) n’était pas la seule à avoir été vaillamment employée au cours de la bataille. Il cita ensuite d’autres compagnons, comme Abu Talhah Ansari (r.a.).

Les compagnons protègent le Saint Prophète (sa) au péril de leur vie

Sa Sainteté (a.b.a.) a ensuite cité Mirza Bashir Ahmad (r.a.) au sujet d’Abu Talhah Ansari (r.a.) :

« Pendant cette pluie de flèches, Abu Talhah Ansari (r.a.) brisa trois arcs, demeura inébranlable comme un roc et protégea le corps du Saint Prophète (s.a.w.) avec son propre bouclier. »

(La vie et le caractère du Sceau des Prophètes (s.a.w.), vol. 2, p. 338).

Sa Sainteté (a.b.a.) a fait mention du courage de Talhah bin Oubaidoullah (r.a.), qui empêchait les flèches d’atteindre le Saint Prophète (s.a.w.) par sa main. Il était parmi les compagnons qui sont demeurés fermement aux côtés du Saint Prophète (s.a.w.) lors de la bataille d’Uhud. Sans hésiter, il plaçait sa main devant le Saint Prophète (s.a.w.) pour arrêter les flèches, au point de perdre connaissance à cause de la perte du sang. Lorsqu’il a repris conscience, sa première préoccupation a été de s’assurer que le Saint Prophète (s.a.w.) était sain et sauf.

Une flèche après l’autre frappait la main de Talhah (r.a.). Malgré cela, sa main ne fléchissait pas, un acte qui a fini par lui paralyser sa main. Des moqueries à ce sujet n’affectèrent guère la foi des compagnons, qui considéraient la main de Talhah (r.a.) comme bénie, car elle avait enduré ces épreuves pour protéger le Saint Prophète (s.a.w.). Interrogé sur la douleur ressentie, Talhah (r.a.) avoua avoir éprouvé une grande douleur mais avait préféré la supporter en silence, de peur que crier ne fasse fléchir sa main et compromette donc sa capacité à protéger le Saint Prophète (s.a.w.).

Les grands exploits de Sa’d bin Abi Waqas (r.a.)

Sa’d bin Abi Waqas (r.a.) faisait également partie des compagnons inébranlables et a fait preuve d’une bravoure et d’une loyauté exceptionnelles. Positionné devant le Saint Prophète (s.a.w.), Sa’d lançait des flèches, priant à chaque tir qu’elle atteigne sa cible. Le Saint Prophète (s.a.w.) priait également pour sa visée précise. Lorsque Sa’d (r.a.) n’avait plus de flèches, le Saint Prophète (s.a.w.) lui en donna une. Il est rapporté que ce jour-là, Sa’d (r.a.) tira 1 000 flèches.

Sa Sainteté (a.b.a.) a cité Mirza Bashir Ahmad (r.a.) qui écrit :

« Le Saint Prophète (s.a.w.) remettait des flèches à Sa’d (r.a.) de sa propre main qui, sans relâche, lançait ces flèches en direction de l’ennemi. À un moment donné, le Saint Prophète (s.a.w.) s’est adressé à Sa’d (r.a.) en ces termes : « Que ma mère et mon père soient sacrifiés pour toi – continue à lancer des flèches ! » Jusqu’à la fin de sa vie, Sa’d (r.a.) se souvenait avec fierté de ces paroles émouvantes du Saint Prophète (s.a.w.). »

(La vie et le caractère du Sceau des Prophètes (s.a.w.), vol. 2, p. 338)

Abou Dujanah (r.a.) protège le Saint Prophète (s.a.w.)

Abou Dujanah a agi comme un bouclier pour le Saint Prophète (s.a.w.). Il s’est positionné devant le Saint Prophète (s.a.w.) et a fait obstacle à toutes les flèches qui fusaient en leur direction avec son dos.

Sa Sainteté (a.b.a.) a cité Mirza Bashir Ahmad (r.a.) qui écrit :

« Pendant une période prolongée, Abou Dujanah (r.a.) a protégé le corps du Saint Prophète (s.a.w.) avec le sien. Il s’est pris toutes les flèches et les pierres. Son corps était ainsi transpercé de flèches, mais il ne laissait échapper aucun soupir, craignant que le moindre signe de faiblesse n’expose le Saint Prophète (s.a.w.) à ne serait-ce qu’une seule flèche. »

(La vie et le caractère du Sceau des Prophètes (s.a.w.), vol. 2, p. 338)

Sahl bin Hounaif (r.a.) tire des flèches au nom du Saint Prophète (s.a.w.)

