Après avoir récité le Tashahhud, le Ta‘awwuz et la Sourate al-Fatiha, Sa Sainteté, Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.), a déclaré qu’il continuerait d’évoquer les incidents liés à la bataille d’Uhud.
Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré que la mère de Sa’d bin Mou’adh (r.a.) est allée voir le Saint Prophète (s.a.w.) alors qu’il chevauchait. Le Saint Prophète (s.a.w.) s’arrêta pour elle et l’informa du martyre de son fils, Amr bin Mou’adh (r.a.). Elle lui répondit que sa peine avait disparu en voyant le Saint Prophète (s.a.w.) sain et sauf. Le Saint Prophète (s.a.w.) lui annonça ensuite que tous les martyrs d’Uhud étaient réunis au Paradis et intercédaient pour leurs familles. Il lui demanda de partager cette bonne nouvelle avec toutes les familles des martyrs. Le Saint Prophète (s.a.w.) a ensuite prié pour tous les martyrs et leurs familles.
Hazrat Musleh Maud (r.a.) s’adressait aux femmes ahmadies et les a présentées cet exemple des compagnons féminins du Saint Prophète (s.a.w.) qui, à l’époque, étaient en première ligne avec les compagnons masculins pour propager le message de l’Islam. Le monde islamique se souvient avec fierté des sacrifices qu’elles ont consentis. En tant que croyantes du Messie Promis (a.s.), vous êtes appelées à refléter l’esprit des compagnes du Saint Prophète (s.a.w.). Cependant, vous devez vous interroger sur votre passion, votre dévouement et votre lumière spirituelle. Leurs sacrifices étaient si précieux aux yeux de Dieu que ce qu’elles ont accompli en quelques années dépassait ce que de nombreuses autres nations avaient réalisé en des siècles.
Sa Sainteté (a.b.a.) a mentionné que certains incidents prennent une nouvelle signification lorsqu’ils sont examinés sous un autre angle, suscitant ainsi un zèle particulier chez les personnes. À cet égard, Sa Sainteté (a.b.a.) a cité Musleh Maud (r.a.) discutant des événements par rapport aux compagnons féminins du Saint Prophète (s.a.w.). Il a relaté comment, lors de la bataille d’Uhud, les femmes de Médine ont réagi à la nouvelle de la mort du Saint Prophète (s.a.w.) en se précipitant vers le champ de bataille. Bien que la plupart aient été rassurées en mi-chemin de sa sécurité, une femme dont le mari, le frère et le père avaient été martyrisés continua son chemin avec une détermination inébranlable. Elle ne s’intéressait qu’au sort du Saint Prophète (s.a.w.) et, une fois assurée de sa sécurité, elle lui dit : « Si vous êtes vivant et en bonne santé, rien d’autre ne m’importe ». Cette anecdote illustre l’amour profond qu’elle portait au Saint Prophète (s.a.w.), transcendant même sa propre perte personnelle.
