Résumé du sermon du Calife

Des incidents de la bataille d’Uhud

Résumé du sermon du vendredi 19 janvier 2024 prononcé par Sa Sainteté Hazrat Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.).

Après avoir récité le Tashahhud, le Ta‘awwuz et la Sourate al-Fatiha, Sa Sainteté, Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.), a déclaré qu’il continuerait d’évoquer les incidents liés à la bataille d’Uhud.

La fausse nouvelle du martyre du Saint Prophète (s.a.w.) au combat

Les mécréants avaient délibérément propagé la fausse nouvelle selon laquelle le Saint Prophète (s.a.w.) avait été martyrisé au combat. Plusieurs récits mentionnent l’identité présumée du premier propagateur de cette rumeur. Thabit (r.a.) a exhorté les Ansar, que même si la nouvelle du martyre du Saint Prophète (s.a.w.) était vraie, Dieu demeure éternel, et ils devaient persévérer dans leur lutte. Encouragé par cette conviction, ce groupe restreint de musulmans a lancé une attaque contre un contingent de mécréants , parmi lesquels se trouvait Khalid bin Walid. L’armée de Khalid a riposté avec une telle intensité que le groupe de musulmans a subi des pertes mortelles.

Sa Sainteté (a.b.a.) a cité Mirza Bashir Ahmad (r.a.) qui écrit :

« À l’époque, les musulmans étaient divisés en trois groupes. Le premier était composé de ceux qui avaient fui le champ de bataille en apprenant, à tort, que le Saint Prophète (s.a.w.) était tombé en martyr. Cependant, ce groupe était le plus restreint et incluait également Outhman bin Affan (r.a.). Malgré cette retraite, le Saint Coran mentionne que, compte tenu du contexte particulier de l’époque, de la foi sincère et de la loyauté de ces individus, Allah Tout-Puissant leur a accordé Son pardon.

Parmi eux, certains avaient même atteint Médine, et c’est ainsi que la rumeur du martyre du Saint Prophète (s.a.w.) et de la défaite de l’armée musulmane parvint également jusqu’à Médine. Les gens se lamentaient à Médine, et les musulmans, hommes et femmes, jeunes et vieux, sortirent tous de la ville dans un état d’immense désarroi et se sont dirigés vers Uhud. Certains se hâtèrent de se rendre sur le champ de bataille et plongèrent dans les rangs ennemis, au nom d’Allah. Le second groupe était composé de personnes qui n’avaient pas fui, mais qui, en apprenant la nouvelle du martyre du Saint Prophète (s.a.w.), avaient perdu leur détermination ou avaient estimé qu’il était désormais inutile de continuer à battre. Ils se déplacèrent sur un côté du champ de bataille et s’assirent, la tête baissée. Le troisième groupe était composé de ceux qui continuaient à se battre sans relâche. Parmi eux, certains étaient les compagnons rassemblés autour du Saint Prophète (s.a.w.), faisant preuve d’une bravoure sans précédent, tandis que la plupart d’entre eux se battaient dispersés sur le champ de bataille. Au fur et à mesure que les membres de ces groupes et ceux du deuxième groupe découvraient que le Saint Prophète (s.a.w.) était en vie, ils reprenaient vaillamment le combat et se rapprochaient du Saint Prophète (s.a.w.), agissant avec une détermination renouvelée.

À cette époque, la situation sur la champ de bataille était telle que l’armée des Qouraych avançait sur les quatre fronts comme des vagues océaniques féroces. Une pluie de flèches et de pierres s’abattait sur les musulmans présents sur le champ de bataille depuis toutes les directions. Conscient de cet état de danger, ces dévots entourèrent le Saint Prophète (s.a.w.) et protégèrent son corps béni de leurs propres mains. Malgré cela, à chaque avancée de la force ennemie, cette poignée d’hommes était balayé çà et là, et il arrivait que le Saint Prophète (s.a.w.) soit laissé presque seul. À un moment, une pierre lancée par Outbah bin Abi Waqqas, le frère idolâtre de Sa’d bin Abi Waqqas (r.a.), atteignit le visage béni du Saint Prophète (s.a.w.), brisant une dent et causant une blessure à la lèvre. Peu après, une autre pierre lancée par Abdoullah bin Shahab blessa le front du Saint Prophète (s.a.w.). Puis, une troisième pierre lancée par Ibni Quoum’ah frappa la joue bénie, et deux anneaux du « Mighfar » (ou casque) du Saint Prophète (s.a.w.) percèrent sa joue. Sa’d bin Abi Waqqas (r.a.) était si indigné par l’acte de son frère Outbah qu’il affirmait n’avoir jamais ressenti une telle impatience de tuer un ennemi qu’au jour d’Uhud. »

(La vie et le caractère du Sceau des Prophètes (s.a.w.), Vol. 2, pp. 335-337)

Les compagnons repoussent les attaques contre le Saint Prophète (s.a.w.)

