Après avoir récité le Tashahhud, la Ta’awwouz et la sourate al-Fatihah, Sa Sainteté Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.) a déclaré qu’il présenterait d’autres incidents de la vie du calife Abou Bakr (r.a.).
Nomination d’Oumar (r.a.) comme successeur
À l’approche de sa mort le calife Abou Bakr (r.a.) a appelé Abdour Rahman bin Auf (r.a.) et l’a interrogé sur Oumar (r.a.). Abdour Rahman bin Auf (r.a.) a dit qu’Oumar (r.a.) était bien meilleur que ce qu’il pensait de lui, hormis le fait qu’il avait un caractère strict. Abou Bakr (r.a.) a déclaré qu’Oumar (r.a.) était sévère quand il était lui-même indulgent. Quand il aura les responsabilités de calife, il changerait certaines de ses habitudes.
Le calife Abou Bakr (r.a.) a appelé Outhman (r.a.) et l’a interrogé sur Oumar (r.a.), et qui a répondu que son état intérieur était encore meilleur que son état extérieur. Abou Bakr (r.a.) a demandé à tout deux de n’informer personne à ce propos. Abou Bakr (r.a.) a ensuite exprimé son désir de quitter ce monde.
Talha bin Ubaidillah (r.a.) s’est rendu après d’Abou Bakr (r.a.) durant sa dernière maladie et lui a demandé s’il avait nommé Oumar (r.a.) pour le succéder. Selon Talha cette décision était mauvaise et Abou Bakr en serait responsable devant Dieu. Abou Bakr (r.a.) a répondu que lorsque Dieu l’interrogerait à ce sujet il répondra qu’il a nommé la meilleure personne possible pour être le calife.
Les musulmans prêtent allégeance à Oumar (r.a.)
Un jour, avec l’aide de sa femme, bien qu’il était très malade, Abou Bakr (r.a.) s’est rendu à la mosquée et a dit aux musulmans qu’il avait beaucoup délibéré sur le choix du prochain calife. Il a tiré la conclusion qu’Oumar (r.a.) devait être son successeur. Tout le monde a accepté sa suggestion et a prêté allégeance à Oumar après le décès d’Abou Bakr (r.a.).
La décision d’Abou Bakr n’était pas arbitraire : il avait au préalable consulté plusieurs compagnons. En dépit de sa faiblesse extrême, il s’est rendu à la mosquée et a demandé aux gens s’ils étaient satisfaits de son choix. Après leur aval qu’il a entériné sa décision. Ainsi il y avait un consensus sur la question.
Le calife Abou Bakr (r.a.) était tombé malade après un bain par un jour de grand froid. Il a attrapé une fièvre qui a duré quinze jours. Son état s’est détérioré. Durant ces jours, il est resté dans la maison offerte par le Saint Prophète (s.a.w.). Les gens lui suggéraient de consulter un médecin et il répondait qu’il l’avait fait et disait : « Je ferai certainement ce que je veux. » En d’autres termes, l’intention de Dieu était de l’appeler vers Lui.
Abou Bakr (r.a.) est décédé le mardi 22 Jamadi al-Akhir en l’an 13 de l’hégire. Son califat a duré 2 ans 3 mois et dix jours. Ses dernières paroles furent le verset coranique : « Que la mort vienne à moi dans un état de soumission à Ta volonté et compte-moi parmi les justes. » (12 : 102)
Abou Bakr (r.a.) avait conseillé aux membres de sa famille de retourner tous les avoirs de la trésorerie en sa possession au calife Oumar (r.a.) après ses funérailles. Il souhaitait également être enterré dans les vêtements qu’il portait. Aisha, sa fille, a suggéré d’utiliser des tissus neufs en guise de linceul. Abou Bakr a répondu que les vivants avaient plus le droit de porter le neuf que les morts.
L’inhumation d’Abou Bakr (r.a.) aux côtés du Saint Prophète (s.a.w.)
Le calife Oumar (r.a.) a dirigé la prière funéraire d’Abou Bakr (r.a.) dont la tombe se trouvait à côté de celle du Saint Prophète (s.a.w.) : sa tête était alignée avec les épaules de l’Envoyé d’Allah (s.a.w).
Abou Bakr (r.a.) souhaitait être enterré le jour même de son décès qui correspondait à celui de l’inhumation de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Il a demandé que les parts de ses biens soient divisés en accord aux règles de l’héritage coraniques.
Abou Bakr (r.a.) avait quatre épouses. Il a eu quatre fils et trois filles.
Quand il avait besoin de prendre une décision il consultait les compagnons parmi les Mouhajirin et les Ansar.
Établissement de la trésorerie
Durant la vie du Saint Prophète (s.a.w.), tout butin était distribué immédiatement après être reçu. Au fur et à mesure que les musulmans remportaient des victoires, les avoirs provenant du butin, de la jizyah et d’autres sources augmentaient, exigeant une trésorerie. Le calife a désigné une maison à cet égard, mais elle restait souvent vide, car il distribuait tout bien dès qu’il était reçu.
Création du tribunal d’arbitrage
Abou Bakr (r.a.) avait également établi un tribunal d’arbitrage, qui n’était guère actif à son époque car les conflits étaient rares. Oumar (r.a.) en était le responsable. Abou Bakr (r.a.) a également établi un conseil de jurisprudence ayant pour vocation de rendre des verdicts sur des questions soulevées par l’afflux de nouvelles tribus rejoignant l’Islam.
L’administration
Le calife Abou Bakr (r.a.) avait également créé une position comparable à celle d’un secrétaire pour rédiger des lettres ou d’autres traités. Abdullah bin Arqam (r.a.) ou Zaid (r.a.) entre autres avaient occupé ce poste durant l’ère d’Abou Bakr (r.a.). Il n’y avait pas d’armée régulière à l’époque : tous les musulmans étaient considérés comme des soldats en temps de guerre. Ils étaient répartis en tribus, chacun ayant un chef. Le calife Abou Bakr (r.a.) prodiguait également des conseils aux commandants et aux soldats.
Abou Bakr (r.a.) nommait des gouverneurs des différentes régions conquises et communiquait directement avec eux. Il leur assignait des tâches en fonction de leurs régions et ils avaient également des responsabilités financières.
À la fin Sa Sainteté le Calife a déclaré qu’il traitera le même sujet la prochaine fois.
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