Résumé du sermon du Calife

Des incidents de la bataille d’Uhud

Résumé du sermon du vendredi 12 janvier 2024 prononcé par Sa Sainteté Hazrat Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.).

Après avoir récité le Tashahhud, le Ta‘awwuz et la Sourate al-Fatiha, Sa Sainteté, Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.), a déclaré qu’il continuerait d’évoquer les incidents liés à la bataille d’Uhud.

La fermeté des compagnons sur le champ de bataille

Le Saint Prophète (s.a.w.), entouré par un groupe de quinze personnes, était le plus proche de l’ennemi. Certaines narrations mentionnent un nombre de 30 personnes, tandis que d’autres évoquent 11, 8 ou 9. Cette différence dans les nombres s’explique par les fluctuations du groupe entourant le Saint Prophète (s.a.w.) au cours de la bataille, chaque compagnon rapportant le nombre qu’il a observé à un moment précis de l’incident.

Il est également rapporté que des compagnons ont prêté serment au Saint Prophète (s.a.w.) de sacrifier leur vie au combat. Il s’agit d’Abou Bakr (r.a.), Oumar (r.a.), Ali (r.a.), Talhah (r.a.), Zoubair (r.a.), Sa’d (r.a.), Sahl bin Hounaif (r.a.), Abou Doujanah (r.a.), Harith bin Asimmah (r.a.), Khoubab bin Moundhir (r.a.), Asim bin Thabit (r.a.). Cependant, aucun de ces compagnons n’a été martyrisé au cours de la bataille.

Sa Sainteté (a.b.a.) a cité Mirza Bashir Ahmad (r.a.) qui écrit :

« Les exploits de bravoure des compagnons qui s’étaient rassemblés autour du Saint Prophète (s.a.w.) étaient d’une telle grandeur que l’histoire ne peut égaler. Ces personnes tournaient autour du Saint Prophète (s.a.w.) comme des papillons de nuit autour d’une flamme, offrant constamment leur vie pour sa protection. Les compagnons encaissaient les coups tout en protégeant le Saint Prophète (s.a.w.), et ripostaient avec détermination contre l’ennemi. »

(La vie et le caractère du Sceau des Prophètes (s.a.w.), Vol. 2, pp. 337-338) 

Mirza Bashir Ahmad (r.a.) a ajouté :

« Cependant, combien de temps ces personnes dévouées ont-elles pu résister face à cet immense déluge qui ravageait continuellement tous les fronts avec ses vagues redoutables ? Les musulmans oscillaient à chaque vague d’attaque ennemie, mais dès que la furie diminuait quelque peu, ces musulmans infatigables reprenaient le combat et se rapprochaient de leur maître bien-aimé. Parfois, la force des attaques était si intense que le Saint Prophète (s.a.w.) se retrouvait presque seul. À une occasion, seulement douze hommes entouraient le Saint Prophète (s.a.w.), et il est même arrivé que seulement deux personnes étaient à ses côtés. Parmi ces fidèles, les noms de Abou Bakr (r.a.), Ali (r.a.), Talhah (r.a.), Zoubair (r.a.), Sa’d bin Waqas (r.a.), Abou Doujanah Ansari (r.a.), Sa’d bin Mou’adh (r.a.) et Talhah Ansari (r.a.) ont été particulièrement rapportés. »

(La vie et le caractère du sceau des prophètes (s.a.w.), vol. 2, p. 338)

Sa Sainteté (a.b.a.) a expliqué que cela clarifie également la fluctuation du nombre de compagnons demeurant auprès du Saint Prophète (s.a.w.) au cours de la bataille.

Réponse à l’allégation selon laquelle les musulmans ont pratiqué la tauriya

Sa Sainteté (a.b.a.) a cité le Messie Promis (a.s.) concernant la tauriya, un terme désignant le fait de dire quelque chose qui diffère de ce que l’on ressent au fond de soi ou qui a un double sens. En réponse à une allégation d’un chrétien, le Messie Promis (a.s.) a déclaré qu’en période de désordre, cacher quelque chose par crainte et protéger un secret pour des raisons sages, mentionner quelque chose avec des mots dorés, compréhensibles par une personne perspicace mais non par quelqu’un de moins intelligent, va à l’encontre des normes de droiture les plus élevées enseignées par l’Islam. Lors de la bataille d’Uhud, le Saint Prophète (s.a.w.) s’est tenu seul et, face à une pluie de lames, il a ouvertement déclaré qu’il était le Messager d’Allah. En revanche, la tradition chrétienne suggère que Jésus a enjoint à ses disciples de dissimuler son identité messianique. Cette contradiction soulève des questions sur les attributs prophétiques que les chrétiens ont pu associer à Jésus.

