Après avoir récité le Tashahhud, le Ta’awwuz et la Sourate al-Fatihah, Sa Sainteté, Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.) a dit qu’il continuerait à souligner les aspects de la vie d’Abou Bakr (r.a.).
Le soutien inébranlable d’Abou Bakr (r.a.) au Saint Prophète (s.a.w.)
Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré qu’A’ishah (r.a.) rapporte à propos du verset :
« Quant à ceux qui, après avoir été blessés, répondirent à l’appel d’Allah et du Messager, il y a une très grande récompense pour ceux d’entre eux qui font le bien et qui agissent avec droiture. » (Le Saint Coran, 3:173).
Le jour d’Uhud, lorsque l’ennemi a quitté le champ de bataille, le Saint Prophète (sa) avait le sentiment qu’il allait revenir. Il a ainsi demandé aux compagnons : « Qui de parmi eux suivra l’ennemi ? » Soixante-dix compagnons se sont présentés au Saint Prophète (sa) pour cette mission, parmi lesquels se trouvaient Hazrat Abou Bakr (ra).
Sa Sainteté (a.b.a.) a relaté qu’après la mort du Saint Prophète (s.a.w.), Abou Bakr (r.a.) avait suggéré à Oumar (r.a.) qu’ils devraient rendre visite à Umme Aiman (r.a.), comme le Saint Prophète (s.a.w.) avait l’habitude de le faire. Quand ils l’ont visité, elle a commencé à pleurer, disant que maintenant, la révélation des cieux avait cessée. Cela avait fait pleurer Abou Bakr (r.a.) et Oumar (r.a.) aussi.
Sa Sainteté (a.b.a.) a ajouté que le Saint Prophète (s.a.w.) disait qu’il y avait un temps où tout le monde le rejetait, mais à ce moment-là, Abou Bakr (r.a.) lui avait fait part de son soutien inébranlable.
Abou Bakr (r.a.) rassure les musulmans après le traité d’Hudaibiyah
Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré qu’au moment où les termes du traité d’Hudaibiyah étaient énoncés, les compagnons présents étaient extrêmement émotifs et malheureux, cependant, ils ont contrôlé leurs émotions devant le Saint Prophète (s.a.w.). Enfin, Oumar (r.a.) a exprimé ses préoccupations, demandant au Saint Prophète (s.a.w.) que s’il était un prophète véridique, alors pourquoi devaient-ils faire face à une telle humiliation ? Le Saint Prophète (s.a.w.) a répondu qu’étant le Messager d’Allah, il avait compris quel était le souhait d’Allah et n’irait pas à son encontre. Ensuite, Oumar (r.a.) a demandé : le Saint Prophète (s.a.w.) n’a-t-il pas dit qu’ils feraient le tour de la Ka’bah ? Le Saint Prophète (s.a.w.) a répondu qu’en effet il l’avait dit, mais qu’il n’avait pas précisé que cela se produirait cette année même. Oumar (r.a.) n’était toujours pas satisfait et est allé voir Abou Bakr (r.a.) et lui a fait part des mêmes préoccupations. Abou Bakr (r.a.) lui a répondu en disant qu’il devrait rester ferme et ne pas vaciller dans son engagement envers le Saint Prophète (s.a.w.), car la personne envers laquelle ils avaient prêté allégeance était certainement véridique. C’est à partir de ce moment qu’Oumar (r.a.) a réalisé qu’il regrettait ses actions et a offert plusieurs prières et sacrifices en guise d’expiation.
Sens de l’honneur pour le statut du Saint Prophète (s.a.w.)
Sa Sainteté (a.b.a.) a partagé qu’une fois, deux hommes se disputaient : un musulman et un juif. Ils se sont disputés au sujet du statut de leurs prophètes respectifs. Lorsque l’homme juif a exprimé son point de vue sur la supériorité de Moïse (a.s.), le musulman l’a giflé. L’homme juif est allé voir le Saint Prophète (s.a.w.) et lui a raconté ce qui s’était passé, sur quoi le Saint Prophète (s.a.w.) a convoqué l’homme musulman et lui a enjoint de ne pas proclamer sa supériorité sur Moïse (a.s.). En commentaire de cette narration, il est indiqué que l’homme musulman en question était Abou Bakr (r.a.).