Abou Oubaidah (r.a.) fut le premier parmi les compagnons à apercevoir le Saint Prophète (s.a.w.) après que la rumeur de son prétendu martyre eut commencé à circuler. Il vit les yeux du Saint Prophète (s.a.w.) briller sous son armure. Abou Oubaidah (r.a.) commença à appeler les autres pour les en informer, mais le Saint Prophète (s.a.w.) lui fit signe de se taire. Toutefois, la nouvelle commença à se répandre parmi les musulmans et ils se précipitèrent vers le Saint Prophète (s.a.w.) pour le vérifier de leurs propres yeux. Entouré de ses compagnons, le Saint Prophète (s.a.w.)  se dirigea vers un col de montagne à Uhud. Au cours de leur déplacement, les compagnons repoussèrent vaillamment toutes les attaques.

Un chef mecquois du nom Oubayy bin Khalaf avait lancé une attaque contre le Saint Prophète (s.a.w.). Il faisait partie des prisonniers de la bataille de Badr qui avaient offert une rançon pour être libérés. Pendant la bataille d’Uhud, le Saint Prophète (s.a.w.) avait averti ses compagnons qu’Oubayy bin Khalaf pourrait l’attaquer par derrière. Lorsqu’il s’est approché, les compagnons en ont informé le Saint Prophète (s.a.w.) et lui demandèrent s’ils devaient l’arrêter, mais le Saint Prophète (s.a.w.) leur ordonna de le laisser approcher. Lorsqu’Oubayy s’approcha, le Saint Prophète prit la lance d’un de ses compagnons et la lança sur lui, le blessant. Oubayy bin Khalaf succomba des suites de ses blessures alors qu’il retournait à La Mecque après la bataille.

Sa Sainteté (a.b.a.) a cité Hazrat Mirza Bashir Ahmad (r.a.) qui a ainsi relaté les événements suivants :

« À la suite du recul momentané des Qouraych et à la vue du Saint Prophète (s.a.w.), les musulmans sur le champ de bataille se sont rapidement rassemblés autour de lui, le Saint Prophète (s.a.w.) entreprit lentement de gravir la montagne, accompagné de ses compagnons, et atteignit un col sécurisé. En cours de route, Oubayy bin Khalaf, un chef de La Mecque, a repéré le Saint Prophète (s.a.w.). Aveuglé par sa malveillance, il s’est précipité vers le Saint Prophète (s.a.w.), déclarant : « Si Muhammad (s.a.w.) s’en sort vivant, alors je suis fini. » Les compagnons tentèrent de le retenir, mais le Saint Prophète (s.a.w.) a ordonné : « Laissez-le venir à moi. » À son approche, le Saint Prophète (s.a.w.) a saisi une lance et lui a asséné un seul coup, le faisant pivoter sur lui-même et chuter. Bien qu’il se soit relevé en courant, criant et hurlant, la blessure, bien que non grave, a précipité sa mort et il fut enterré avant d’arriver à La Mecque. Lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) arriva au col de la montagne, un contingent de Qouraych dirigé par Khalid bin Walid tenta de gravir la montagne et de lancer une attaque, mais sur l’ordre du Saint Prophète (s.a.w.), Oumar (r.a.) les combattit avec quelques Mouhajirin et les repoussa. »

(La vie et le caractère du Sceau des Prophètes (s.a.w.), Vol. 2, pp. 340)

Les blessures subies par le Saint Prophète (s.a.w.)

Le Saint Prophète (s.a.w.) portait deux couches d’armure et, en raison des blessures qu’il avait subies, il éprouvait une certaine faiblesse, ce qui rendait difficile pour lui de grimper sur la montagne. Observant cela, Talhah bin Oubaidillah (r.a.) a apporté son aide au Saint Prophète (s.a.w.) pour l’aider à grimper.