Le martyre de Ziyad bin Sakan (r.a.)

Sa Sainteté (a.b.a.) cite encore Mirza Bashir Ahmad (r.a.) qui écrit :

« Une fois, lors d’une attaque intense des Qouraysh, le Saint Prophète (s.a.w.) s’exclama : « Qui parmi vous est prêt à sacrifier sa vie pour la cause d’Allah en ce moment ?» Cette voix parvint aux oreilles d’un ansari qui, avec six autres compagnons Ansar, présenta son nom. Chacun d’eux sacrifia sa vie en défendant le Saint Prophète (s.a.w.), et le chef de ce groupe était Ziyad bin Sakan (r.a.). Après l’attaque, le Saint Prophète ordonna que Ziyad (r.a.) soit amené. Malgré ses blessures mortelles, Ziyad (r.a.) fut présenté au Saint Prophète (s.a.w.). Dans un dernier effort, Ziyad (r.a.) leva la tête et posa son visage sur les pas du Saint Prophète (s.a.w.) avant de rendre son dernier souffle. »

(La vie et le caractère du Sceau des Prophètes (s.a.w.), vol. 2, pp. 338-339).

Le martyre de Mus’ab bin Oumair (r.a.)

Engagé en première ligne avec le Saint Prophète (s.a.w.), portant vaillamment le drapeau de l’Islam, Mus’ab (r.a.) fut ciblé par Ibn Qami’ah. Ce dernier lui trancha le bras droit, mais Mus’ab (r.a.) continua à brandir le drapeau de la main gauche. Ibn Qami’ah, persistant dans son attaque, amputa également son bras gauche. Malgré ses blessures, Mus’ab (r.a.) tint courageusement le drapeau contre sa poitrine. C’est à ce moment-là qu’Ibn Qami’ah porta un coup fatal à sa poitrine, scellant ainsi son martyre.

 Sa Sainteté (a.b.a.) a cité Mirza Bashir Ahmad (r.a.) qui écrit :

« L’armée des Qouraysh les avait pratiquement encerclés sur les quatre fronts et continuait de cibler les musulmans par des attaques incessantes. Pourtant, même après tout cela, les musulmans se ressaisissent peu de temps après, cependant, la tragédie survint lorsqu’Abdullah bin Qami’ah, un guerrier intrépide des Qouraysh, attaqua Mus’ab bin Umair (r.a.), le porteur du drapeau des musulmans, lui tranchant la main droite d’un seul coup d’épée. Malgré cela, Mus’ab (r.a.) tint immédiatement le drapeau de l’autre main et avança pour faire face à Ibn Qami’ah, mais ce dernier lui infligea un second coup, tranchant sa seconde main. Suite à cela, Mus’ab (r.a.) essaya de maintenir le drapeau islamique entre ses deux mains amputées pour éviter qu’il ne tombe, le serrant contre sa poitrine. Or, Ibn Qami’ah le frappa une troisième fois. Cet assaut causa son martyre et il s’effondra au sol. Un autre musulman s’empara aussitôt du drapeau, mais la ressemblance physique entre Mus’ab et le Saint Prophète (s.a.w.) fit croire à Ibn Qami’ah qu’il avait tué Muhammad (s.a.w.). Cette déclaration, motivée par la malice et la tromperie, eut pour effet de perturber les musulmans, dissipant leur résistance restante. »

(La vie et le caractère du Sceau des Prophètes (as), Vol. 2, pp. 335)

Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré que malgré la dispersion de l’armée musulmane et quelques instants d’inattention ayant transformé la victoire en défaite apparente, le Saint Prophète (s.a.w.) a su prendre des décisions rapides et décisives en réponse aux évolutions sur le champ de bataille. Ces choix judicieux ont empêché l’ennemi de causer des dommages irréparables à l’armée musulmane.