La rumeur de la mort du prophète parvient à Médine
Sa Sainteté (a.b.a.) a cité Musleh Maud (r.a.) sur la bravoure des habitants de Médine :
« La rumeur de la mort du Saint Prophète (s.a.w.) et les nouvelles de la dispersion de l’armée musulmane sont parvenues à Médine avant que le reste de l’armée musulmane ne puisse regagner la ville. Les femmes et les enfants se précipitèrent vers Uhud dans un état de panique. La plupart d’entre eux ont appris la vérité par les soldats qui étaient sur le chemin de retour et firent demi-tour. Cependant, une femme de la tribu de Banu Dinar persista jusqu’à parvenir à Uhud. Elle avait perdu son mari, son père, et son frère dans la bataille, et selon certains récits, même un fils. Elle a rencontré un soldat, qui lui aussi retournait à la ville, qui lui a informée du décès de son père. Cependant, indifférente à cette nouvelle, elle insista : « Je ne me soucie pas de mon père. Parlez-moi du Prophète (s.a.w.) ». Le soldat était au courant de la sécurité du Prophète (s.a.w.), il continua donc à lui parler plutôt de la perte de son frère et de son mari, mais à chaque fois, elle réitérait sa demande : « Qu’est-ce que le Prophète (s.a.w.) de Dieu a-t-il fait ? ». Bien que cette requête puisse sembler étrange, mais vu que ça vient d’une femme, il n’y a rien d’étrange à cela. Les émotions d’une femme sont très profondes. La femme adresse souvent la parole à un défunt comme s’il était encore en vie. Si ce dernier est un être cher, elle a tendance à exprimer ses lamentations et à lui demander pourquoi il l’a abandonnée. Ce comportement de pleurer ainsi la perte d’un bien-aimé est commun parmi les femmes. Ainsi, l’expression utilisée par cette femme est tout à fait adaptée à son état de chagrin intense pour la mort du Prophète (s.a.w.). Elle était profondément attachée au Prophète (s.a.w.) et refusait de croire qu’il était décédé, même après avoir été informée de cette triste nouvelle. Bien qu’elle n’ait pas nié le fait, elle a continué à exprimer, dans son affliction féminine, « Qu’a fait le Prophète (s.a.w.) de Dieu ? » En utilisant cette expression, elle se consolait que le Prophète (s.a.w.) était encore vivant et a exprimé son chagrin qu’un leader aussi honorable que lui ait choisi d’infliger à tous cette douleur de séparation. Lorsque le soldat a réalisé que cette femme ne réagissait pas à la mort de son père, de son frère, ni de son mari, il a compris l’immense amour qu’elle portait au Prophète (s.a.w.). Il lui a alors confirmé : « Le Prophète (s.a.w.) est bien vivant, comme tu l’espérais être. » Sur ce, la femme a demandé au soldat de lui montrer le Prophète (s.a.w.), et il l’a indiqué une partie du champ. La femme s’est pressée vers cette partie et a rejoint le Prophète (s.a.w.). Elle a saisi son manteau et l’a embrassé en déclarant : « Que mon père et ma mère soient sacrifiés pour toi, ô Prophète (s.a.w.) de Dieu ! Si tu es vivant, la mort des autres ne m’importe pas. » Cela nous indique la magnitude de la dévotion et la force d’âme dont ont fait preuve les hommes et les femmes durant cette bataille.
Les auteurs chrétiens relatent avec fierté l’histoire de Marie-Madeleine et de ses compagnons, mettant en avant leur dévouement et leur bravoure. On dit qu’aux premières lueurs du jour, elles ont bravé les Juifs et se sont dirigées vers le tombeau de Jésus (a.s.). Mais peut-on vraiment comparer ceci au dévouement de cette femme musulmane de la tribu de Dinar ? Une autre anecdote de l’histoire nous offre un exemple éloquent. Après les funérailles, le Saint Prophète (s.a.w.) rentrait à Médine, il a vu des femmes et des enfants qui étaient sortis de la ville pour l’accueillir. Le dromadaire du Prophète (s.a.w.) était tenu par Sa’d bin Mou’adh, un éminent chef de Médine et il le menait de façon solennelle. Il semblait faire une annonce au monde entier du retour du Prophète (s.a.w.) à Médine, sain et sauf. Alors qu’il s’avançait, Sa’d aperçut sa mère, une femme âgée et très myope, qui