Après avoir récité le Tashahhud, le Ta’awwuz et la sourate al-Fatihah, Sa Sainteté Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.) a déclaré que dans son sermon précédent, il avait mentionné la manière dont les musulmans étaient entrés à La Mecque lors de la conquête, et qu’il va mentionner davantage de détails à ce sujet.
Sa Sainteté (a.b.a.) a rapporté que lorsque les musulmans atteignirent un lieu nommé Dhi Tuwa, ils y attendirent l’arrivée du Saint Prophète (s.a.w.). Le Saint Prophète (s.a.w.) montait sa chamelle nommée Qaswa, et il est rapporté qu’il récitait la sourate al-Fath (le chapitre de la victoire) du Saint Coran. Il est également rapporté qu’au moment où le Saint Prophète (s.a.w.) entra à La Mecque, les gens vinrent à sa rencontre et virent que sa tête était si profondément inclinée par humilité qu’elle touchait presque la selle sur laquelle il était assis. Le Saint Prophète (s.a.w.) portait un turban noir, et son drapeau ainsi que sa hampe étaient également noirs.
Une fois arrivée à Dhi Tuwa, le Saint Prophète (s.a.w.) affirma que la véritable vie est celle de l’Au-Delà. Derrière lui, sur sa monture, le Saint Prophète (s.a.w.) était accompagné d’Ousamah (r.a.), le fils de l’esclave affranchi, Zaid bin Harithah (r.a.).
Le Saint Prophète (s.a.w.) entra à La Mecque le vingt du mois du Ramadan. Lorsqu’on lui demanda où il séjournerait à La Mecque, le Saint Prophète (s.a.w.) répondit qu’il logerait à Khaif Banou Kinanah, l’endroit où les Mecquois avaient jadis prêté serment de renier la foi. Cette réponse rappela à Jabir (r.a.) une déclaration similaire faite par le Saint Prophète (s.a.w.) lorsqu’il habitait toujours à La Mecque, disant que s’il y retournait un jour, il séjournerait à Khaif Banu Kinanah, car c’était là que les mécréants avaient juré de ne plus commercer avec les Banu Hashim, de ne plus contracter de mariages avec eux, ni de leur accorder leur protection, avant de les confiner dans la vallée de Shi’b Abi Talib. Selon certains savants, la décision du Saint Prophète (sa) de résider à cet endroit était une forme de gratitude envers Allah.
Un lundi béni
Sa Sainteté (a.b.a.) a cité Mirza Bashiruddin Mahmood Ahmad (r.a.), le deuxième Calife, qui a déclaré que le jour où le Saint Prophète (s.a.w.) entra à La Mecque était un lundi, soit le même jour où il était parti de la grotte de Thaur pour émigrer vers Médine. Mais avant de partir, il s’était retourné vers La Mecque et avait dit qu’aucun endroit ne lui était plus cher que La Mecque, mais que ses habitants ne lui avaient pas permis d’y rester.
Lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) arriva, Oum Hani (r.a.) se rendit à sa rencontre. Elle le vit accomplir huit unités de prières surérogatoires. Ensuite, le Saint Prophète (s.a.w.) se tourna vers elle et lui demanda la raison de sa visite. Elle expliqua que deux de ses proches, issus des Banou Makhzoum, étaient rentrés chez elle, mais qu’Ali (r.a.) avait affirmé qu’ils seraient exécutés. Le Saint Prophète (s.a.w.) répondit que quiconque entrait dans sa maison serait protégé, et qu’Ali (r.a.) ne ferait rien de tel.
La purification de la Ka’aba des idoles
Sa Sainteté (a.b.a.) a rapporté que le Saint Prophète (s.a.w.) revêtit ensuite son armure, monta sa chamelle et se dirigea vers la Mosquée Sacrée. Trois cent soixante idoles entouraient la Sainte Ka’aba. Le Saint Prophète (s.a.w.) tenait un bâton à la main, et en passant devant les idoles, il les frappait une à une en proclamant : « La Vérité est arrivée, et le mensonge a disparu. Le mensonge, en effet, est appelé à disparaître. » (Le Saint Coran, 17:82). Puis, le Saint Prophète (s.a.w.) s’approcha de la Ka’aba, toucha la Pierre Noire et s’écria « Allahu Akbar » (Allah est le plus grand), et les compagnons le répétèrent. Ensuite, le Saint Prophète (s.a.w.) circonambula la Sainte Ka’aba.
Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré que, alors qu’il se trouvait à Batha, le Saint Prophète (s.a.w.) ordonna à Oumar (r.a.) d’aller à la Ka‘bah et d’effacer toutes les images qui y avaient été placées. Il est rapporté que le Saint Prophète (s.a.w.) n’entra pas dans la Ka‘bah tant que ces images n’avaient pas été effacées.
Le Saint Prophète (s.a.w.) se rendit ensuite au Maqam-e-Ibrahim, où il accomplit deux unités de prière surérogatoire. Il but ensuite de l’eau de Zamzam et l’utilisa pour faire ses ablutions. Par la suite, le Saint Prophète (s.a.w.) ordonna que la plus grande idole, Hubal, soit détruite. À ce moment-là, Zubair bin al-Awwam (r.a.) rappela à Abou Sufyan la manière dont il avait glorifié Hubal le jour de la bataille d’Uhud, alors qu’aujourd’hui, Hubal était détruit. Abou Sufyan répondit : « Ô fils d’al-Awwam, cesse donc ces propos, car j’ai compris que s’il existait une divinité autre que le Dieu de Mohammad (s.a.w.), rien de tout cela ne se serait produit. »
Sa Sainteté (a.b.a.) a rapporté que le Saint Prophète (s.a.w.) demanda qu’on lui apporte la clé de la Ka’aba, puis ordonna qu’elle soit ouverte. Le Saint Prophète (s.a.w.) y entra et accomplit une prière surérogatoire prolongée, se tenant entre deux piliers, avec trois autres derrière lui.