L’assoupissement des compagnons au combat

Il est également mentionné que, pendant la bataille d’Uhud, une sorte de torpeur et de somnolence a affecté les compagnons. C’est à ce moment-là qu’un verset coranique spécifique a été révélé :

« Puis après l’affliction, Il a fait descendre sur vous la paix – un sommeil qui a gagné une partie d’entre vous, tandis qu’une autre partie était inquiète pour elle-même, entretenant de fausses pensées sur Allāh, les pensées de l’ignorance. Ils disaient : « Avons-nous une part dans les décisions ? » Dis-leur : « Toutes les décisions appartiennent à Allāh. » (Le Saint Coran, 3:155)

Sa Sainteté (a.b.a.) a cité le quatrième calife, Mirza Tahir Ahmad (r.h.), qui a expliqué qu’un sommeil paisible peut faire référence à une paix, après la peur, assimilée à un sommeil, ou à un sommeil paisible, ou à une paix qui ressemble à un sommeil. En fait, il s’agit également de la période intermédiaire entre l’éveil et le sommeil, lorsqu’une personne s’assoupit, lorsqu’elle se réveille en hochant la tête, avant de sombrer dans un sommeil profond. 

Les compagnons étaient extrêmement fatigués et avaient besoin de temps pour se rafraîchir, mais n’avaient pas l’opportunité de s’accorder ce répit. Ainsi, le fait que tous les compagnons aient enduré une telle situation relève véritablement du miracle.

Blessures endurées par le Saint Prophète (s.a.w.) au combat

Le Saint Prophète (s.a.w.) a fait l’objet de nombreuses attaques à l’épée, mais il a réussi à éviter toutes ces agressions. Le Messie Promis (a.s.) a également écrit que cette épreuve a révélé pleinement le courage exceptionnel du Saint Prophète (s.a.w.).

Sa Sainteté (a.b.a.) a partagé qu’un membre de l’armée ennemie creusait de petites tranchées dans le but que les musulmans, n’en ayant pas conscience, tombent dedans. À un moment donné, le Saint Prophète (s.a.w.) est lui-même tombé dans l’une de ces tranchées, se blessant aux deux genoux. C’est à ce moment-là qu’Ibn Qami’ah a attaqué le Saint Prophète (s.a.w.) avec son épée. Bien que l’épée en elle-même n’ait causé aucun dommage, le cou du Saint Prophète (s.a.w.) a été secoué, ce qui lui a causé des douleurs au cou pendant plus d’un mois. Ibn Qami’ah a également lancé des pierres en direction du Saint Prophète (s.a.w.). L’une d’entre elles a atteint le visage béni du Saint Prophète (s.a.w.), brisant une dent inférieure et blessant sa lèvre. Le casque du Saint Prophète (s.a.w.) s’est également fissuré au cours de cette violente attaque.

Sa Sainteté (a.b.a.) a indiqué qu’il continuerait d’évoquer ces incidents à l’avenir.

Prières funéraires

Sa Sainteté (a.b.a.) a fait mention des membres décédés suivants :

Abu Hilmi Muhammad Ukashah

Abu Hilmi Muhammad Ukashah, originaire de Palestine, a été récemment victime d’un martyre brutal. Son corps a été découvert gisant dans la rue, à proximité immédiate de sa résidence, il y a quelques jours à peine. C’était un ahmadi d’une sincérité profonde, il laisse dans le deuil sept fils, cinq filles et 33 petits-enfants. L’un de ses petits-enfants témoigne qu’ils n’avaient pas réussi à le contacter. Profitant d’une pause temporaire dans les combats, ils ont entrepris de le retrouver, mais il n’était pas chez lui. Malheureusement, son corps a été retrouvé à une centaine de mètres de sa demeure, victime d’une blessure par balle à la tête.