s’approchait pour rencontrer les musulmans revenant de la bataille. L’ayant reconnue, Sa’d se tourna vers le Prophète (s.a.w.) et lui dit : « Voici ma mère, ô Prophète (s.a.w.) ». Le Prophète (s.a.w.) lui répondit : « Laissez-la s’approcher ». La femme âgée chercha à apercevoir le visage du Prophète (s.a.w.) avec une expression de dévotion. Elle est finalement parvenue à le voir et a éprouvé de la joie. Le Prophète (s.a.w.) lui dit : « Femme, je suis attristé par la perte de ton fils. » « Mais après vous avoir vu vivant, » répliqua la femme avec dévotion, « j’ai ravalé tous mes malheurs. » L’expression arabe qu’elle utilisa, « j’ai rôti mon malheur et je l’ai avalé », révèle une profonde émotion. Normalement, le chagrin consume un individu, mais cette femme âgée, malgré la perte de son fils, déclara qu’au lieu de se laisser submerger par le chagrin, elle avait fait taire sa peine. Le fait que son fils a donné sa vie pour le Saint Prophète (s.a.w.) la soutiendrait jusqu’à la fin de ses jours. »
(Introduction à l’étude du Saint Coran, p.145-146)
Funérailles des martyrs d’Uhud
Mirza Bashir Ahmad (r.a.) a décrit l’amour du Saint Prophète (s.a.w.) pour les martyrs d’Uhud comme suit :
« Bien qu’aucune prière funéraire n’ait été offerte à l’époque, le Saint Prophète (s.a.w.) a offert une prière funéraire pour les martyrs d’Uhud peu avant son décès. Il a prié pour eux avec beaucoup d’angoisse. Le Saint Prophète (s.a.w.) se souvenait des martyrs d’Uhud avec un amour et un respect particuliers.
Un jour, alors qu’il passait par les tombes des martyrs d’Uhud, le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « Ces gens sont ceux dont je suis témoin de leur foi. » En entendant cela, Abou Bakr (r.a.) a demandé : « Ô Messager d’Allah, ne sommes-nous pas leurs égaux en fraternité ? N’avons-nous pas accepté l’Islam comme eux ? N’avons-nous pas participé au djihad pour l’amour d’Allah comme eux ? » Le Saint Prophète (s.a.w.) a répondu : « Oui, mais je ne peux savoir ce que vous ferez après mon décès. » Sur ce, Abou Bakr (r.a.) se mit à pleurer de façon continue et a dit : « Ô Messager d’Allah, pourrons-nous vivre après votre décès ? »
Les compagnons ont aussi toujours honoré les martyrs d’Uhud et se souvenaient toujours des incidents d’Uhud en tant qu’un événement sacré. Un jour, après le décès du Saint Prophète (s.a.w.), Abdour Rahman bin Auf (r.a.) a été offert un repas pour rompre son jeûne. Il semblait être préparé de manière un peu élaborée.
Cela lui a fait penser à Uhud, lorsque les musulmans ne possédaient pas assez de tissu pour envelopper leurs martyrs qu’ils ont dû couper de l’herbe pour couvrir leurs corps. Cela lui a tellement perturbé qu’il s’est mis à pleurer et parti sans manger malgré son jeûne. »
(La vie et le caractère du Sceau des Prophètes (s.a.w.) – Vol. II, p. 347-348).
Sa Sainteté (a.b.a.) a narré un hadith dans lequel le Saint Prophète (s.a.w.) a dit que lorsqu’il se souvient des martyrs d’Uhud, il souhaite souvent être réuni avec eux.
Allah le Tout-Puissant a révélé le verset suivant à propos de ces martyrs :
« Ne pense pas que ceux qui ont péri pour la cause d’Allāh soient morts. Non, ils sont vivants, en la présence de leur Seigneur et reçoivent des présents. » (Le Saint Coran, 3 :170)
Que ce verset se rapporte ou non directement aux martyrs d’Uhud, il est certain qu’ils bénéficient d’une position élevée au paradis.
En mentionnant l’amour des compagnons envers le Saint Prophète (s.a.w.) et l’affection divine envers eux, Khalifat-oul-Masih IV (r.h.) (Quatrième calife du Messie Promis (a.s.)) a cité l’incident où Allah le Tout-Puissant s’est adressé à Abdoullah bin Amr (r.a.). Il a déclaré que cela rend évident la force du lien entre le Saint Prophète (s.a.w.) et Dieu Tout-Puissant, que même durant la bataille, il recevait des révélations divines. En voyant Abdoullah bin Amr (r.a.), on lui a dit à quel point il aimait le Saint Prophète (s.a.w.), l’encourageant ainsi à combattre l’ennemi avec vigueur.
