Islam

L’Aïd al-Adha ou Tabaski vue d’Afrique

L’Aïd el-Kébir, ou Tabaski en Afrique, commémore l’épisode quand Ibrahim accepte de sacrifier son fils Ismaël suite à l’ordre de Dieu.

Les musulmans s’apprêtent à célébrer, sous nos cieux, l’Aïd al-Adha commémorant le sacrifice du prophète Ibrahimas. En Afrique de l’Ouest et précisément en Côte d’Ivoire, cette fête s’appelle l’Aïd el-Kébir ou encore Tabaski. À cette occasion, l’on assiste à un déferlement humain : enfants, jeunes, hommes, femmes, vieillards tirés à quatre épingles. Les styles vestimentaires varient d’un pays à un autre. Généralement en Côte d’Ivoire, la majorité de la population opte pour les boubous faits de tissus couramment appelés « Bazin » comme c’est également le cas au Mali, au Sénégal, au Burkina-Faso. Qui pour se rendre à la mosquée, qui pour rendre visite à un parent, à un ami ou autres. La plupart des familles musulmanes, pour l’événement, mettent les petits plats dans les grands. Ce moment donne lieu en effet à la confection de somptueux et délicieux mets couronnés le plus souvent de viande issue de l’immolation d’une bête que les gens, entre membres de famille, amis et invités dégustent copieusement avec appétit sans oublier le voisinage. En plus d’être un événement religieux, la tabaski est une opportunité de retrouvailles dans la mesure où la plupart des musulmans convergent, comme il est de tradition, vers les cours dites familiales non seulement pour partager des mets mais en plus pour solliciter les bénédictions du chef de famille, inspiré de la famille africaine.

Fait notable, l’Aïd el-Kébir ne passe pas inaperçu dans les médias.

L’Aïd al-Adha et les médias

Sous nos tropiques, les médias ont pris cette habitude de garder une proximité avec cet événement qu’ils présentent comme une cérémonie à caractère social où l’occasion est donnée au fidèle musulman d’honorer sa famille, son entourage et les frères des autres confessions religieuses à travers des visites et des invitations autour des mets. C’est aussi l’opportunité qui est offerte à l’univers médiatique de donner son point de vue sur ledit événement. Il est important de souligner qu’en Afrique de l’Ouest et particulièrement en Côte d’Ivoire, l’Aïd el-Kébir a une connotation positive aux yeux des médias. Cela se traduit par des émissions spécialement organisées pour marquer l’événement d’une pierre blanche. Tous les gouvernements qui se sont succédé n’ont pas manqué d’apporter leur soutien à la communauté musulmane à travers des dons en nature et en espèce, afin de permettre au plus démunis de mieux célébrer ce moment unique.

Dans l’imaginaire populaire musulman, l’Aïd al-Adha se réduit à des festivités que tout autre.

Quid de l’opinion de la Communauté Musulmane Ahmadiyya ?

L’Aïd al-Adha vue par la Communauté Musulmane Ahmadiyya

Ce moment rappelle le véritable esprit de sacrifice à travers Abrahamas qui, en consentant de sacrifier son fils, a fait foi de son obéissance et de sa soumission à Dieu, à toute épreuve. Au temps du Saint Prophètesaw, le sang des musulmans a ruisselé sur les champs de bataille à l’idée d’être sacrifiés en étant tués dans une confrontation avec l’ennemi dans la voie de l’Islam et pour le plaisir de Dieu.

Le jour d’Aïd al-Adha est une invitation aux musulmans à être animés de l’esprit du vrai sacrifice. Pour faire un parallèle, tout musulman notamment Ahmadi sont appelés à se faire du souci pour le progrès de l’Islam. Ce qui passe nécessairement et indispensablement par l’esprit du sacrifice.

Nous sommes invités à apporter notre pierre à la propagation du message du champion de Dieu de cette époque afin de concrétiser la promesse faite par Allah au Messie et Imam Mahdias à savoir : « Je propagerai ton message jusqu’aux confins de la terre. »

Aux premiers instants de l’Islam, les compagnons du Saint Prophètesaw qui avait fait de la diffusion de l’Islam leur cheval de bataille, n’ont songé à rechigner en aucun instant, à sacrifier leurs richesses et leurs biens pour cette noble cause. Cette louable attitude démontre la véracité de leur foi, de leur sincérité vis-à-vis du Saint Prophètesaw, de leur abnégation au service de l’Islam et, partant leur amour pour Dieu.

À l’époque du Messie Promisas, certains de ses compagnons à l’image de Hadrat Maulvi Hakim Noorudinra ont ravivé cette flamme de l’esprit de sacrifice en donnant de leurs biens et temps pour le progrès de l’Ahmadiyya. C’est ce qui lui a valu les éloges intarissables du Messie Promis as.

De nos jours, nous voyons quasi-quotidiennement pousser à foison des mouvements, des associations à but typiquement mondain qui fleurissent grâce à des apports matériels notamment les contributions financières. Les Ahmadis qui rêvent de voir flotter partout dans le monde l’étendard de l’Ahmadiyya sont appelés à y mettre du sien en prenant modèle sur le sacrifice d’Ibrahimas.