Une relation d’amour immense
Sa Sainteté (a.b.a.) a relaté qu’Abou Bakr (r.a.) avait une relation de grand amour avec le Saint Prophète (s.a.w.). Lorsque le chapitre suivant du Saint Coran a été révélé :
« Lorsque vient l’aide d’Allah ainsi que la victoire, Et que tu vois les hommes entrer en troupes dans la religion d’Allah, Alors glorifie ton Seigneur avec Sa louange, et implore Son pardon. Assurément, Il revient sans cesse avec compassion. » (Le Saint Coran, 110:2-4)
Le Saint Prophète (s.a.w.) a prononcé un sermon dans lequel il a informé les musulmans de ce chapitre et a dit qu’on lui avait donné le choix entre la proximité de Dieu et le succès dans le monde et qu’il avait choisi la proximité de Dieu. Les musulmans se sont réjouis en entendant cela, mais Abou Bakr (r.a.) a poussé un cri d’agonie. Il a dit au Saint Prophète (s.a.w.) que ses parents, sa femme, ses enfants et tout ce qu’il avait soient sacrifiés pour lui. Certains compagnons se sont demandés pourquoi Abou Bakr (r.a.) réagissait de cette manière à cette nouvelle qu’ils avaient reçue. Le Saint Prophète (s.a.w.) a senti la perplexité des gens et la réaction d’Abou Bakr (r.a.), sur quoi il a dit qu’il appréciait tellement Abou Bakr (r.a.), que s’il avait été permis de faire de quelqu’un d’autre qu’Allah un Khalil (ami), il aurait fait d’Abou Bakr (r.a.) son Khalil, mais qu’il était toujours son compagnon. Puis le Saint Prophète (s.a.w.) a ajouté que tous ceux qui avaient des fenêtres donnant sur l’intérieur de la mosquée devaient les fermer, sauf Abou Bakr (r.a.). C’était la grande expression d’amour du Saint Prophète (s.a.w.). C’est grâce à son amour pour le Saint Prophète (s.a.w.), qu’Abou Bakr (r.a.) a pu réaliser que ce chapitre faisait allusion à la mort imminente du Saint Prophète (s.a.w.).
La conscience aiguë d’Abou Bakr (r.a.)
Sa Sainteté (a.b.a.) a relaté qu’une fois, Oumar (r.a.) a apporté une copie de la Torah au Saint Prophète (s.a.w.) et a commencé à la lire. Pendant qu’il le faisait, il y avait une expression de mécontentement sur le visage du Saint Prophète (s.a.w.). Sur ce, Abou Bakr (r.a.) a demandé à Oumar (r.a.), qu’il ne pouvait pas voir que cela était déplaisant pour le Saint Prophète (s.a.w.) ? Oumar (r.a.) s’est arrêté et s’est excusé. Sa Sainteté (a.b.a.) a précisé que le mécontentement exprimé par le Saint Prophète (s.a.w.) n’était pas dû à la simple lecture à haute voix de la Torah, mais plutôt au fait qu’Oumar (r.a.) lisait une partie spécifique qui contredisait les enseignements de l’Islam et c’est cela qui avait déplu au Saint Prophète (s.a.w.). Une lecture plus approfondie de ce point spécifique peut être faite dans Al-Tafsīr Al-Kabīr (La Grande Exégèse) par Mirza Bashiruddin Mahmud Ahmad (r.a.), dans le volume 6, sous le verset 3 du chapitre 24.