Sa Sainteté (a.b.a.) a cité Mirza Bashiruddin Mahmood Ahmad (r.a.) qui affirmait que les dix mille musulmans ayant accompagné le Saint Prophète (s.a.w.) ce jour-là ont été décrits comme des anges. Une des caractéristiques distinctives des anges est qu’ils n’agissent que selon les ordres reçus. Tel était l’état de ces musulmans, dont toutes les facultés étaient soumises à la volonté de Dieu. De même que les idoles furent détruites ce jour-là, l’homme ne devient véritablement pur que lorsque les idoles dissimulées en son cœur soient anéanties, comme l’affirme Dieu : « Et en vérité, prospère vraiment celui qui développe cela — cette droiture-là. » (Le Saint Coran, 91:10)
Le sermon du Saint Prophète (s.a.w.) prononcé à la Ka’aba
Sa Sainteté (a.b.a.) a rapporté qu’à cette occasion, le Saint Prophète (s.a.w.) prononça également un sermon dans lequel il exhorta les musulmans à toujours demeurer prêts à entreprendre le jihad. Le Saint Prophète (s.a.w.) rappela la sainteté de la Mosquée Sacrée, où nul combat ne doit avoir lieu, aucun animal ne doit être tué et aucune végétation ne doit être coupée.
Dans ce sermon, alors que le Saint Prophète (s.a.w.) se tenait sur le seuil de la Ka’aba, il proclama l’unicité de Dieu. Le Saint Prophète (s.a.w.) déclara que les plus pieux parmi les gens étaient ceux qui faisaient preuve de la plus grande droiture. S’adressant aux Qouraychites, il leur demanda ce qu’ils pensaient qu’il ferait d’eux. Ils répondirent que tout ce qu’il déciderait serait juste. Le Saint Prophète (s.a.w.) annonça alors une amnistie générale, en reprenant les paroles de Joseph (a.s.) : « Aucun blâme ne pèsera sur vous ce jour. » (Le Saint Coran, 12:93). Ce pardon, accordé à ceux-là mêmes qui l’avaient persécuté et exilé, témoignait de son profond attachement et de sa soumission à Dieu.
Sa Sainteté (a.b.a.) a annoncé qu’il poursuivrait la narration de ces événements ultérieurement.
Prières funéraires
Sa Sainteté (a.b.a.) a annoncé qu’il dirigerait les prières funéraires de deux membres décédés.
Syeda Lubna Ahmad
Syeda Lubna Ahmad, épouse de Syed Maulood Ahmad, vit son mariage annoncé par le troisième Calife, Mirza Nasir Ahmad (r.h.). À cette occasion, le troisième Calife (r.h.) prodigua un conseil empreint de sagesse : il déclara que le mariage, à ses débuts, est semblable au tronc d’un jeune arbre, qu’il faut attacher avec les cordes de la parole juste. Sa Sainteté (a.b.a.) attesta, en tant que proche parent, qu’elle s’est toujours acquittée avec soin et fidélité des devoirs dus à sa parenté. Son fils, Syed Saud Ahmad, est waqf-e-zindagi et exerce ses fonctions au sein du conseil d’administration de l’hôpital Fazl-e-Omar. Alors qu’elle était encore jeune, elle accompagna son père – médecin de profession – lors d’un voyage au Ghana. Elle lui prêtait main-forte dans ses tâches médicales ; par exemple, il lui arrivait de devoir pratiquer des opérations à la lumière d’une lampe torche, et c’est elle qui tenait la lampe afin qu’il puisse intervenir dans les meilleures conditions possibles. Elle a également traversé des problèmes de santé, qu’elle affronta avec une patience et une résilience exemplaires.
Lorsqu’elle ne fut plus en mesure de lire le Saint Coran en raison de sa vue affaiblie, elle avait pour habitude de l’écouter en ligne. Sa Sainteté (a.b.a.) témoigna avoir observé personnellement la simplicité de son mode de vie et sa capacité à s’adapter à toutes les circonstances. Elle laisse derrière elle un fils et une fille. Sa Sainteté (a.b.a.) a prié pour qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde, et qu’Il permette à ses enfants de suivre les exemples vertueux laissés par leurs parents.
Naz Moon Bibi Zubair
Elle était l’épouse de Muhammad Shafi Zubair, résidant en Allemagne. Son fils, Athar Zubair, président de Humanity First Allemagne, témoigne de la foi inébranlable de sa mère. Même gravement malade, elle restait préoccupée par ses prières et acceptait avec sérénité la volonté de Dieu. C’était une confidente précieuse, discrète et loyale. Elle entretenait un lien profond avec le Califat, écoutant les sermons du vendredi à plusieurs reprises. Elle fut gratifiée de nombreux rêves véridiques, comme celui où elle apprit qu’elle souffrait d’un cancer, avant même que le diagnostic ne soit posé. Sa belle-fille atteste de l’amour et de l’attention qu’elle prodiguait, traitant ses belles-filles comme ses propres filles. Sa Sainteté (a.b.a.) a prié pour qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde, et qu’Il fasse de ses enfants les bénéficiaires de ses prières.
Résumé préparé par La Revue des Religions.
Commentaires récents