Sahl bin Hounaif (r.a.) était parmi les compagnons dévoués qui ont fait preuve de fermeté lors de la bataille d’Uhud. Il a tiré des flèches au nom du Saint Prophète (s.a.w.). Le Saint Prophète (s.a.w.) a commandé qu’on continue de lui fournir des flèches, du fait de sa dextérité à manier l’arc.

Oumm Ammarah (r.a.) protège le Saint Prophète (s.a.w.) des ennemis.

Oumm Ammarah (r.a.) a fait preuve d’une bravoure étonnante lors de la bataille d’Uhud. Non seulement elle prodiguait des soins aux blessés en fournissant de l’eau pendant le combat, mais lorsqu’une tournure défavorable affecta le cours de la bataille et encercla le Saint Prophète (s.a.w.), elle se lança vaillamment dans le combat. Armée de son épée et tirant des flèches, elle repoussa l’ennemi loin du Saint Prophète (s.a.w.). Malheureusement, elle subit une blessure profonde à l’épaule au cours de ce combat acharné. Le Saint Prophète (Sa) témoigna de sa vaillance, soulignant qu’à chaque regard à sa droite ou à sa gauche, il la voyait se battre avec intrépidité.

Sa Sainteté (a.b.a.) a cité Mirza Bashir Ahmad (r.a.) qui écrit :

« Une femme musulmane du nom d’Oumm Ammarah (r.a.) s’est également illustrée sur le champ de bataille pour rejoindre le Saint Prophète (s.a.w.). À cet instant, Abdoullah bin Qum’ah s’approchait pour attaquer le Saint Prophète (s.a.w.). Sans hésitation, cette musulmane se précipita et encaissa le coup à sa place. Puis, empoignant fermement son épée, elle visa et riposta avec vigueur. Cependant, face à un homme équipé d’une double armure, et étant elle-même une femme plus vulnérable, son coup ne put atteindre sa cible. Ibn Qoum’ah traversa audacieusement les rangs musulmans et, juste avant que les compagnons ne puissent l’arrêter, parvint à proximité du Saint Prophète (s.a.w.). À son arrivée, il frappa violemment le visage béni du Saint Prophète, suscitant une grande peur dans le cœur des compagnons. Le courageux Talhah (r.a.) se précipita en avant, tentant d’intercepter le coup à mains nues, mais perdit sa main sous l’épée tranchante d’Ibn Qoum’ah. Par la grâce divine, le Saint Prophète (s.a.w.) échappa aux blessures, protégé par sa double armure et le geste courageux de Talhah (r.a.). Cependant, le choc fit basculer le Saint Prophète (s.a.w.) au sol. Malgré cet assaut, il demeura indemne. 

Frappant le Saint Prophète (s.a.w.), Ibn Qoum’ah tomba en arrière, criant un slogan de joie, persuadé dans sa fantaisie d’avoir tué le Saint Prophète (s.a.w.). Cependant, dès que le Saint Prophète (s.a.w.) a touché le sol, Ali (r.a.) et Talhah (r.a.) l’ont relevé. L’assurance que le Saint Prophète (s.a.w.) était vivant et en sécurité provoqua une joie illuminant les visages des musulmans. Les mécréants, croyant à tort que Muḥammad (s.a.w.) avait été martyrisé, relâchèrent leur pression, se détournant de la bataille pour s’occuper de leurs morts. Parallèlement, certains mutilèrent les corps des martyrs musulmans. Sur l’autre front, la dispersion de la plupart des musulmans était déjà amorcée. »

(La vie et le caractère du Sceau des Prophètes (s.a.w.), Vol. 2, pp. 339-340)

« Nous avons Allah Qui nous aide, mais vous n’avez pas d’aide »

Abou Sufyan s’est approché des musulmans pour s’enquérir de la vie du Saint Prophète (s.a.w.). Ce dernier, instruisant ses compagnons, leur demanda de rester silencieux. Lorsqu’Abou Sufyan entreprit d’encenser les idoles, le Saint Prophète (s.a.w.) enjoignit aux compagnons de hausser la voix et de glorifier Allah. Mirza Bashir Ahmad (r.a.) a écrit à ce sujet :