Diligence dans l’abstention de la mondanité
Sa Sainteté (a.b.a.) a partagé qu’une fois, Abou Bakr (r.a.) parlait avec d’autres compagnons quand il a demandé à un de ses domestiques d’apporter de l’eau. Quand le récipient lui a été apporté, il était sur le point de prendre une gorgée, quand il a réalisé qu’il y avait du miel mélangé dans l’eau. Abou Bakr (r.a.) a posé le récipient et a commencé à pleurer si abondamment que les gens autour de lui ont d’abord essayé de le consoler, mais le voyant dans cet état, ils ont commencé à pleurer aussi. Finalement, lorsqu’ils lui demandèrent à nouveau pourquoi il pleurait, il répondit qu’au cours des derniers jours du Saint Prophète (s.a.w.), il l’avait entendu dire “éloigne-toi”. Abou Bakr (r.a.) lui a demandé pourquoi il s’éloignait de lui. Le Saint Prophète (s.a.w.) a répondu qu’on lui avait offert les luxes de ce monde, et qu’il s’éloignait de lui-même. Abou Bakr (r.a.) a expliqué d’une voix douloureuse que le miel mélangé à l’eau lui faisait se demander s’il n’était pas en train d’être englouti dans les mondanités et que c’est la seule pensée de cela qui l’a fait pleurer si abondamment.
Sa Sainteté (a.b.a.) a dit qu’il continuerait à relater ces incidents dans ses prochains sermons.
Prières funéraires
Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré qu’il dirigerait les prières funéraires des membres décédés suivants :
Samiullah Sial
Samiullah Sial, qui a servi comme Wakilul Zira’at au sein de la Tahrik-e-Jadid. Il est décédé à l’âge de 89 ans. Lorsque son père a accepté l’Ahmadiyyat, il n’avait que quatre ans. Lorsqu’elle a appris sa conversion, la mère de Samiullah Sial a quitté son mari et l’a emmené avec elle. Le deuxième calife (r.a.) lui a conseillé d’entamer une procédure pour que son fils lui soit rendu, ce qu’il a fait avec succès. Il a consacré sa vie à servir la communauté après avoir passé un test qui avait été formulé par le deuxième calife (r.a.) lui-même. Il a servi en Sierra Leone, après quoi il a été nommé dans les bureaux à différents titres. Il était un individu pieux et humble qui donnait la priorité aux instructions du Califat. Il était également très hospitalier. Lorsque son père a été martyrisé, les membres de la famille de sa mère le pressèrent de quitter Ahmadiyyat et de le soutenir, mais il a refusé et est resté fidèle à l’Ahmadiyyat. Chaque fois qu’il était confronté à une difficulté, il se tournait vers Dieu et demandait son aide en priant abondamment. Lorsqu’il a dédié sa vie, il allait être envoyé pour obtenir sa maîtrise. Quelqu’un a exprimé au deuxième calife (r.a.) que peut-être, après avoir obtenu son diplôme, il poursuivrait une occupation mondaine. Le deuxième calife (r.a.) a répondu que les Sials n’étaient pas déloyaux. Sa Sainteté (a.b.a.) a prié pour qu’Allah lui accorde la miséricorde et le pardon et qu’il garde sa progéniture attachée au Califat et à la Communauté et leur accorde la patience face à cette perte.
Siddiqa Begum
Siddiqa Begum est décédée récemment, son fils Abdul Hadi Tariq est missionnaire et professeur à la Jamia Ahmadiyya du Ghana. Son père est décédé après quoi le deuxième calife (r.a.) a veillé à ce que la famille soit prise en charge. Elle était la belle-fille d’un compagnon du Messie Promis (a.s.), l’épouse d’un fidèle et la mère d’un fidèle. Elle possédait de nombreuses qualités vertueuses, dont l’humilité, la crainte de Dieu, l’hospitalité, la gentillesse et la tolérance, entre autres. Elle était régulière dans l’accomplissement des cinq prières quotidiennes, du Tahajjud, (prières volontaires avant l’aube) et dans la récitation du Saint Coran. Elle laisse derrière elle deux filles et trois fils. L’un de ses fils, qui est missionnaire, n’a pas pu assister aux funérailles de sa mère car il était sur le terrain. Sa Sainteté (a.b.a.) a prié pour qu’Allah permette à sa progéniture de perpétuer l’héritage de ses vertus, et qu’Il lui accorde la miséricorde et le pardon et élève son rang.
Préparé par la rédaction de La Revue des Religions
Commentaires récents