Sa Sainteté (a.b.a.) a attiré l’attention vers les prières pour la Palestine, où la situation continue à s’aggraver. Il existe également un risque d’attaque contre l’Iran, ce qui va causer la guerre à se répandre davantage.
Sa Sainteté (a.b.a.) a partagé que la veille, des nouvelles de la libération de la majorité des ahmadis détenus au Yémen avaient été reçues. Sa Sainteté (a.b.a.) a souligné la nécessité de prier pour ceux qui sont toujours détenus, particulièrement pour une femme ahmadie qu’il a évoquée précédemment, afin qu’ils obtiennent leur libération.
Prières funéraires
Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré qu’il va diriger les prières funéraires de deux personnes in absentia.
Moustafa Ahmad Khan
Il était le fils de Nawab Abdullah Khan et de Nawab Amtoul Hafeez Begum (r.a.). Il est décédé il y a quelques jours.
« Assurément, nous appartenons à Allah, et certainement c’est à Lui que nous retournerons. »
Il était le benjamin des petits-fils du Messie Promis (a.s.). Par la grâce d’Allah, il était un Mousi. En 1966, il entama sa carrière au sein de Sui Northern Gas. Ultérieurement il a été nommé directeur de cette société. Son dévouement envers les défavorisés était remarquable. Après le décès de sa première épouse, il s’est remarié. Son épouse a partagé qu’il prenait soin de ses beaux-enfants comme s’ils s’agissaient des siens. Elle a également mentionné qu’il prenait soin des non-musulmans.
Il a ouvert une clinique où il offrait des soins gratuits aux nécessiteux. Doté d’une grande hospitalité, il manifestait une affection particulière envers les enfants. En outre, il ne manquait jamais d’aider toute personne pauvre qui sollicitait son aide.
Il y a 35 ans, on lui a diagnostiqué un cancer, nécessitant une opération majeure. Cependant, il est demeuré jovial et a maintenu une attitude bienveillante envers autrui. Il dispensait des bienfaits à tous et exprimait une profonde gratitude envers ceux qui lui témoignaient de la bonté.
Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré qu’il est témoin de la façon dont il s’occupait des autres, notamment sa mère et ses jeunes frères et sœurs. Il était un excellent mari, fils et père. Sa Sainteté (a.b.a.) a prié pour qu’Allah accorde au défunt la miséricorde et le pardon.
Dr. Mir Daud Ahmad
La deuxième prière est de Dr. Mir Daud Ahmad des États-Unis. Il est décédé il y a quelques jours. Il était le fils du Dr. Mir Mushtaq Ahmad et de Bilqis Ahmad. Il était marié à Amatoul Baseer, fille d’Abdour Rahim Ahmad. Il était le petit-fils du Musleh Maud (r.a.).
Le défunt était diplômé de l’université d’ingénierie et de technologie de Lahore avant de s’installer aux États-Unis, où il a obtenu son doctorat. Il a ensuite commencé à travailler à la Banque mondiale et il y est resté pendant 35 ans. Il a réalisé un travail remarquable pour promouvoir les relations internationales, notamment en Asie.
Il a également été l’un des premiers membres ahmadis aux États-Unis et a servi la communauté avec beaucoup de zèle et de ferveur. Il a également vécu en Chine pendant un certain temps, où il a toujours diffusé le message de l’Islam. Il était toujours gentil avec les jeunes et participait autant que possible aux sacrifices financiers. Sa Sainteté (a.b.a.) a prié pour qu’Allah Tout-Puissant lui accorde la miséricorde et le pardon. Ameen.
Résumé préparé par La Revue des Religions.
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