Il a informé un autre résident de Gaza de l’Ahmadiyyat et l’a guidé vers son acceptation. Durant cette période, il a partagé des explications éclairantes sur divers concepts coraniques. Par ailleurs, il travaillait sur la rédaction d’un livre. Il était animé par l’intention louable d’étendre sa demeure pour y créer une bibliothèque dédiée à la littérature de la communauté. Malheureusement, son projet a été entravé par les persécutions de sa famille en raison de sa foi ahmadie. Néanmoins, il persistait dans l’étude assidue de la littérature de la communauté malgré les difficultés. Même confronté à des circonstances délicates, il accueillait toujours chacun avec amabilité et un sourire bienveillant.

Après avoir embrassé l’Ahmadiyyat, il s’est engagé à prêcher le message à son entourage, malgré les difficultés rencontrées. Son vœu ardent était que la communauté se propage dans le monde entier. Sa Sainteté (a.b.a.) a fervemment prié pour l’élévation de son rang, pour que ses enfants soient les bénéficiaires de ses supplications, et que sa famille embrasse l’Ahmadiyyat en tant que véritable Islam, qu’elle connaisse la paix dans leur région. Une prière a également été formulée pour qu’Allah arrête les oppresseurs et rétablisse l’ordre.

Sa Sainteté (a.b.a.) a souligné que les actions d’Israël à l’encontre du Liban, visant à affronter le Hezbollah, ne font qu’aggraver la situation déjà tendue. De manière similaire, les États-Unis et la Grande-Bretagne sont engagés dans des hostilités au Yémen, alimentant ainsi l’extension du conflit. Nombreux sont les observateurs qui évoquent le spectre d’une guerre mondiale imminente. Il est très important de prier. Qu’Allah accorde la compréhension et la sagesse à l’humanité. 

Amatul Naseer Zafar

Amatul Naseer Zafar, épouse de Haidar Ali Zafar, missionnaire en Allemagne, a rendu l’âme, laissant dans le deuil son mari ainsi que deux fils et une fille. Fille d’un compagnon du Messie Promis (a.s.), elle a fait preuve d’une grande résilience en raison de la séparation imposée par le travail de son mari sur le terrain, persistant pendant près de 12 ans sans jamais exprimer de plaintes. Dotée d’une piété exemplaire, elle observait assidûment ses prières, récitait le Saint Coran et se montrait généreuse dans ses actes de charité. Sa Sainteté (a.b.a.) a formulé des prières pour qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde.

Naseem Akhtar

Naseem Akhtar, l’épouse de Habibullah Kahloon, laisse derrière elle six fils et deux filles. L’une de ses filles est partie de ce monde avant elle, elle a élevé avec grand soin ses enfants. Quatre de ses fils mènent une vie consacrée à la foi, l’un d’eux est missionnaire au Libéria et, malheureusement, il n’a pu assister aux funérailles en raison de ses responsabilités sur le terrain. Dotée d’une profonde connaissance religieuse, elle était une fervente admiratrice de la Communauté et du Khilafat, elle observait assidûment ses prières. Pendant le mois de Ramadan, elle récitait intégralement le Saint Coran trois ou quatre fois. Elle avait expressément demandé à son fils missionnaire de continuer son devoir de service en cas de décès.

Mubarika Begum

Mubarika Begum, épouse de Rashid Ahmad originaire de l’État de Bashirabad, était une fervente adepte de l’Ahmadiyyat, qui a été introduite dans sa famille par son père. Elle faisait régulièrement ses prières, servait la communauté avec un désintéressement exemplaire et assumait diverses responsabilités. Sa vie entière était dédiée au service de la communauté, elle a enseigné la récitation du Saint Coran à de nombreux enfants. Dotée d’une confiance exceptionnelle, de nombreuses femmes lui confiaient leurs bijoux. Son comportement exemplaire était empreint d’une moralité élevée. Elle laisse dans le deuil son mari, un fils et cinq filles. Deux de ses gendres sont missionnaires en Afrique et en raison de leurs responsabilités sur le terrain, deux de ses filles n’ont pu assister aux funérailles de leur mère. Sa Sainteté (a.b.a.) a prié pour qu’Allah accorde patience et réconfort à la famille endeuillée, élève la défunte à un rang élevé, lui accorde le pardon et la miséricorde, et qu’Il exauce ses prières pour ses enfants.

Résumé préparé par La Revue des Religions.