« Tandis que les musulmans prodiguaient des soins aux blessés, les Qouraych de La Mecque s’adonnaient sans pitié à la mutilation des corps des martyrs musulmans sur le champ de bataille en contrebas. La sauvagerie de la coutume de Muthlah était appliquée avec une barbarie inouïe, laissant libre cours aux instincts sanguinaires des habitants de La Mecque sur les dépouilles des martyrs musulmans. Les femmes de Qouraych, ornées de guirlandes macabres, arrachaient les nez et les oreilles des musulmans. Hind, l’épouse d’Abou Sufyan, se livra à l’atroce acte de découper le foie de Hamzah (r.a.) qu’elle mastiqua. Ainsi, pour citer les termes de Sir William Muir, « de nombreux actes de mutilation barbare ont été commis sur les morts ». 

Les chefs de La Mecque scrutèrent longuement le champ de bataille à la recherche du corps du Saint Prophète (s.a.w.), leurs yeux brûlant d’impatience à l’idée de le découvrir. Cependant, ce qui était introuvable demeura tel. Lorsqu’Abou Sufyan perdit tout espoir dans ses recherches, il se rendit avec quelques partisans au col de la montagne où les musulmans étaient rassemblés. Se tenant à côté, il interrogea avec assurance : « Ô musulmans ! Muhammad (s.a.w.) est-il parmi vous ? » Le Saint Prophète (s.a.w.) interdit à quiconque de répondre, imposant ainsi un silence total parmi les compagnons. Interrogé ensuite sur Abou Bakr (r.a.) et Oumar (r.a.), conformément aux consignes du Saint Prophète (s.a.w.), personne ne réagit. Alors, dans un ton empreint d’arrogance, Abou Sufyan s’exclama avec force : « Tous ces gens ont été tués, car s’ils étaient vivants, ils auraient répondu. » À ce moment, Oumar (r.a.) ne put contenir sa réaction et s’écria de manière incontrôlable : « Ô ennemi d’Allah, tu mens ! Tu mens ! Nous sommes tous en vie, et Allah te déshonorera par nos mains. »

Reconnaissant la voix d’Oumar (r.a.), Abou Sufyan demanda : « Dis la vérité, Ô Oumar ! Muhammad est-il vivant ? » « En effet, par la grâce de Dieu, il est en vie et il écoute chacune de tes paroles. », répondit Oumar (r.a.). Abou Sufyan dit à voix basse : « Alors, Ibn Qoum’ah a menti, car je te considère comme plus véridique que lui. » Puis, il s’écria : « Ô Houbal ! Exalté soit ton nom ! » Conformément à l’ordre du Saint Prophète (s.a.w.), les compagnons restèrent silencieux, mais le Saint Prophète (s.a.w.), qui avait demandé de garder le silence pour son propre nom, fut troublé en entendant le nom d’une idole en conflit avec celui de Dieu l’Exalté, et en s’adressant à ses compagnons le Saint Prophète (s.a.w.) s’exclama : « Pourquoi ne répondez-vous pas ? ». Les compagnons répondirent : « Ô Messager d’Allah, comment devons-nous répondre ? » Le Saint Prophète (s.a.w.) dit : « Proclamez : La grandeur et la magnificence n’appartiennent qu’à Allah l’Exalté ». Abou Sufyan riposta : « Nous avons Ouzza, mais vous n’avez pas Ouzza ». Le Saint Prophète (s.a.w.) ordonna aux compagnons de dire : « Nous avons Allah, Qui est nous aide, mais vous n’avez pas d’aide. » Suite à cela, Abou Sufyan ajouta :

« La bataille est semblable à une marée, fluctuant entre l’ascension et le déclin. Considérez cette journée comme un hommage à Badr. Les champs de bataille sont jonchés de cadavres mutilés. Je n’ai pas ordonné cela, mais en l’apprenant, je n’ai pas non plus condamné l’action de mes hommes. L’année prochaine, nous nous retrouverons à Badr aux mêmes dates. »

Conformément aux instructions du Saint Prophète (s.a.w.), un compagnon répondit : « Bien entendu, nous nous reverrons. »

Après cela, Abou Sufyan descendit avec ses partisans et l’armée des Qouraych entreprit le chemin de La Mecque. Il est remarquable de constater qu’à cette occasion, bien que les Qouraych aient remporté la victoire contre les musulmans, et qu’avec leurs ressources apparentes, ils auraient pu, s’ils le souhaitaient, tirer davantage parti de cette situation, y compris en attaquant Médine. Cependant, la puissance de Dieu était telle que, malgré cette victoire, les Qouraych furent saisis d’appréhension dans leurs cœurs. Considérant la victoire à Uhud comme une opportunité suffisante, ils décidèrent sagement de se hâter vers La Mecque. Néanmoins, par mesure de précaution, le Saint Prophète (s.a.w.) dépêcha immédiatement un groupe de soixante-dix compagnons, parmi lesquels figuraient Abou Bakr (r.a.) et Zoubair (r.a.), pour poursuivre l’armée des Qouraych.

