Tasleem Sooltangos-Napaul
Les pays s’enflamment, le chaos gronde,
La terre s’embrase, la mort nous inonde.
Ô souffrance, quand donc t’effaceras-tu ?
Les malheurs s’abattent, du nord jusqu’au sud,
Les cadavres s’entassent à perte de vue,
Et les pleurs s’éteignent, l’écho se tut.
Face à cette hécatombe, l’âme est en peine,
Certains osent Le questionner, la voix pleine de haine.
Ô homme, tu t’es mis à nu,
Ton humanité, tu l’as abattue,
Te voilà complice de leur abus.
À l’est de Damas, une voix s’élève,
Te tendant la main, une douce trêve,
Te rappelant Ses faveurs,
En effaçant tes douleurs.
Ô frère, pourquoi ne rampes-tu pas sur la glace ?
Lui prêter allégeance avec audace,
Avant que l’heure ne passe ?
Ton rejet nous marginalise,
Ton ignorance nous martyrise.
Par ta faute, certains osent Le questionner,
Mais hélas, tu persistes à tout nier.
Ô frère, nous ne souhaitons que ta paix,
Ne vois-tu donc pas nos plaies ?
De douleur en douleur, la vie se délie,
Ton Calife t’attend, l’âme te convie,
Hâte-toi avant que le jour ne se plie.
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