Après avoir récité le Tashahhud, le Ta’awwuz et la sourate al-Fatihah, Sa Sainteté Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.) a déclaré qu’il va continuer à faire mention des détails concernant la destruction de trois idoles éminentes qui a eu lieu à l’époque de la conquête de La Mecque.
L’expédition pour détruire Manat
Sa Sainteté (a.b.a.) a relaté l’expédition de Sa’d bin Ash’ali (r.a.), survenue au cours du mois béni de Ramadan, en l’an huit de l’Hégire, dans le but de détruire l’idole Manat. Celle-ci se trouvait sur les rivages de la mer Rouge, dans la région de Qoudaid. Parvenu sur les lieux et sur le point de détruire l’idole, Sa’d (r.a.) rencontra la résistance des habitants. Il parvint néanmoins, aux côtés de ses compagnons, à atteindre son but et à abattre l’idole, avant de regagner la présence du Saint Prophète (s.a.w.). Certaines traditions rapportent toutefois que ce fut Abou Soufyan (r.a.) ou Ali (r.a.) que le Saint Prophète (s.a.w.) envoya pour mener à bien cette mission.
L’expédition pour détruire Ouzza
Sa Sainteté (a.b.a.) a ensuite relaté l’expédition de Khalid ibn al-Walid (r.a.), survenue à Nakhlah au cours du mois béni de Ramadan, en l’an huit de l’Hégire. Un détachement de trente hommes, placé sous le commandement de Khalid ibn al-Walid (r.a.), avait pour mission de détruire l’idole nommée al-Ouzza, considérée comme la plus vénérée des idoles de la tribu des Qouraychites. Selon les récits, apprenant l’avancée de Khalid ibn al-Walid (r.a.), le gardien d’al-Ouzza suspendit une épée à l’idole, puis se réfugia dans les montagnes, implorant al-Ouzza de combattre Khalid (r.a.). À son arrivée, Khalid ibn al-Walid (r.a.) et ses hommes démolirent l’idole d’al-Ouzza. De retour à Médine, lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) l’interrogea pour savoir s’il avait été témoin de quelque événement particulier, Khalid (r.a.) répondit par la négative. Le Saint Prophète (s.a.w.) lui fit alors observer qu’il n’avait pas véritablement anéanti al-Ouzza et qu’il devait retourner sur place afin d’achever sa mission. Khalid (r.a.) et son détachement reprirent donc la route. À leur approche, les gardiens implorèrent à nouveau al-Ouzza de faire périr Khalid (r.a.). Parvenu devant l’idole, celui-ci récita des vers proclamant son rejet d’al-Ouzza et affirmant qu’il témoignait de sa destruction par la volonté d’Allah. Lorsque ces faits furent rapportés au Saint Prophète (s.a.w.), il déclara qu’al-Ouzza ne serait plus jamais l’objet d’adoration.
L’expédition pour détruire Souwa
Sa Sainteté (a.b.a.) a ensuite mentionné l’expédition d’Amr bin al-Aas (r.a.), qui s’est déroulée en Ramadan de l’an huit de l’Hégire, et dont l’objectif était de détruire l’idole Souwa. Cette idole, qui avait l’apparence d’une femme, faisait l’objet de circumambulations. Elle est également mentionnée dans le Saint Coran :
« Et ils se disent les uns aux autres : “N’abandonnez en aucune circonstance vos dieux. Et n’abandonnez ni Waḍd, ni Souwa’, ni Ya‘ghōūth, ni Ya’ōūq, ni Nasr.” » (Le Saint Coran, 71:24)
Sa Sainteté (a.b.a.) a mentionné qu’il est rapporté que les idoles présentes en Arabie à l’époque du prophète Noé (a.s.) portaient les noms d’hommes illustres ayant vécu à cette même époque. Lorsque Amr ibn al-As (r.a.) se présenta devant l’idole nommée Souwa, son gardien était convaincu que, d’une manière ou d’une autre, ‘Amr (r.a.) serait empêché par elle d’accomplir sa mission. Cependant, ‘Amr (r.a.) avança résolument et détruisit l’idole. Constatant la destruction de celle qu’il vénérait, le gardien reconnut l’existence d’un Dieu unique et embrassa l’Islam.