Telle est la narration, conforme au récit rapporté par Bukhari. Selon la plupart des historiens, le Saint Prophète (s.a.w.) a envoyé Ali (r.a.) ou, selon diverses versions, Sa’d bin Abi Waqas (r.a.) pour suivre les traces des Qouraych avec la mission de recueillir des informations afin de déterminer si l’armée des Qouraych envisageait d’attaquer Médine. Le Saint Prophète (s.a.w.) lui a indiqué que si les Qouraych se déplaçaient avec leurs chameaux et emmenaient leurs chevaux sans les monter, cela signifiait qu’ils retournaient à La Mecque sans intention hostile envers Médine. En revanche, s’ils chevauchaient leurs chevaux, cela indiquerait une intention guerrière. Le Saint Prophète (s.a.w.) a donné des instructions strictes, soulignant que si les Qouraych se dirigeaient vers Médine, il devait en être informé immédiatement. Il exprima avec une grande ferveur : « Si, en ce moment, les Qouraych attaquent Médine, par Dieu, nous les combattrons et leur ferons ressentir les conséquences de leurs actes. » Les émissaires du Saint Prophète (s.a.w.) partirent promptement et revinrent avec la confirmation que l’armée des Qouraych se dirigeait effectivement vers La Mecque. »

(La vie et le caractère du Sceau des Prophètes (s.a.w.), Vol. 2, pp. 342-344)

Sa Sainteté (a.b.a.) a indiqué qu’il continuerait d’évoquer ces récits à l’avenir.

Prières pour la situation dans le monde

Sa Sainteté (aba) a de nouveau souligné l’importance des prières pour la situation critique des Palestiniens. Selon certaines informations, des efforts sont déployés pour mettre fin aux combats à Gaza, avec une possible approbation du gouvernement israélien. Cependant, les risques d’une escalade de la guerre à la frontière du Liban sont en augmentation, ce qui aurait des répercussions sur les Palestiniens de Cisjordanie. Les gouvernements occidentaux sont critiqués, même par certains écrivains occidentaux, pour leur manque de justice, qui disent que le président américain attise cette guerre dans le seul but d’améliorer ses propres moyens de subsistance, car il augmente ainsi ses revenus grâce au commerce des armes. De plus, les États-Unis et le Royaume-Uni ont cessé de financer une association des Nations unies, prétendument en raison de liens avec le Hamas. Sa Sainteté (a.b.a.) a prié qu’Allah permette aux pays musulmans de jouer un rôle actif pour mettre fin aux troubles mondiaux. La menace d’une guerre avec l’Iran est également croissante.

Sa Sainteté (a.b.a.) a émis un appel à la prière pour les ahmadis du Yémen, exprimant sa préoccupation face au décès d’un ahmadi détenu en raison du manque de soins médicaux adéquats en captivité. Bien que les informations soient limitées, Sa Sainteté (a.b.a.) a insisté sur la nécessité de prier pour le défunt, ajoutant qu’il dirigerait la prière funéraire dès réception d’informations supplémentaires.

De plus, Sa Sainteté (a.b.a.) a demandé des prières pour les ahmadis au Pakistan, soulignant les persécutions continues qu’ils subissent à des fins politiques et les menaces des factions extrémistes. Sa Sainteté (a.b.a.) a enjoint à la prière pour les ahmadis résidant au Pakistan, implorant Allah de les préserver, et de retourner les effets du mal sur les malfaiteurs, et de protéger les ahmadis dans tous les coins du globe.

Sa Sainteté (a.b.a.) a conclu en soulignant la nécessité pour le monde de se tourner vers Allah le Tout-Puissant, soulignant que sa survie réside dans la reconnaissance d’Allah et de Ses envoyés. Qu’Allah leur permette cette prise de conscience.