Après avoir récité le Tashahhud, le Ta’awwuz et la Sourate al-Fatihah, Sa Sainteté, Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.) a dit qu’il présentera d’autres aspects de la vie du calife Abou Bakr (r.a.).
Un expert en généalogie
Abou Bakr (r.a.) maîtrisait l’histoire des lignées arabes, particulièrement dans celle des Qouraychites. Ceux qui sont devenus des experts dans ce domaine par la suite attribuent leur formation à Abou Bakr (r.a.) car il était le plus compétent de tous. Il connaissait tous les points positifs et négatifs des lignées mais il n’évoquait pas les points positifs.
Une fois le Saint Prophète (s.a.w.) a conseillé Hassan Bin Thabit (r.a.) de consulter Abou Bakr (r.a.) par rapport à la généalogie des Qouraychites à chaque qu’il s’apprêtait à composer une poésie sur eux. Ceux qui ont entendu ses vers par la suite disaient qu’ils étaient sûrs qu’ils ont été composés avec l’aide d’Abou Bakr (r.a.).
Bien qu’Abou Bakr (r.a.) n’est pas connu pour avoir composé des poèmes, cependant il était intéressé par la poésie. Les érudits et les historiens ne s’accordent pas sur le fait qu’Abou Bakr (r.a.) ait jamais composé de poèmes. Certains affirment qu’il existe une compilation de poèmes écrits par Abou Bakr (r.a.) en Turquie.
Intelligence et savoir d’Abou Bakr
Abou Bakr (r.a.) était très perspicace. Une fois le Saint Prophète (s.a.w.) a dit que Dieu a offert le choix à une personne entre le monde d’ici-bas et celui auprès d’Allah : elle a choisi celle qui se trouvait auprès de Dieu. Sur ce, Abou Bakr (r.a.) a commencé à pleurer ce qui a paru un peu étrange à ceux présents car il leur semblait que le Saint Prophète (s.a.w.) parlait de quelqu’un d’autre. Ce n’est que plus tard qu’ils ont réalisé qu’Abou Bakr (r.a.) avait compris que le Saint Prophète (s.a.w.) parlait de lui-même. Le Saint Prophète (s.a.w.) a dit à Abou Bakr (r.a.) de ne pas pleurer car il était à l’avant-garde de la vertu et des sacrifices. Il a dit que s’il pouvait choisir d’avoir un Khalil (ami proche) il choisirait Abou Bakr (r.a.) mais la fraternité dans l’Islam est bien plus importante. Il a aussi ordonné que toutes les fenêtres soient fermées sauf celle d’Abou Bakr (r.a.).
Abou Bakr (r.a.) avait aussi une grande perception et compréhension du Saint Coran. Par exemple, lorsque le verset « aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion… » a été révélé Abou Bakr (r.a.) s’est mis à pleurer, car il pensait que cela signifiait que la mort du Saint Prophète (s.a.w.) était proche. Le Messie Promis (a.s.) a expliqué que les prophètes sont envoyés dans ce monde avec une mission et une fois terminée, ils quittent ce monde. C’est ce qu’Abou Bakr (r.a.) a compris dans ce verset. En référence au hadith dans lequel le Saint Prophète (s.a.w.) a déclaré que toutes les fenêtres devraient être fermées, à l’exception de celle d’Abou Bakr (r.a.), le Messie Promis (a.s.) explique que cela signifie que les trésors cachés de Dieu représentés par une mosquée seraient toujours manifestes pour Abou Bakr (r.a.). Cela ne signifie pas que cette porte était fermée pour les autres, mais plutôt qu’elle était grande ouverte pour Abou Bakr (r.a.), car sa perception était bien supérieure à celle des autres.
Une autorité dans l’interprétation des rêves
Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré qu’Abou Bakr (r.a.) était également très compétent dans l’interprétation des rêves. Il le faisait à l’époque du Saint Prophète (s.a.w.). Ibn Sirin affirme qu’après le Saint Prophète (s.a.w.), Abou Bakr (r.a.) était le meilleur interprète de rêves. Un jour, un homme a informé le Saint Prophète (s.a.w.) qu’il avait vu un rêve dans lequel il y avait un nuage d’où tombaient du beurre clarifié et du miel et dont les gens profitaient. Il a vu ensuite une corde suspendue aux cieux que le Saint Prophète (s.a.w.) a saisit pour monter. Il était suivi par deux autres personnes qui sont montés de la même manière. Une troisième personne s’est emparée de la corde mais elle s’est cassée. Elle a été ensuite réparée et la troisième personne a pu aussi monter. Après avoir écouté à ce rêve, Abou Bakr (r.a.) a demandé au Saint Prophète (s.a.w.) la permission de l’interpréter, et le Saint Prophète (s.a.w.) le lui a permis. Abou Bakr (r.a.) a dit que le nuage était l’Islam et que le beurre clarifié et le miel qui en tombaient étaient le Coran. Les personnes qui en bénéficiaient faisaient référence à celles qui atteignent la connaissance du Saint Coran. La corde montait aux cieux représentait la vérité sur laquelle le Saint Prophète (s.a.w.) était établi et s’y accrocher élevait son statut. Ensuite, il y aurait ceux après lui qui seront établis sur la même vérité, puis un troisième pour qui la corde sera brisée puis réparée. Le Saint Prophète (s.a.w.) a dit qu’Abou Bakr (r.a.) était correct dans certains aspects et erroné dans d’autres. Cependant le Saint Prophète (s.a.w.) n’a pas jugé nécessaire d’élaborer davantage à ce moment-là.
Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré que le Saint Prophète (s.a.w.) a vu un rêve dans lequel il se trouvait sur une échelle avec Abou Bakr (r.a.). Le Saint Prophète (s.a.w.) a deux échelons et demi devant Abou Bakr (r.a.). Abou Bakr (r.a.) a interprété cela comme signifiant que Dieu appellerait le Saint Prophète (s.a.w.) et qu’Abou Bakr (r.a.) le suivra après deux ans et demi.
Une fois A’ishah (r.a.) a vu dans un rêve que trois lunes sont tombées dans sa chambre. Le Saint Prophète (s.a.w.), a été enterré dans cette chambre par la suite : Abou Bakr (r.a.) lui a dit que c’était la première et la meilleure des trois lunes qu’elle avait vues.
Le premier homme adulte à accepter l’Islam
Selon les récits Abou Bakr (r.a.) était le premier adulte homme à embrasser l’Islam après Khadijah (r.a.). Selon Mirza Bashir Ahmad (r.a.) il serait inexact de dire que le premier parmi les hommes à accepter était Zaid (r.a.) ou Ali (r.a.), car ils étaient de jeunes membres de la famille du Saint Prophète (s.a.w.) et étaient comme ses fils. Ils l’auraient donc suivi dans tous les cas. Il ne reste plus qu’Abou Bakr (r.a.), qui est sans aucun doute le premier à accepter l’Islam. Il était honoré parmi les Qouraishites, mais il n’a pas hésité le moins du monde en entendant la déclaration du Saint Prophète (s.a.w.) et a accepté immédiatement. En fait, il a sacrifié tout ce qu’il avait pour le bien du Saint Prophète (s.a.w.).
Sa Sainteté (a.b.a.) a expliqué qu’il y avait alors cinq personnes qui ont accepté l’Islam à la suite de la prédication d’Abou Bakr (r.a.) et qu’ils sont devenus des compagnons fidèles, à savoir Uthman bin Affan (r.a.), Abdur Rahman bin Auf (r.a.), Sa’d bin Abi Waqqas (r.a.), Zubair bin al-Awwam (r.a.), Talhah bin Ubaidillah (r.a.). Ils faisaient également partie des dix compagnons (Asharah Mubasharah) à qui le Saint Prophète (s.a.w.) a annoncé la bonne nouvelle du Paradis.
Prêt à tout sacrifier pour sa foi
Les sacrifices consentis au début par Abou Bakr (r.a.) étaient incomparables, même si ceux qui l’ont suivi en ont également fait, à l’instar d’Umar (r.a.). Une fois, quand il y avait une dispute entre Abou Bakr (r.a.) et Umar (r.a.), le Saint Prophète (s.a.w.) a déclaré que quand les gens n’ont pas accepté l’Islam, Abou Bakr (r.a.) l’a fait, et quand les gens se sont opposés à l’Islam, Abou Bakr (r.a.) l’a soutenu. Pourquoi lui causé tant de douleur ? C’était l’attestation de ses sacrifices donnée par le Saint Prophète (s.a.w.) lui-même.
Un libérateur d’esclaves
Au début de l’Islam, Abou Bakr (r.a.) a affranchi sept esclaves avec sa propre fortune pour le bien de l’Islam. Même les adversaires de l’Islam ont reconnu la vertu d’Abou Bakr (r.a.). Un jour, alors qu’il quittait la Mecque, un chef lui a demandé où il se rendait. Abou Bakr (r.a.) lui a répondu qu’il n’était plus en sécurité là-bas. Le chef a répondu que si une personne vertueuse comme Abou Bakr (r.a.) partait, alors la ville de La Mecque sera ruinée. Ainsi, Abou Bakr (r.a.) est resté là sous sa protection, et quand il priait et récitait le Saint Coran, les passants s’arrêtaient et écoutaient la grande douleur et l’angoisse avec lesquelles il récitait. Après les protestations des Mecquois, le chef a demandé à Abou Bakr (r.a.) de ne pas réciter à haute voix car cela mettait en colère les autres chefs. Abou Bakr (r.a.) a dit qu’il ne cesserait pas et que si le chef voulait retirer sa protection, il le pouvait.
L’Imam de la mosquée Nabawi
Abou Bakr (r.a.) était parmi ceux qui avaient l’honneur et la chance d’être nommés par le Saint Prophète (s.a.w.) à certains moments pour diriger les prières dans sa mosquée. Le Saint Prophète (s.a.w.) accomplissait également les prières dirigées par Abou Bakr (r.a.) ; selon un récit lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) était malade, il s’asseyait à la droite d’Abou Bakr (r.a.) lorsque celui-ci dirigeait la prière et priait derrière lui.
L’amour et l’attention pour les membres de sa famille
Abou Bakr (r.a.) était très gentil avec ses enfants. Bien que son fils aîné vivait séparément, Abou Bakr (r.a.) s’occupait de ses dépenses ménagères. Sa fille Asma (r.a.) vivait dans des circonstances difficiles et n’avait pas de domestique : elle avait beaucoup de travail. En apprenant cela, Abou Bakr (r.a.) a envoyé un domestique, un geste qui, selon elle, était un énorme soulagement pour elle.
Résumé préparé par la Revue des Religions
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