L’expédition de Khalid bin Walid (r.a.) contre les Banou Jazimah
Sa Sainteté (a.b.a.) a ensuite relaté l’expédition menée par Khalid ibn al-Walid (r.a.) contre les Banou Jazimah, survenue au mois de Chawwal de l’an huit de l’Hégire. Après la conquête de La Mecque et la destruction de l’idole d’al-Ouzza par Khalid (r.a.), le Saint Prophète (s.a.w.) le dépêcha auprès de cette tribu, avec pour instruction de les inviter à embrasser l’Islam et de s’abstenir de tout affrontement. Khalid ibn al-Walid (r.a.) prit la tête d’un contingent de trois cent cinquante hommes. À leur arrivée, il constata que la tribu semblait prête à livrer bataille. Il leur ordonna alors de déposer les armes, ce qu’ils firent. Toutefois, en raison d’attitudes jugées ambiguës, ils furent faits prisonniers.
Il est rapporté que Khalid ibn al-Walid (r.a.) les interrogea au sujet de leur foi. Ceux-ci affirmèrent être musulmans, mais expliquèrent avoir pris les armes par précaution, car ils étaient en conflit avec une autre tribu arabe. Cette réponse éveilla d’abord le doute dans l’esprit de Khalid (r.a.). Par la suite, les Banou Jazimah ne proclamèrent pas explicitement leur adhésion à l’Islam, se contentant de déclarer qu’ils renonçaient à leur croyance antérieure. Cela ne fit qu’attiser les soupçons, et il est rapporté que, durant la nuit, Khalid (r.a.) donna l’ordre d’exécuter les prisonniers. Cependant, les Mouhajirin (émigrés de La Mecque) et les Ansâr (habitants de Médine) s’opposèrent à cet ordre et refusèrent de l’appliquer, arguant que les captifs étaient musulmans. Ils allèrent même jusqu’à les libérer. Selon les récits, lorsque cette nouvelle parvint au Saint Prophète (s.a.w.), il demanda si quelqu’un s’était opposé à Khalid ibn al-Walid (r.a.). Profondément attristé, il déclara qu’il ne l’avait pas envoyé pour les mettre à mort, mais pour les inviter à embrasser l’Islam. Il invoqua alors Dieu, affirmant qu’il se désolidarisait de l’acte de Khalid (r.a.). Par la suite, il exprima à ce dernier son mécontentement quant à ses actions et à sa précipitation. Plus tard, il dépêcha Ali (r.a.) afin de verser le prix du sang pour chaque prisonnier exécuté. À son retour, Ali (r.a.) rapporta que tout, jusqu’aux moindres effets, avait été restitué aux Banou Jazimah et que le surplus de richesses leur avait également été remis. Le Saint Prophète (s.a.w.) en fut satisfait et adressa ses félicitations à Ali (r.a.).
Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré que cette expédition constituait également l’accomplissement d’un rêve du Saint Prophète (s.a.w.). Dans cette vision, il se voyait en train de consommer une préparation appelée Hais. D’abord, le goût lui parut agréable, mais il commença soudain à s’étouffer. C’est alors qu’Ali (r.a.) apparut pour le secourir. Abou Bakr (r.a.) interpréta ce songe en disant que le Saint Prophète (s.a.w.) entreprendrait une expédition animée de nobles intentions, mais qui engendrerait de la déception ; par la suite, Ali (r.a.) serait envoyé pour rétablir la situation.
Sa Sainteté (a.b.a.) a cité plusieurs sources relatant en détail cet incident et précisa que l’intention de Khalid (r.a.) n’avait manifestement pas été celle-là ; il s’agissait plutôt d’une erreur de jugement ayant conduit à cet événement. Après avoir diligenté une enquête sur l’affaire, le Saint Prophète (s.a.w.) estima plus juste de verser le prix du sang plutôt que d’imposer une sanction équivalente. Lorsque Khalid (r.a.) présenta ses excuses, le Saint Prophète (s.a.w.) les accepta et, peu après, le désigna pour conduire un contingent lors de la bataille de Hounaine.
L’expédition de Hisham (r.a.) à Yalamlam
Sa Sainteté (a.b.a.) a ensuite évoqué l’expédition de Yalamlam, conduite par Hicham (r.a.) à la tête de deux cents hommes, ainsi que celle d’Urana, placée sous le commandement de Khalid bin Saïd (r.a.), accompagné de trois cents hommes. Ces expéditions demeurent peu attestées dans les sources et leur authenticité reste sujette à caution.
Sa Sainteté (a.b.a.) a souligné que ces récits démontrent avec évidence que le Saint Prophète (s.a.w.) n’eut jamais recours à la violence, ni n’ordonna de mettre à mort quiconque au cours des expéditions, contrairement aux accusations formulées par certains adversaires de l’Islam. Bien au contraire, il manifestait un vif désaveu lorsqu’un tel acte se produisait, même par inadvertance.
Sa Sainteté (a.b.a.) conclut en annonçant que d’autres batailles et expéditions de la vie du Saint Prophète (s.a.w.) seraient évoquées ultérieurement.
Résumé préparé par La Revue des Religions.
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