Sa Sainteté (a.b.a.) a partagé qu’au cours de cette bataille, le Saint Prophète (s.a.w.) avait perdu une dent, et les anneaux de son casque s’étaient enfoncés dans son visage. Lorsqu’Abou Oubaidah (r.a.) s’apprêtait à retirer les anneaux, il hésita à le faire avec ses mains. Il utilisa donc ses dents pour extraire le premier anneau, entraînant la rupture d’une de ses dents antérieures. Il répéta la même opération pour le deuxième anneau, occasionnant la perte d’une deuxième dent antérieure. Il est rapporté que parmi les compagnons qui avaient perdu leurs dents, Abou Oubaidah (r.a.) était le plus beau.

Sa Sainteté (a.b.a.) a indiqué qu’il continuerait d’évoquer ces récits à l’avenir.

Appel à la prière pour les Palestiniens et les nations musulmanes

Sa Sainteté (a.b.a.) a réitéré un appel à la prière pour la Palestine. Il a souligné que la situation actuelle des nations musulmanes est préoccupante, car au lieu de s’unir pour soutenir le peuple palestinien, elles se trouvent engagées dans des conflits internes. Des rapports font état d’un conflit entre le Pakistan et l’Iran, avec des bombardements mutuels entre les deux nations, illustrant la gravité de la situation. Sa Sainteté (a.b.a.) a fervemment prié pour qu’Allah accorde aux nations musulmanes ainsi qu’à leurs dirigeants la sagesse et la compréhension nécessaires. Qu’Allah leur accorde la clarté de vision afin de comprendre leurs objectifs communs et de favoriser une unité harmonieuse parmi les peuples musulmans.

Prières funéraires

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré qu’il offrirait les prières funéraires in absentia des personnes suivantes :

Syed Maloud Ahmad

Syed Maloud Ahmad, fils de Syed Daud Mouzaffar Shah. Il était le petit-fils du deuxième calife, Mirza BashirOuddin Mahmoud Ahmad, et de Hazrat Umme Tahir. Il était le cousin de Sa Sainteté (a.b.a.) et le frère aîné de l’épouse de Sa Sainteté (a.b.a.). Son nikah a été annoncé par le troisième calife (r.h.). Sa Sainteté (a.b.a.) a lu le sermon prononcé par le troisième calife (r.h.) à cette occasion, dans lequel il soulignait l’importance de « dire les choses de manière franche » dans les affaires martiales. Assidu aux prières et aux tahajjoud (prières volontaires avant l’aube), il était également régulier dans ses aumônes et ses contributions financières, encourageant ses enfants à faire de même. Doté d’une nature bienveillante, il entretenait des relations harmonieuses avec tous, écartant toute malveillance de son cœur, même en cas d’injustice. Sa Sainteté (a.b.a.) a attesté de ses nombreuses qualités vertueuses. Un jour, alors qu’il était jeune, il accompagna le deuxième calife (r.a.) dans l’une de ses fermes. On y cultivait également des mangues, et il y avait là une caisse de mangues appartenant aux ouvriers qui s’occupaient des champs. Syed Maloud, étant encore un jeune garçon, prit une des mangues, mais le second calife (r.a.) lui conseilla toutefois de la rendre car elle ne lui appartenait pas. Ainsi, dès son plus jeune âge, le deuxième calife (r.a.) lui a enseigné une leçon très précieuse. Sa Sainteté (aba) a prié pour qu’Allah lui accorde le pardon et la miséricorde, garde sa femme sous sa protection et ses enfants et leur permette de perpétuer l’héritage de ses vertus.

Akmid Ag Muhammad

Akmid Ag Muhammad est originaire de Dori, au Burkina Faso. Il laisse dans le deuil deux épouses, dix fils et cinq filles. Il est décédé des suites d’une grave crise cardiaque. Converti à l’Ahmadiyyat en 1999, il s’est fortement impliqué dans la diffusion du message de l’Islam Ahmadiyya. Il a servi en tant que président local de Mahdi Abad pendant cinq ans. Avant son décès, il aidait les familles des martyrs de Mahdi Abad à s’installer dans leurs nouveaux foyers et leur fournissait tous les services dont elles avaient besoin. Il offrait régulièrement des prières et était extrêmement obéissant envers le système de la communauté. Sa Sainteté (a.b.a.) a prié Allah de lui accorder le pardon et la miséricorde, d’accorder la patience à sa famille et de lui permettre de perpétuer l’héritage de ses vertus.

Résumé préparé par La Revue des Religions.

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